0 TL;DR🪵 La restauration cible d’abord les toitures, fidèles à l’original🔥 Nouveaux coupe-feux et entraxe réduit pour mieux protéger🛠️ Deuxième phase: intérieurs, traitements antixylophages inclusMezquita-Catedral, tu pensais tout savoir ? L’autorisation de la première phase de restauration révèle un virage discret mais crucial : toitures repensées, sécurité renforcée et respect strict de l’authenticité. Je t’explique ce qui va vraiment changer quand tu lèveras les yeux.Est-ce que tu savais que les toitures décident souvent du destin d’un monument ? On parle beaucoup de colonnes, d’arcs bicolores et de chapelles, mais c’est le toit qui encaisse vent, pluie, soleil… et parfois le feu. Après l’incendie du 8 août, la Mezquita-Catedral lance une restauration en deux temps, avec une première phase désormais autorisée. Au programme: restitution des couvertures touchées dans la première nef côté est, tout autour de chapelles aussi emblématiques que le Baptisterio, San Nicolás de Bari, l’Anunciación (ou Encarnación), le vestibule de la Puerta de San Nicolás et el Espíritu Santo. Ce qui frappe, c’est la volonté de rester au plus près de l’existant: mêmes pentes, même volumétrie, même système de charpente. On ne gomme pas l’histoire, on la répare. Dans la chapelle del Espíritu Santo, la structure adoptée depuis 2014 — fermes bois avec tirants, pannes et nudillo — sert de référence. Ailleurs, on conserve un principe similaire de fermes bois « par et file » avec tirants, soutenues directement sur les murs ou via des longrines. Bref, c’est de l’orfèvrerie structurelle, discrète mais décisive, pour qu’à l’œil nu, le visiteur retrouve la silhouette qu’il connaît. Pourquoi ces toitures comptent autant pour la Mezquita-Catedral ? Parce qu’ici, l’architecture est une superposition de strates. Les toitures à deux pentes, réorganisées par campagnes depuis les années 1980, assurent l’étanchéité, la ventilation des charpentes et la protection des chapelles. Dans un climat chaud avec des écarts thermiques marqués, c’est le premier bouclier du monument. Une couverture mal pensée, et c’est l’humidité, les insectes xylophages, les déformations… puis la dégradation des décors intérieurs. La décision actuelle vise donc à rétablir des toits strictement compatibles avec les dispositions existantes, tout en intégrant des ajustements structurels fins (espacement des fermes, appuis, renforts) pour gagner en robustesse. C’est la fameuse ligne de crête de la restauration: restitution fidèle mais améliorations invisibles. Un peu comme restaurer un violon ancien: on garde le timbre, on corrige le chevalet. Et si la chapelle del Espíritu Santo a servi de laboratoire en 2014, c’est qu’elle a prouvé qu’une charpente en bois bien conçue sait marier tradition et performance. Sécurité renforcée sans trahir l’authentique : comment ? La vraie nouveauté tient en deux mots: coupe-feu et entraxe. Les équipes prévoient des murets et portes coupe-feu dans les volumes de toiture, afin de compartimenter et ralentir la propagation d’un éventuel sinistre. Parallèlement, l’entraxe des fermes (la distance entre deux fermes) sera légèrement réduit pour améliorer la stabilité de l’ensemble et limiter les points faibles. C’est une évolution par rapport à l’état antérieur, mais pleinement justifiée dans une logique de résilience. Vous pourriez être interessé par Ron Lalá : un voyage humoristique au cœur du théâtre 6 février 2025 Córdoba célèbre la femme avec un concert surprenant ! 27 février 2025 Le bois, matériau noble du lieu, sera par ailleurs traité antixylophages, pour prévenir attaques d’insectes et champignons. Le résultat attendu? Un « plafond » qui reste identique à l’œil—mêmes pentes, mêmes matériaux, même silhouette—mais avec une logique contemporaine de sécurité intégrée. Dans le jargon de la conservation, on dirait: interventions lisibles pour les spécialistes, invisibles pour le public. Et c’est exactement ce que recherchent les chartes internationales du patrimoine: conserver l’authenticité sans renoncer aux standards de sécurité d’aujourd’hui. Les 3 chantiers à surveiller de près Restitution des couvertures extérieures Refaire les toitures des chapelles touchées, en