16 La Feria Taurina 2025 à Cordoue est courte mais intense ! Entre jeunes talents locaux et figures reconnues, le Coso de Los Califas s'anime. C'est le moment de montrer que l'afición cordouane est bien vivante !Ah, la Feria de Córdoba ! Ses lumières, sa musique, ses casetas… et ses arènes. Chaque année, au moment où les volants s’agitent et les sevillanas résonnent, un autre cœur bat en ville : celui du Coso de Los Califas. Mais soyons honnêtes, la tauromachie à Cordoue a connu des jours meilleurs. L’arène, autrefois le temple de la Feria, est devenue un lieu de concerts, et les corridas, autrefois l’événement central, se font rares. On pourrait se dire que c’est la fin d’une époque, mais cette année 2025, le mini-cycle taurin de la Feria de Mayo pourrait bien être un tournant. Pourquoi ? Parce qu’il propose des affiches qui parlent aux aficionados, et surtout, il met en lumière de jeunes talents cordouans. C’est l’occasion rêvée de montrer que l’afición existe encore, qu’elle a soif de voir briller de nouveaux noms sur l’albero, et qu’elle peut encore faire trembler les murs des Califas. C’est un appel, presque un défi, lancé à tous ceux qui portent la tauromachie dans leur cœur ici, à Cordoue : venez, remplissez les tendidos, et montrez que l’avenir de la corrida ici dépend aussi de notre présence. Un vendredi sous le signe de la jeunesse cordouane Le coup d’envoi de cette Feria Taurina 2025 est donné un vendredi, avec une novillada mixte particulièrement intéressante pour nous, les Cordouans. C’est une chance unique de voir à l’œuvre deux jeunes promesses locales : Fuentes Bocanegra et Manuel Quintana. Fuentes Bocanegra, issu d’une famille de toreros, se présente devant les siens. C’est un moment crucial pour lui, une arène qu’il connaît depuis l’enfance, une pression particulière mais aussi une motivation immense. Son apoderado, Santiago Illauri, a un rôle clé cette saison, qui pourrait bien être celle de la confirmation pour Fuentes. De l’autre côté, Manuel Quintana. Il pousse fort, ce jeune homme. Son toreo est encore en construction, certes, mais il montre déjà des formes excellentes. Antonio Tejero, son apoderado, travaille à polir ce talent brut pour en faire une figure majeure à court terme. Ils affronteront des utreros de deux ganaderías différentes mais appartenant à la même famille : El Cotillo et Hermanos Collado-Ruiz. Voir deux de nos jeunes espoirs se mesurer ainsi, dans notre arène, c’est un véritable vent de fraîcheur. C’est l’opportunité de vibrer avec eux, de sentir cette étincelle qui peut rallumer la passion. L’issue de cette seule novillada pourrait, je pèse mes mots, influencer l’avenir de la tauromachie à Cordoue. Si les tendidos sont pleins, si l’ambiance est au rendez-vous, cela enverra un signal fort : l’afición cordouane est vivante et elle veut plus de festejos avec ses toreros. Le samedi : un cartel d’aficionados pour les connaisseurs Le samedi nous propose le premier des deux festejos majeurs, une corrida avec un cartel qui ravira les aficionados avertis. Au programme, des toros de la ganadería de El Pilar, connue pour son encaste Domecq via Aldeanueva. Et devant eux, trois matadors de renom : Miguel Ángel Perera, Emilio de Justo, et la révélation de la saison passée, Borja Jiménez. Miguel Ángel Perera, c’est l’expérience. Il arrive à Cordoue en bonne forme, après des passages remarqués à Séville et Madrid, où seule l’épée l’a privé de grandes portes. C’est un torero solide, qui sait s’adapter et qui peut offrir une grande tarde si les toros sont au rendez-vous. À ses côtés, Emilio de Justo. Lui, c’est le torero des puristes. Son classicisme séduit, on attend toujours le meilleur de lui. Malgré son absence à Séville, il a triomphé partout où il a toréé, montrant une détermination sans faille. Il faut être très attentif à son passage ici, il pourrait bien nous réserver un moment d’exception. Enfin, Borja Jiménez. L’homme qui monte, qui monte ! Sa saison 2024 a été celle de la confirmation, et 2025 pourrait être celle de la consécration. Son engagement, son envie, sa détermination à être une figure majeure de l’escalafón sont palpables. Sa présentation à Cordoue est un événement en soi, tant pour lui que pour nous. C’est l’occasion de voir en direct l’un des toreros appelés à renouveler la tauromachie. Ce cartel du samedi, c’est un pari. Un pari sur la qualité, sur l’exigence. C’est une combinaison qui parle aux connaisseurs, mais qui, si les choses se passent bien, peut aussi séduire un public moins initié et créer de nouvelles vocations d’aficionados. Le clou du spectacle : l’alternative de Manuel Román Le dimanche, c’est le grand jour. Le jour qui pourrait marquer l’histoire récente de la tauromachie cordouane : l’alternative