16 Envie de voir l'art autrement à Cordoue ? Rejoignez-moi pour une balade unique où la création contemporaine rencontre nos monuments historiques. Un vrai souffle de culture !L’Art Sort de Ses Murs : Pourquoi la Rue Devient la Plus Belle Galerie de Cordoue Ah, Cordoue ! Cette ville où chaque coin de rue murmure des histoires séculaires. On pense souvent à son passé glorieux, à sa Mosquée-Cathédrale imposante, à ses patios fleuris classés. Mais Cordoue est loin d’être figée dans le temps. Elle vibre aussi au rythme de la création contemporaine, et j’ai un faible tout particulier pour les moments où cette énergie artistique jaillit de ses murs pour investir l’espace public. C’est exactement l’esprit du programme "Arte en la Calle", un événement que j’attends avec impatience chaque année, marquant à sa manière le Jour Mondial de l’Art. Voir l’art descendre des piédestaux et des cimaises pour se mêler à la vie quotidienne, c’est une expérience tout simplement magique ici. Cela démocratise la culture d’une façon unique, la rendant accessible à tous, sans ticket ni horaire restrictif. En tant que Française installée à Cordoue, j’apprécie cette générosité culturelle qui contraste parfois avec une certaine pudeur qu’on peut trouver ailleurs. Ici, l’art respire en plein air, il dialogue avec l’architecture, il surprend le passant. L’édition de cette année, même décalée de quelques jours par rapport à la date officielle du 15 avril en raison des célébrations de la Semaine Sainte (un autre moment fort, mais très différent, de notre calendrier local), a prouvé une fois de plus la vitalité de la scène artistique cordouane. C’est une initiative portée par la Junta de Andalucía, la Diputación et la Mairie, mais dont le succès repose entièrement sur la passion des artistes et des collectifs locaux qui y participent. Quand les Artistes Réinventent nos Places Historiques Ce qui rend "Arte en la Calle" si spécial à Cordoue, c’est le choix des "galeries" éphémères : nos places, nos jardins, et surtout, nos patios emblématiques. Pensez-y : un sculpteur installant son œuvre au pied d’une colonne romaine dans les Jardins de Orive, un graffeur créant sous les arcades de Capitulares, ou des peintres installés sur la Plaza de la Compañía, juste en face de l’église baroque. Chaque lieu offre un cadre unique, un dialogue inattendu entre la création actuelle et des siècles d’histoire. J’aime flâner, découvrir au détour d’une ruelle une performance artistique, ou observer le travail méticuleux d’un aquarelliste capturant la lumière si particulière de Cordoue sur la Plaza Jerónimo Páez. C’est cette fusion entre le très ancien et le très contemporain qui me fascine le plus. L’art de rue, qu’il soit peinture, sculpture, performance ou dessin, ne se contente pas d’être dans le paysage ; il interagit avec lui. Les lignes épurées d’une installation moderne peuvent faire écho aux motifs géométriques de l’architecture mauresque, tandis qu’une performance peut souligner la solennité d’un lieu historique. C’est une façon de voir la ville avec un regard neuf, guidé par la sensibilité des artistes. Cette année encore, une cinquantaine de créateurs ont participé, représentant une diversité de styles impressionnante, des techniques les plus classiques aux expressions les plus audacieuses. C’est un véritable panorama de ce qui se crée à Cordoue aujourd’hui, loin des circuits habituels des galeries. Vous pourriez être intéressé par explorer les célèbres patios fleuris de Cordoue où l’art de vivre est aussi une forme d’expression. La Palette Variée des Talents Cordouans La richesse d’"Arte en la Calle" réside aussi dans l’incroyable diversité des artistes présents. On y croise des peintres reconnus comme Julia Hidalgo, qui souligne l’importance de ces moments pour se connecter au public et échanger entre créateurs, mais aussi des talents plus jeunes ou issus de scènes moins conventionnelles, comme le graffeur Ricardo Deza, dit ‘Trebol’, ou les dessinateurs des Urban Sketchers, qui capturent l’instant avec une spontanéité contagieuse. Cette année, la participation d’artistes résidant à la Fondation Antonio Gala, une institution prestigieuse qui accueille de jeunes créateurs, ou du Grupo Lumbre, soutenu par la Fondation Rafael Botí, enrichit encore ce melting-pot artistique. Vous pourriez être interessé par Découverte des ruines archéologiques sous le château du Grand Capitaine à Montilla 13 mars 2024 : Portrait d’un poète andalou de renom Gregorio Dávila de Tena : un lyrisme andalou récompensé par le prix Ricardo Molina 8 novembre 2023 Voir ces artistes à l’œuvre, souvent installés modestement avec leur matériel, est incroyablement inspirant. On peut s’arrêter, observer, poser des questions. C’est un échange direct, authentique. Leurs œuvres reflètent souvent la lumière, les couleurs, l’atmosphère si unique de Cordoue, mais aussi des préoccupations plus universelles. Cette année, j’ai été particulièrement marquée par une installation près de Casa Árabe qui, tout en dialoguant avec l’architecture locale, portait un message subtil sur les défis contemporains. C’est cette capacité de l’art à nous faire regarder notre environnement et le monde avec des yeux différents qui rend ces journées si précieuses. La Fondation Rafael Botí, qui participe activement, a même dédié une édition de son cycle ‘El Patio de la Botí’ à cette journée, mettant en avant