48 Le Pouvoir du Humour : Une Refondation de la Sérieux Il est souvent dit que le rire est le meilleur remède, mais l’humour va bien au-delà de cette affirmation triviale. En effet, chaque rire porte en lui une réflexion morale souvent négligée. L’écrivain Javier Cercas souligne que la sérénité apparente est souvent la façade qui couvre des vérités plus sombres. La vie, avec ses absurdités, mérite d’être rire. À l’instar de La Rochefoucauld, qui affirmait que "la sérénité est le masque que revêt le corps pour cacher la putréfaction de l’esprit", Cercas nous invite à réfléchir sur notre rapport à la réalité. L’Écrivain comme Citoyen Cercas n’hésite pas à se définir comme un citoyen avant tout. Son rôle d’écrivain ne l’exempte pas de la responsabilité civique. Le fait de rester silencieux face à des injustices est, selon lui, une forme de lâcheté. En tant qu’intellectuel, il n’a jamais associé son nom à un dogme; il préfère prêter une oreille aux opinions diverses, tout en reconnaissant le pouvoir que le discours peut avoir sur la société. La Littérature comme Acte Politique La littérature de Cercas explore souvent des thèmes politiques, mais pas de manière traditionnelle. Dans son œuvre "Soldats de Salamina", il aborde la mémoire historique, non comme un réquisitoire, mais comme un élan vers la compréhension. Le fait d’écrire sur le passé peut être, paradoxalement, une manière d’interroger notre présent collectif. Ainsi, l’écrivain revendique une écriture qui interroge et qui n’a pas peur de remettre en question des croyances établies. La Dualité Entre Humour et Tragédie L’humour peut sembler antithétique à la tragédie, mais pour Cercas, ils coexistent de manière dialectique. Il rappelle que de nombreux grands auteurs, tels que Kafka, ont su tourner en dérision des situations tragiques. Cette ironie, loin d’être anodine, est un outil puissant qui nous permet de naviguer dans les complexités de la vie. En évoquant des figures comme Don Quichotte, il démontre que le récit est souvent plus subversif que sérieux. Conclusion : L’Impératif de la Rire Il est impératif de ne pas prendre la vie trop au sérieux. En embrassant l’humour, nous révélons les hypocrisies et les injustices qui nous entourent. Javier Cercas, loin d’être un écrivain de discours ennuyeux, nous rappelle que le rire et la réflexion vont de pair. C’est dans l’interrogation de nos préjugés que réside la vérité, et il est de notre devoir, en tant que citoyens, de ne pas rester les bras croisés face à l’absurde et à l’injustifiable. source : Diario Córdoba – Javier Cercas: « Estoy a favor de la abolición del trabajo » Vous pourriez être interessé par Rythmez votre peau et laissez-vous emporter par le rock à la crème solaire du Primavera Sound à São Paulo 3 décembre 2023 Titanic : Ce que Kate Winslet n’ose jamais revoir… et pourquoi ça me fascine 11 juin 2025 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Córdoba : L’indispensable Coque Malla et son rock entrée suivante ‘La madre’ : Anne et la mystique féminine décryptée A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025