16 Une passionnée de livres à Cordoue partage pourquoi La République des Lettres ferme ses portes, entre luttes économiques et amour du livre.Pourquoi la fermeture de La République des Lettres nous touche tant À Córdoba, il y a quelque chose d’indispensable qui s’apprête à disparaître : la librairie La République des Lettres. Ce lieu n’était pas simplement un magasin ; c’était un carrefour culturel, un refuge pour les amoureux du livre et un témoignage vivant de la passion locale pour la lecture. En tant que résidente française, je me suis souvent arrêtée dans cette boutique qui semblait incarner l’âme intellectuelle de la ville. L’annonce récente de sa fermeture fin mai 2025 est une déchirure que seuls ceux qui ont vu les défis derrière le comptoir peuvent comprendre. Le business du livre est dur, surtout ici où les marges sont minces — seulement 30 % du prix se transforme en revenu effectif. Ajoutez-y un contexte difficile : absence de Feria del Libro en avril, semaines pluvieuses coupant la clientèle potentielle… Un cocktail toxique qui a mis à mal cette institution. Le combat mené par Francisco Zamorano et Sonia Casado pour sauver cette librairie avait redonné espoir, mais face à l’insoutenabilité économique actuelle, leur décision paraît malheureusement inévitable. Leur démarche ne visait pas le profit mais bien préserver ce lien unique entre culture et communauté. Qu’est-ce que cela révèle sur le tissu culturel local ? Ce dénouement va au-delà d’un simple commerce fermé ; il symbolise une fragilité culturelle inquiétante à Córdoba et ailleurs en Espagne. Ces lieux ne sont pas juste des points de vente mais les poumons intellectuels d’une ville. Ceux qui vivent ici savent qu’une librairie indépendante comme La République des Lettres offre bien plus : Vous pourriez être interessé par Une orchestre à la recherche de son public 4 juin 2024 Córdoba et la playlist francophone 2025 : ce que les hits révèlent de notre époque 20 juin 2025 Une sélection pointue mêlant classiques espagnols aux nouveautés internationales, Des rencontres avec auteurs locaux ou étrangers, Un espace où flâner et s’inspirer loin du tumulte numérique. Quand ces espaces ferment leurs portes faute de rentabilité immédiate, c’est aussi toute une dynamique sociale qui vacille. Je me rappelle notamment un après-midi orageux où je suis entrée chercher un roman conseillé par une amie cordouane; malgré le temps exécrable, l’accueil chaleureux m’a rappelé pourquoi j’aime autant ce coin hors sentiers battus. C’est cet aspect humain que l’on perd rarement dans les grands centres commerciaux ou sites en ligne. Comment soutenir vraiment la lecture aujourd’hui ? La fermeture illustre plusieurs réalités souvent méconnues : L’économie fragile autour du livre papier aujourd’hui, Le rôle irremplaçable des librairies indépendantes dans la promotion culturelle locale, L’importance cruciale d’événements comme Feria del Libro pour leur survie. Pour moi comme pour beaucoup ici, acheter son livre n’est plus anodin; c’est aussi activer un cercle vertueux soutenant artisans culturels. Il faut explorer comment collectivités locales pourraient davantage aider ces lieux vitaux ou envisager modèles alternatifs – coopératives citoyennes ou plateformes associatives par exemple. C’est aussi inviter chacun à participer activement : faire vivre ces adresses uniques par sa présence régulière plutôt que via Internet uniquement peut sembler dérisoire mais fait toute la différence sur le long terme. FAQ – Questions fréquentes sur La République des Lettres Est-ce que tous les services continueront jusqu’à fin mai ? Oui ! Jusqu’à clôture officielle, vous pouvez encore commander vos livres habituels ; toutes commandes seront honorées normalement. Peut-on reprendre la librairie ? Les actuels propriétaires sont ouverts à discuter une reprise éventuelle si quelqu’un souhaite investir et poursuivre cette aventure humaine difficile mais précieuse. Pourquoi aucun autre événement équivalent remplace Feria del Libro ? Organiser ces salons demande coordination entre institutions municipales et associations privées ; chaque année représente donc un défi organisationnel parfois difficilement renouvelable selon financement public disponible.Pour approfondir votre connaissance sur l’importance culturelle des librairies indépendantes en Espagne vous pouvez consulter le site officiel Feria del Libro Madrid, ressource précieuse sur ce rendez-vous littéraire annuel incontournable. Aussi intéressant est le portail Instituto Cervantes offrant régulièrement articles spécialisés concernant littérature espagnole contemporaine et initiatives locales comme celle-ci. Media: Diario Córdoba – Imagen retrospectiva de La República de las Letras, situada en la plaza de Chirinos. / Manuel Murillo agricultureLibrairie 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Le mystère du Nilo d’Igabrum : trésor antique révélé à Cabra entrée suivante Francisco Ariza, l’artiste qui regardait le ciel de Baena A lire aussi Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025 Inattendu à Córdoba: Manu Sánchez revient à Cabra,... 1 septembre 2025 À Córdoba, Benamejí en compás: ma nuit au... 31 août 2025 Córdoba flamenco: mes lieux vrais où sentir le... 31 août 2025 Córdoba, Filmoteca: mes secrets pour vivre la rentrée... 30 août 2025 Córdoba, et si une série galicienne réveillait nos... 29 août 2025 Córdoba en Lego: la rentrée comme un local…... 28 août 2025