l’art jeune, prouvant l’engagement des institutions locales pour la relève. Au-delà de la Capitale : L’Art Fait le Pont avec la Province Un aspect que j’apprécie énormément dans "Arte en la Calle" est qu’il ne se limite pas à la seule ville de Cordoue. L’événement s’étend à plusieurs municipalités de la province, créant ainsi un véritable réseau culturel sur le territoire. Des villes comme Lucena, Palma del Río, Pozoblanco et Priego de Córdoba accueillent également des artistes dans leurs lieux emblématiques, qu’il s’agisse du Castillo del Moral à Lucena, du Palacio Portocarrero à Palma del Río, ou des fontaines baroques de Priego. Cela démontre une volonté louable de la Diputación et des mairies concernées de partager cette effervescence artistique et de mettre en valeur les talents locaux dans toute la province. C’est une belle façon de montrer la richesse culturelle et la cohésion de l’ensemble du territoire cordouan, qui ne se résume pas à sa capitale, aussi magnifique soit-elle. Ces initiatives provinciales, souvent portées par des associations locales comme l’association Michelangelo à Lucena ou l’Asociación de Pintores Lozano Sidro à Priego, sont essentielles. Elles offrent des plateformes aux artistes qui ne sont pas forcément basés en ville et permettent aux habitants de ces communes d’accéder à des manifestations artistiques de qualité près de chez eux. En 2025, voir l’événement s’étendre encore, comme ce fut le cas avec l’ajout de Priego et Palma del Río par rapport aux éditions précédentes, est un signe très positif de l’engagement continu en faveur de la culture. C’est un signal fort envoyé aux créateurs : vous avez votre place, et nous voulons vous montrer au public. Rencontres, Échanges et Graine d’Artistes L’essence d’"Arte en la Calle" réside finalement dans la rencontre. La rencontre entre l’artiste et le public, mais aussi la rencontre entre les artistes eux-mêmes. Julia Hidalgo le soulignait, c’est une opportunité de "convivir", de vivre ensemble, d’échanger sur les techniques, les inspirations, les défis. Cette camaraderie, cette émulation créative se ressent dans l’atmosphère détendue et joyeuse qui règne pendant ces quelques heures. Les passants s’arrêtent, posent des questions, admirent. Les enfants regardent avec des yeux écarquillés. C’est un moment de partage authentique. Et parlant d’enfants, l’inclusion d’un atelier de dessin spécialement conçu pour eux au Teatro Cómico est une excellente initiative. De 11h à 13h, sous la houlette d’artistes comme José Luis Muñoz et Victoria Camuñas, les jeunes de 6 à 15 ans peuvent s’initier à la création. C’est fondamental de semer cette graine, de montrer aux plus jeunes que l’art est accessible, qu’il est un moyen d’expression formidable. Pour y participer, une simple inscription par email est nécessaire. C’est le genre de détail qui montre que l’événement est pensé pour être inclusif et formateur, au-delà de la simple exposition. Pour plus d’informations sur les événements culturels locaux, je vous recommande de consulter le site officiel de la culture à Cordoue. FAQ : Vos Questions sur l’Art dans la Rue à Cordoue Est-ce que l’événement a lieu tous les ans ? Oui, absolument ! "Arte en la Calle" est devenu un rendez-vous annuel pour célébrer le Jour Mondial de l’Art. La date précise peut varier légèrement, comme ce fut le cas cette année en raison de la Semaine Sainte, mais l’esprit reste le même : l’art envahit nos rues et places au printemps. Est-ce gratuit d’y assister ? Totalement gratuit ! L’un des objectifs principaux est de rendre l’art accessible à tous. Vous pouvez vous promener librement dans les zones indiquées, observer les artistes travailler et admirer les œuvres exposées. Quel type d’art peut-on voir ? La diversité est la clé ! Vous verrez de la peinture (acrylique, huile, aquarelle), de la sculpture, du dessin, du graffiti, et parfois même des performances artistiques. C’est une excellente occasion de découvrir la variété des expressions artistiques à Cordoue. Est-ce uniquement dans le centre historique de Cordoue ? Non, et c’est ce qui est formidable ! L’événement s’étend à plusieurs villes importantes de la province, comme Lucena, Palma del Río, Pozoblanco et Priego de Córdoba. L’art s’invite dans les lieux emblématiques de ces municipalités également. Peut-on acheter les œuvres ? Bien que l’objectif principal soit l’exposition et l’échange, beaucoup d’artistes sont présents et ouverts à la discussion. Si une œuvre vous plaît particulièrement, n’hésitez pas à aborder l’artiste pour savoir si elle est à vendre. C’est une belle façon de soutenir la création locale ! Media: Diario Córdoba – Prsentación de las actividades por el Día Mundial dle Arte. / CÓRDOBA Appartementlecture 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente À Cordoue : les artistes femmes sortent enfin de l’ombre entrée suivante Mon coup de cœur : l’art jeune réinvente le patio à Cordoue A lire aussi Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025 Inattendu à Córdoba: Manu Sánchez revient à Cabra,... 1 septembre 2025 À Córdoba, Benamejí en compás: ma nuit au... 31 août 2025 Córdoba flamenco: mes lieux vrais où sentir le... 31 août 2025 Córdoba, Filmoteca: mes secrets pour vivre la rentrée... 30 août 2025 Córdoba, et si une série galicienne réveillait nos... 29 août 2025 Córdoba en Lego: la rentrée comme un local…... 28 août 2025