129 Un concert inoubliable au Espacio Turna Le vendredi 16 février dernier, le Espacio Turna a accueilli un concert de grande qualité présentant des œuvres de R. Dussaut, H. Covatti, I. Albéniz, E. Granados et F. Obradors. Une soirée mémorable avec comme protagonistes la soprano Adriana González et le pianiste Iñaki Encina. Malheureusement, seulement 50 personnes étaient présentes dans la salle, ce qui est vraiment décevant pour un si bel événement. On se demande alors où sont tous ces "amis de…", qui ne semblent pas se soucier de soutenir les événements culturels de qualité. Ne se rendent-ils pas compte que leur absence donne des munitions à ceux qui cherchent à dénaturer le contenu de l’Espacio Turina pour en faire une copie de ce que l’on voit partout ailleurs ? Les ennemis de la culture guettent, même à Plaza Nueva. Mais pour ceux qui étaient présents, ils ont eu droit à un défilé de beautés grâce à la sublime voix de la soprano lyrique, gagnante du prestigieux concours Operalia. Adriana González : une voix somptueuse au service des beaux textes Sa voix est ample et puissante, avec un timbre sombre et nuancé. Mais surtout, elle est capable de moduler le volume et la couleur pour suivre les sinuosités des textes symbolistes. Son phrasé est riche en accents, en nuances et en régulateurs, avec de magnifiques pianissimi et une justesse impeccable. Avec sa maîtrise technique, elle a su mettre en valeur les délicieuses chansons du duo formé par Robert Dussaut et Hélène Covatti. La soprano a su servir avec brio et profondeur le sens des poèmes grâce à ses registres équilibrés et parfaitement accordés, sans sauts brusques. Elle a démontré sa virtuosité dans les graves et son impressionnante maîtrise du fiato, lui permettant d’enchaîner les sections avec un phrasé sinueux et régulé. Sa version de "Je voudrais m’enivrer" de Covatti, avec une messe di voce sensationnelle, a conquis le public. Son legato rempli de souplesse a également marqué les esprits dans "Crépuscule" d’Albéniz, tandis que dans "Adieu" de Dussaut, elle a démontré sa solide technique en ouvrant et en fermant le son avec élégance et délicatesse. Avec un fiato généreux, la chanteuse guatémaltèque a abordé avec une justesse parfaite les sauts d’octave dans "El pinar" de Obradors, et a brillamment réussi les harmonies complexes des "Canciones amatorias" de Granados. Iñaki Encina, un pianiste remarquable pour accompagner de grands interprètes Le soutien musical de la soirée était assuré par le pianiste espagnol Iñaki Encina. Sa maîtrise parfaite de la technique du pédalier et son contrôle du son ont été particulièrement mis en avant dans les chansons d’Albéniz et de Granados, qui ne sont pas faciles à accompagner. Mais il a également montré toute sa subtilité dans la pulsation et l’élégance du phrasé dans les chansons de Dussaut et Covatti. En somme, ce concert au Espacio Turna restera gravé dans les mémoires comme une soirée exceptionnelle, où la beauté des textes a été sublimée par la voix envoûtante d’Adriana González et le piano magistral d’Iñaki Encina. Espérons que la prochaine fois, la salle sera comble pour célébrer comme il se doit ces artistes de talent. Et n’oublions pas que ces événements culturels de qualité ont besoin du soutien de tous pour continuer à exister et à nous émerveiller. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Dune: Parte 2 déjà considérée comme l’une des meilleures films de science-fiction de tous les temps selon les premières critiques entrée suivante Un monde sans hiérarchies A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025