138 ##Un concert envoûtant: une matinée de qualité et de beauté La musique est souvent considérée comme un remède pour l’âme, et c’est exactement ce qu’a offert le concert du dimanche 10 décembre à l’Espacio Turina. Avec un programme inspiré comprenant le Concerto pour piano et cordes en Ré Majeur Hob XVIII:11 de F. J. Haydn, la Rhapsodie symphonique pour piano et cordes op.66 de J. Turina et "Alba de los caminos" d’A. García Abril, le quatuor Elan a enchanté les cinquante personnes présentes avec leur musique envoûtante. Le concert a été organisé en guise de clôture pour ces jours fériés, et c’est un beau cadeau d’avoir une matinée aussi brillante. Les amoureux de la musique ont préféré profiter de cette merveilleuse performance plutôt que de se laisser séduire par les chants de sirènes de Noël et les évènements organisés par la ville pour cacher le manque de véritable projet culturel. Heureusement, ces musiciens talentueux étaient là pour offrir une véritable qualité et beauté, contrastant avec la frénésie de masse autour de Noël. Le concert a débuté avec l’un des trois Concertos pour piano et orchestre de Haydn, ici adapté pour un quatuor à cordes. La disposition inhabituelle des instruments, avec le piano au centre et le quatuor derrière, a rendu difficile l’équilibre sonore entre un piano trop sonore (il aurait été préférable de fermer le couvercle jusqu’au niveau inférieur) et un quatuor un peu flou. Malgré tout, les cordes et le piano ont effectué un excellent travail d’adaptation stylistique, avec peu de vibrato, des attaques contrôlées et des arcs courts pour le quatuor, et une articulation piquée pour le piano, avec peu de pédale et beaucoup de clarté dans le phrasé. Pour la Rhapsodie symphonique de Turina (d’ailleurs, peu de musique de Turina se fait entendre dans un lieu qui porte son nom), le quatuor a joué avec un son plus dense, rempli de couleurs, avec de beaux passages en harmoniques ou en sourdine, avec des attaques pleines d’intensité (comme l’ouverture de la pièce) qui ont enveloppé une Paula Coronas captivée par le parfum impressionniste, avec une technique subtile de la pédale et un déchainement de sonorités dans des progressions harmoniques très calculées. Le point culminant du concert a été l’oeuvre de García Abril, dédiée personnellement à la pianiste, qui a montré son immense virtuosité et sa capacité à colorer et donner de l’intensité à chaque passage. Les séries rapides de sextolets de la première section, la précision dans les accords chromatiques et surtout la liberté de Paula Coronas dans le tempo et le rythme dans "Casi cadencia", comme l’aurait souhaité le maestro, ont été spectaculaires. Il aurait été le premier à applaudir. Vous pourriez être interessé par Córdoba au cinéma : l’expérience sénior à 2 euros, un secret bien gardé ? 24 juin 2025 Infortunées créatures 10 février 2024 Enfin, pour clôturer en beauté cette matinée de pur plaisir musical, le public a été transporté par "Alba de los caminos" d’A. García Abril, avec une interprétation vibrante de la part du quatuor et une maîtrise parfaite de la part de Paula Coronas dans une performance imprégnée d’émotions. Un concert inoubliable qui a su séduire par sa qualité et sa beauté, en offrant une escapade musicale dans un monde plein de nuances et de sensibilité. Un véritable remède pour l’âme. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Plongez dans le monde corrompu de l’art en Andalousie : les musées de Córdoba et Colonia, la Costa del Sol et Séville entrée suivante Adieu Pedro Piqueras : la date de son dernier JT sur Telecinco annoncée A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025