37 Joan Manuel Serrat, retiré en paix, reflète sur sa carrière et l'évolution de l'industrie musicale. Ému par le folklore et la gaita, il célèbre son héritage.Introduction à la réflexion artistique de Joan Manuel Serrat Joan Manuel Serrat, un artiste emblématique, prend un peu de recul. À 81 ans, il vit une retraite apaisée, loin des projecteurs. Son dernier prix, le "Principe de Asturias" des Arts, lui a été remis avec élégance. Lors de son arrivée à Oviedo, il a été accueilli par des sonorités de cornemuses, symboles d’authenticité et de convivialité. Ces mélodies ont éveillé en lui une douce nostalgie et une joie particulière. L’artiste ne se sent pas déconnecté de la musique. Il évoque plutôt une transformation de son rapport à la scène. Ainsi, il s’est exprimé en douceur durant sa conférence de presse. Pour Serrat, l’industrie musicale que l’on connaissait a beaucoup changé. Ce constat l’inspire à réfléchir sur son parcours artistique et sur la valeur du temps. Les mélodies du souvenir La musique exerce une influence puissante sur nos émotions. Lorsque Serrat parle de la cornemuse, il ne s’agit pas que d’un instrument. Cet instrument rappelle des moments de joie et de partage. Il l’a même qualifiée de source de "bien-être" personnel. À ses yeux, la mélodie folklorique résonne avec des échos de nature et de communauté. Chaque note est un phare qui éclaire les souvenirs d’antan. Serrat ressent cette pulsation dans chaque corde de la gaita. Ce retour aux racines devient une célébration de son identité. Il aime voir comment la musique populaire unit les gens. Ainsi, chaque représentation devient un lien entre lui et son public. L’ombre de la scène La décision de Serrat de se retirer des scènes n’est pas teintée de regrets. Bien au contraire, il exprime une "grande libération" face aux attentes de l’industrie. Pour lui, il ne s’agit pas d’une abdication artistique. Cela marque plutôt un changement de perspective, une redéfinition de son temps. Il explore le monde avec curiosité, en prenant le temps de savourer chaque instant. Vous pourriez être interessé par Casa Góngora à Cordoue : Pourquoi reste-t-elle fermée ? 9 juin 2025 ‘La solde’, l’anxiété cachée derrière le service militaire obligatoire d’Israël 22 janvier 2024 Bien qu’il continue à écrire et à composer, les pressions du calendrier de tournée lui manquent moins. Sa vie actuelle est plus calme et introspective. Serrat souhaite profiter des moments d’émerveillement que la vie lui réserve. Cela lui permet de découvrir des facettes de lui-même insoupçonnées jusqu’alors. Un regard réaliste sur l’industrie musicale L’industrie musicale a évolué, et Serrat en est conscient. Après soixante ans de carrière, il constate que "les disques n’existent plus comme avant". Ce constat peut déconcerter de nombreux artistes, mais pas lui. Au contraire, il regarde cette transformation avec un mélange de curiosité et de scepticisme. Les plateformes modernes ont remodelé la consommation de musique. Serrat, fidèle à ses idéaux, ne ressent plus le besoin de produire un nouvel album juste pour le plaisir des fans. Il veut produire de l’authenticité, pas une "pirouette historique". Ainsi, il explore cette nouvelle ère de création avec prudence. Entre nostalgie et espoir Dans sa réflexion, Serrat évoque la nostalgie d’une époque révolue. Bien que le temps passe, il ne renie pas son passé. Au contraire, il le célèbre avec humour. Ces souvenirs sont des souvenirs précieux qu’il garde en lui. À chaque chanson, il évoque cette mélancolie douce-amère. Pour lui, chaque période de la vie est marquée par des rêves et des réalisations. Même si certains rêves semblent lointains, ils continuent à nourrir son art. Serrat est lucide et reconnaît que le passé est souvent idéalisé. Il joue avec les mots pour évoquer et partager ses sentiments. La mer, un symbole d’identité L’un des thèmes constants chez Serrat est la mer Méditerranée. Pour lui, elle représente non seulement un lieu physique, mais aussi une partie essentielle de son identité. Il décrit la mer comme un "paraíso de los plásticos", un espace menacé par la pollution. Malgré cela, il manifeste un amour indéfectible pour ce paysage essentiel. La Méditerranée a vu naître ses rêves, ses premières amours. Elle demeure, malgré ses défis actuels, un lien précieux avec son enfance. Serrat évoque une relation complexe mêlée d’amour et de douleur. Sa poésie se nourrit de cette dualité, créant un lien fort entre l’artiste et son public. Une vision sur l’avenir Quant à l’avenir, Serrat aborde la question avec pragmatisme. Les avancées technologiques bouleversent la musique et l’art en général. Bien qu’il ne soit pas un fervent admirateur de toutes ces transformations, il garde un esprit ouvert. Pour lui, la musique populaire évolue constamment. Des genres comme le hip-hop et le reggaeton trouvent leur place sur la scène musicale actuelle. À travers ses mots, Serrat montre qu’il est conscient des changements d’intérêt musical. Son regard sur l’évolution des genres est nuancé et compréhensif. Il reconnaît que même au sein de cette transformation, certaines œuvres restent précieuses. Il ne s’agit donc pas de rejeter l’évolution, mais de l’accepter. La poésie comme évasion La poésie occupe une place centrale dans l’univers de Serrat. Chaque texte, chaque mélodie, est une exploration de l’âme humaine. Pour lui, la musique transcende le temps et l’espace. En se faisant écho de son vécu, il nous invite à réfléchir sur notre propre parcours. Serrat utilise sa poésie pour connecter avec son public. Il évoque des thèmes universels : l’amour, la nostalgie, le passage du temps. Par cette connexion, il crée une communauté, un espace de partage. En fin de compte, ses mots deviennent une forme de catharsis collective. La richesse des expériences humaines La carrière de Serrat est marquée par des milliers de rencontres et d’expériences. À chaque concert, il partage des fragments de son âme, de ses réflexions. Ces moments renforcent les liens entre lui et son public. Chacun de ses textes résonne avec des histoires personnelles que nous connaissons tous. Il inspire de nombreuses générations, grâce à ses messages sincères. La richesse de ses expériences se traduit dans une musique intemporelle. Par conséquent, Serrat devient un témoin et un narrateur d’histoires humaines communes. Conclusion : au-delà du temps et de la scène En conclusion, la carrière de Joan Manuel Serrat est un véritable testament de passion et d’authenticité. Sa décision de se retirer des scènes ne marque pas une fin, mais un renouveau. En célébrant sa musique et ses racines, il nous invite à réfléchir sur la nature de l’art. Son œuvre dépasse les simples conventions de l’industrie musicale actuelle. Serrat continue d’inspirer et de toucher des cœurs, même de loin. Finalement, sa quête artistique et personnelle reste l’essence même de sa musique, faisant de lui un phare dans l’univers musical. media : Diario Córdoba – Serrat, durante la rueda de prensa. / IRMA COLLÍN source : Diario Córdoba – Joan Manuel Serrat: « Dejar los escenarios no es dejar de ser artista, lo hice para encontrarme más a mí en todos los aspectos » 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Don Juan Tenorio de Zorrilla : Teatro Par au Palais de la Merced entrée suivante Festival Rafael Orozco : pianistes du Chopin Institut à Varsovie A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025