Partager 0FacebookTwitterPinterestEmail 131 La fascination pour les catastrophes : reflet de notre société Dans le contexte dramatique de l’incendie de València et sa large couverture médiatique, l’émission ‘La Roca’ (La Sexta) a soulevé une question pertinente : sommes-nous devenus accros aux malheurs des autres ? Pour répondre à cette question, l’émission a invité la journaliste Cristina Villanueva, présentatrice des informations du week-end sur La Sexta. Elle a proposé différentes réflexions qui méritent d’être prises en compte. Notamment, elle a rappelé que "l’origine du journalisme est liée aux événements tragiques". Et c’est vrai, mais la télévision a modifié la façon de traiter ces événements en privilégiant le spectaculaire pour attirer plus d’audience. Comme l’a souligné Cristina Villanueva : "Au début de l’éruption de La Palma, il n’était pas nécessaire de parler. Les images étaient spectaculaires". Cela nous amène à nous interroger sur la place accordée aux catastrophes dans les médias. En effet, les terribles famines en Éthiopie, par exemple, ont été relayées dans les médias dans un premier temps, mais ont rapidement disparu de l’actualité car ils n’attiraient pas assez d’audience. Cela démontre que pour éviter de perdre des téléspectateurs, les médias cherchent à créer un récit souvent morbide pour augmenter leur part d’audience. Il est important de rappeler que le tournant médiatique des catastrophes s’est produit avec la tragédie du Nevado del Ruiz (Colombie, 1985). La petite Omayra est restée trois jours coincée dans une boue. L’eau montait de plus en plus, submergeant son cou, son menton, sa bouche… C’est à ce moment-là que les médias ont réalisé qu’en diffusant en direct l’agonie de la jeune fille, ils pouvaient obtenir des audiences incroyables. Durant 72 heures, les caméras ont filmé en continu la mort de la jeune fille. Un événement pourtant terrible, mais considéré comme un grand succès médiatique. L’émission a également accueilli Carlos Alsina, la star de la radio matinale d’Onda Cero, pour une interview menée par le journaliste Évole. L’échange se concentrait principalement sur la profession, mais un moment en particulier a attiré l’attention. Lorsqu’ils ont évoqué une ancienne interview d’Alsina au cours de laquelle Rajoy avait spéculé de manière maladroite sur la perte de la nationalité espagnole pour les indépendantistes. L’animatrice de La Sexta a alors laissé comprendre que cela avait été le cas. "Après cela, j’ai été sollicité pour être le donneur de discours lors de fêtes locales organisées par des municipalités dirigées par ERC. Ils pensent que je suis favorable à l’indépendance car j’ai mis Rajoy dans l’embarras". Avec humour, Carlos Alsina a ajouté : "Ils doivent peu me connaître". Cette anecdote met en lumière la façon dont les gens peuvent se faire une idée totalement erronée de quelqu’un en se basant sur une seule interview. Mais cette méprise est également révélatrice du climat actuel dans lequel tout est interprété en fonction de son orientation politique supposée. Vous pourriez être interessé par Agenda légère de fin de semaine : découvrez les Patios de Córdoba, les jours importants de la Semana Santa et les matinées de Viana 27 mars 2024 Carmen Borrego souhaite quitter ‘Supervivientes’ seulement deux jours après son lancement 9 mars 2024 Finalement, la fascination pour les catastrophes dans les médias est le reflet de notre société. Une société qui cherche constamment à se divertir, même si cela signifie prendre du plaisir en regardant la souffrance des autres. Il est important de se remettre en question et de se demander si cette fascination pour les malheurs des autres est vraiment en accord avec nos valeurs et notre humanité. Car n’oublions pas que derrière chaque catastrophe, il y a des vies brisées. Partager 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente 200 ans de l’écrivain Juan Valera célébrés lors d’un congrès organisé par l’UCO, la Complutense et la mairie de Cabra entrée suivante Velintonia 3 : la reconstruction de l’oasis d’amitié et d’espoir de la maison d’Aleixandre A lire aussi Pourquoi tout le monde s’arrête ici: le Marathon... 8 octobre 2025 Vu de l’intérieur : Jardín Alhambra a fait... 6 octobre 2025 Vu de l’intérieur: comment un soir à La... 5 octobre 2025 Tu ne l’avais jamais entendu ainsi: El Kanka... 4 octobre 2025 Vu de l’intérieur: comment El Kanka et Beret... 4 octobre 2025 Le détail oublié qui change tout: les ‘Noches... 4 octobre 2025 Tu ne l’avais jamais remarqué : ce week‑end,... 3 octobre 2025 Tu ne l’avais jamais remarqué: 12 bourses de... 29 septembre 2025 Bad Bunny au Super Bowl 2026 : voilà... 29 septembre 2025 Vu de l’intérieur: Ana Belén fait bouillir l’asphalte... 28 septembre 2025