respectant pentes, volumétrie et système de charpentes, tout en optimisant l’entraxe. L’objectif: retrouver la ligne d’horizon d’origine. Restauration intérieure (phase 2) Une fois les toitures sécurisées, intervenir à l’intérieur des chapelles: diagnostics, traitements, reprises ponctuelles des décors, vérification des échanges hygrométriques. Le tout avec prudence. Prévention et maintenance longue durée Intégrer coupe-feu, traitements du bois et protocoles de suivi (ventilation, hygrométrie, inspections). La restauration n’est pas un point final, c’est un cycle de soins. Visiter pendant les travaux : ce qu’il faut regarder Tu peux continuer d’explorer le monument en levant les yeux — littéralement. Observe les rythmes de toitures, la façon dont les volumes s’emboîtent au-dessus des chapelles, et repère les zones en intervention: échafaudages, zones balisées, panneaux explicatifs. Ce sont des indices d’un chantier discret mais vital. Astuce: choisis des horaires où la lumière rasante révèle les textures des tuiles et des charpentes. Côté parcours, certaines chapelles peuvent être temporairement contraintes. Pas de panique: la richesse de la Mezquita-Catedral n’est pas monolithique; détourne-toi vers d’autres secteurs et compare les ambiances. Tiens-toi au courant des annonces officielles et prépare-toi à voir, dans quelques mois, des toitures presque « inchangées »… mais bien plus sûres. C’est aussi cela, la magie d’une restauration réussie: quand le public ne « voit » rien, c’est que le travail est parfait. Patrimoine vivant : authenticité, résilience et transmissions Ce qui se joue ici dépasse un simple remplacement de tuiles. Le monument réaffirme une philosophie de gestion: le respect du bâti historique, enrichi par des dispositifs de prévention adaptés aux risques contemporains. Ce compromis clair a reçu un feu vert de la Commission provinciale du patrimoine historique; l’autorisation de la première phase et ses grandes lignes ont été confirmées, selon Cordópolis. Dans un contexte de hausse des températures, de masses touristiques et d’événements imprévisibles, c’est la bonne direction: rendre le patrimoine plus résilient sans le dénaturer. La Mezquita-Catedral rappelle ainsi que l’authenticité n’est pas un décor figé, mais une promesse de continuité. Toitures, charpentes, coupe-feu… autant de mots techniques qui, au fond, disent la même chose: protéger une mémoire partagée pour la transmettre, intacte, à ceux qui lèveront les yeux demain. Questions Fréquentes Quand débute la première phase de restauration et que couvre-t‑elle exactement ? Elle porte sur la restitution des toitures endommagées dans la première nef côté est, incluant les chapelles du Baptisterio, San Nicolás de Bari, l’Anunciación/Encarnación, le vestibule de la Puerta de San Nicolás et el Espíritu Santo. Elle a reçu l’autorisation des autorités patrimoniales. Qu’est-ce qui va réellement changer après l’incendie dans la charpente ? Le dessin général (pentes, volumétrie, matériaux) sera respecté, mais avec deux évolutions: des éléments coupe-feu pour compartimenter et un entraxe des fermes légèrement réduit pour renforcer la stabilité, plus des traitements antixylophages. La visite de la Mezquita-Catedral va-t‑elle être impactée ? De manière ponctuelle, certaines zones peuvent être balisées ou en échafaudage. Le parcours principal demeure accessible, et l’impact visuel est limité. Renseigne-toi la veille: les mises à jour sont généralement claires et anticipées. Pourquoi ne pas remplacer le bois par un matériau incombustible ? Parce que la fidélité matérielle fait partie de l’authenticité du monument. Le bois, correctement dimensionné, traité et compartimenté, assure un excellent compromis entre conservation, performance et compatibilité avec les structures historiques. IncendieMezquita-CathédralePatrimoine 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Le détail oublié qui fait vibrer : “Lágrimas negras” réinvente le boléro flamenco, et Córdoba en redemande A lire aussi Le détail oublié qui fait vibrer : “Lágrimas... 15 octobre 2025 Tu as 65 minutes devant toi ? Vu... 15 octobre 2025 Tu le savais ? 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