La création par Sánchez d’un Département des Affaires Culturelles à Moncloa, indépendant du Ministère d’Urtasun

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Le gouvernement crée un nouveau département des affaires culturelles au sein de la présidence

Depuis ce matin, le Bulletin officiel de l’État (BOE) annonce la création d’un nouveau département des affaires culturelles, dépendant directement de la présidence. Cette initiative est marquée par la nomination d’un nouveau directeur général, ce qui est une grande première dans l’organigramme de la présidence. En effet, il est courant que les différents gouvernements aient des responsables de la culture au sein de leur cabinet, mais jamais un poste d’une telle importance n’avait été créé au sein même de la Moncloa.

Cette annonce a suscité la surprise non seulement au sein du monde culturel, mais également chez les membres de Sumar, le parti actuellement en charge du ministère correspondant avec à sa tête Ernest Urtasun. Ce mouvement coïncide d’ailleurs avec le fait que pour la première fois, le PSOE n’est pas responsable de ce ministère, celui-ci ayant été cédé à son partenaire lors des négociations pour former le cabinet. Selon différentes sources, certains voient dans cette décision une tentative d’exercer un contrepoids au ministère d’Urtasun et de Sumar.

Cette création intervient dans un contexte clé pour le domaine culturel, avec l’annonce il y a quelques jours que l’année prochaine se tiendra à Barcelone la conférence mondiale des politiques culturelles, Mondiacult. Dans le même temps, le ministère est en train de prendre des mesures importantes pour renforcer son engagement en faveur d’une politique des droits culturels.

Le BOE publié ce vendredi présente les fonctions de ce département, parmi lesquelles certaines peuvent entrer en conflit avec celles du ministère, comme "réaliser l’étude et le suivi de tous les programmes et actions de l’Union européenne ayant un impact sur les politiques publiques de l’État, en fournissant les informations nécessaires pour la prise de décision européenne, et connaître les politiques et programmes publics adoptés et développés par les gouvernements des communautés autonomes, afin de faciliter la coopération et la co-gouvernance dans tous les domaines nécessitant une action concertée et coordonnée".

Le nom de la personne en charge de ce département n’est pas encore connu. Notre journal a tenté de contacter le ministère de la Culture, mais pour l’instant il n’a pas été possible de connaître sa position à ce sujet.

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