Jorge Sanz: J’ai pleinement profité du moment, mais je suis maintenant dans une nouvelle phase

De Cruz y Raya a Por tus muertos : José Mota et Jorge Sanz, les rockeurs qui ne meurent jamais !

Le célèbre adage dit que les vieux rockeurs ne meurent jamais, et c’est exactement ce que José Mota et Jorge Sanz ont voulu prouver dans "Por tus muertos", la comédie qu’ils ont co-écrite et joué et qui vient tout juste de sortir en salles. Ils y incarnent deux membres du groupe "Metralla", groupe de rock qui avait connu son heure de gloire dans les années 80 avec leur premier et unique album, mais qui s’est dissout juste avant d’avoir donné son premier concert. 30 ans plus tard, ils se voient offrir l’opportunité de redonner un concert, signifiant ainsi une deuxième chance pour réaliser leur rêve de jeunesse.

Un message de lâcher-prise

"Le film parle de lâcher-prise, de se débarrasser de ses insécurités et de ses peurs, et nous montre que dans la vie, l’important n’est pas tant les objectifs que l’on se fixe, mais le chemin que l’on prend pour les atteindre, en faisant de chaque étape un moment amusant et qui en vaut la peine", explique Mota. "Bien sûr, c’est aussi un hommage au rock", ajoute l’ancien membre du duo comique Cruz et Raya, qui interprète le leader de Metralla dans cette comédie où l’humour surgit "à travers les petites misères qui habitent les personnages".

Celui de Mota, bien qu’il puisse sembler incroyable, est le personnage le moins comique de "Por tus muertos". "J’avais envie d’aborder un personnage comme ça, avec un peu plus de retenue", souligne Mota, qui, pour son rôle dans le film, apparaît avec un look ressemblant à celui de Fito Cabrales. "L’idée était que, derrière la casquette et les lunettes, les gens ne voient pas directement José Mota", explique Sayago Ayuso, le réalisateur, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur avec un film sur un monde qu’il connaît très bien, étant le co-présentateur de l’émission sur Rock FM "El Pirata y su banda".

Un monde qui, selon Mota, "n’a rien à voir" avec les clichés qui lui sont souvent associés. "Ce sont des gens très impliqués dans la culture en général et très préparés. Je trouve que c’est un monde très méconnu", souligne le comédien, à qui il a fallu chanter dans certaines scènes de "Por tus muertos". Cela n’a rien de nouveau pour lui, qui a déjà fait partie du musical "Les Producteurs" et qui a déjà démontré ses talents vocaux dans de nombreux sketchs de ses émissions de télévision. Mais pour son partenaire, Jorge Sanz, chanter n’était pas du tout évident.

Un personnage extraverti

"Je chante très mal, mais maintenant on peut même donner des concerts sans savoir chanter grâce à toutes les aides qu’il y a", plaisante l’acteur, qui joue Valen dans le film, un "bon vivant" avec lequel il se sent facilement identifié. "J’ai rencontré des personnes comme ça dans le monde du spectacle, des gens qui vivent de manière intense, qui savent profiter de la vie et de l’instant présent", explique-t-il.

"C’est un gars cool, mais maintenant je ne peux plus vivre comme lui, aussi excessivement, parce que pour le faire, il faut être seul et sans attaches, et j’ai ma famille", se justifie-t-il, l’acteur, qui a laissé derrière lui les excès lorsqu’il a eu une crise cardiaque en 2014. "J’aime penser que j’ai profité à fond de l’instant, mais maintenant je suis dans une phase différente", ajoute-t-il. Est-ce un moment meilleur pour lui, après avoir également présenté un autre film, "El buen hombre", au Festival de Malaga avec David Trueba ? "Ni meilleur ni moins bon", répond-il.

Le malentendu avec Almodovar

"Je suis passé par différentes phases : j’ai commencé comme acteur enfant, puis jeune acteur séduisant… Les gens me demandent si j’ai disparu, mais si je ne l’avais pas fait, ils en auraient marre de moi", plaisante Sanz, qui se sent totalement identifié à son personnage de "Por tus muertos" pour son "envie de s’amuser", comme il l’a montré sur le tournage du film, où il amusait l’équipe avec "ses gadgets", se rappelle Mota.

Rien à voir avec le tournage de "Carne trémula" de Pedro Almodovar, où Sanz a été renvoyé par le réalisateur manchego au bout d’une semaine de tournage. Il s’exclame en prenant sa part de culpabilité : "Almodovar a une personnalité très forte, donc pour travailler avec lui, il faut être en parfaite harmonie. Sinon, mieux vaut ne pas travailler avec lui", considère-t-il. "Mon rôle est de toujours comprendre et de me mettre à la place du réalisateur. Si je n’ai pas réussi à le faire, c’est de ma faute", admet-il. Serait-il prêt à travailler de nouveau avec Almodovar ? "Bien sûr, avec grand plaisir", répond-il sans hésiter.

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