de Manuel Román. Ce jeune novillero a réveillé l’afición endormie ces dernières années. Son parcours en tant que novillero a été prometteur, même s’il a parfois été terni par un usage de l’épée perfectible. Mais il arrive à l’alternative avec une attente, une espérance. Maintenant, il faut voir comment il va évoluer dans l’escalafón supérieur. Va-t-il confirmer les espoirs placés en lui ou sa lumière va-t-elle s’éteindre ? Pour ce moment si spécial, il aura un parrain de choix : Juan Ortega. Un torero dont les liens avec Cordoue sont nombreux, et qui aura à cœur de réussir cette alternative avec l’élégance qu’on lui connaît. Et comme témoin, la figure majeure du toreo actuel : Roca Rey. Admiré par certains, décrié par d’autres, personne ne peut nier qu’il est celui qui fait déplacer les foules aujourd’hui. Sa présence garantit une ambiance électrique dans les arènes. Les toros proviendront de la ganadería de Domingo Hernández, un nom respecté. Cette corrida de l’alternative, c’est bien plus qu’un simple événement taurin. C’est un symbole. Le symbole d’une possible renaissance, d’un passage de témoin. C’est l’occasion de voir un Cordouan recevoir le doctorat de matador dans ses arènes. C’est un moment chargé d’émotion et d’espoir. L’avenir se joue maintenant : dans les tendidos Alors voilà, cette Feria Taurina 2025 à Cordoue est courte, certes, mais elle est dense et pleine d’intérêt. Elle nous offre l’opportunité de voir de jeunes talents locaux, des figures établies, et surtout, un moment historique avec l’alternative de Manuel Román. Mais le plus important, c’est ce que nous, l’afición, allons en faire. L’entreprise dit que s’il n’y a pas plus de festejos, c’est parce qu’il n’y a pas de demande. C’est le moment de prouver le contraire. C’est le moment de sortir de la taberna, de laisser de côté les discussions sur le canapé, et d’aller aux arènes. Remplir les tendidos, c’est le seul moyen de montrer que Cordoue veut retrouver sa place sur la carte taurine. C’est en assistant aux corridas, en soutenant nos toreros, en vibrant dans les arènes que nous pourrons exiger plus pour l’avenir. C’est dans les tendidos que l’avenir de la tauromachie à Cordoue se joue, maintenant. Ne laissons pas passer cette chance. Vous pourriez être interessé par Feria de Córdoba : Ce que l’on ne vous dit jamais sur le premier samedi ! 24 mai 2025 Cruces de Mayo 2025 : Mon guide expert à Córdoba 28 mars 2025 Questions fréquentes ### Faut-il être un expert pour apprécier cette Feria Taurina ? Absolument pas ! Le cartel du samedi, par exemple, est parfait pour les néophytes, avec des toreros spectaculaires. Et l’alternative du dimanche est un événement historique et émouvant accessible à tous. Venez avec curiosité ! ### Les arènes de Los Califas sont-elles facilement accessibles pendant la Feria ? Oui, les arènes sont situées dans le quartier de Ciudad Jardín, assez central. Pendant la Feria, il y a des options de transport public, mais attendez-vous à de l’affluence. Marcher depuis le centre peut être une option agréable. ### Est-ce que la tauromachie fait toujours partie intégrante de la Feria de Cordoue ? Historiquement oui, c’était même le cœur de la Feria. Aujourd’hui, les arènes accueillent plus de concerts, et les festejos taurins sont moins nombreux. Mais pour beaucoup, l’âme de la Feria reste liée à l’ambiance unique des jours de corrida aux Califas. ### Y a-t-il des places disponibles pour les festejos ? Il est toujours conseillé de vérifier et de réserver à l’avance, surtout pour l’alternative de Manuel Román le dimanche, qui devrait attirer beaucoup de monde. Les places peuvent partir vite pour les affiches les plus attendues. Photo by Pierre Archi on Unsplash Festival de la Guitaretauromachie 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Wow ! Un portrait de Romero de Torres s’envole aux enchères à Madrid pour 35 000 € ! Détails exclusifs sur la vente et d’autres artistes cordouans révélés (en 2025 !) entrée suivante Oups… Une billetterie en difficulté : quel impact pour nos concerts à Cordoue et les artistes ? A lire aussi Velá de la Fuensanta à Cordoue: de l’intérieur... 5 septembre 2025 Velá de la Fuensanta à Córdoba: mon week‑end... 4 septembre 2025 Córdoba, Velá de la Fuensanta: mon guide perso... 31 août 2025 Córdoba Mostofiesta : le mosto comme un local... 31 août 2025 Córdoba, 30 bandas pour un Via Crucis XXL:... 26 août 2025 Córdoba, Los calaíta reviennent pour San Rafael: prêts... 25 août 2025 Córdoba : les ferias des villages, un secret... 22 août 2025 Córdoba, Montoro et la Diablilla : une tradition... 21 août 2025 Córdoba : les Noches de la Dehesa à... 20 août 2025 Córdoba : festival Sonraíz, secrets d’une expérience musicale... 17 août 2025