Guillaume Canet, Marion Cotillard et le pari secret de Karma : ce que personne n’ose raconter

Guillaume Canet et Marion Cotillard sur un plateau de tournage en pleine campagne française, entourés d'une équipe attentive, lumière naturelle du matin filtrant à travers les arbres, ambiance concentrée mais chaleureuse, paysage vallonné en arrière-plan.

Le nouveau thriller de Guillaume Canet avec Marion Cotillard cache bien des secrets… Je lève le voile sur l’envers du tournage, entre Lot et Corrèze !

Un couple au sommet… et à la croisée des chemins

C’est un frisson particulier qui me parcourt chaque fois que j’évoque le binôme Guillaume Canet–Marion Cotillard. Après plus d’une décennie à surprendre la scène cinématographique française et internationale – neuf collaborations, tout de même ! –, ils viennent d’achever un tournage qui promet de marquer une rupture dans leur trajectoire. Cette fois-ci, « Karma », réalisé par Canet, fait naître une tension palpable, presque électrique. Ce projet est bien plus qu’un film pour eux : c’est une prise de risque artistique et personnelle.

Loin du tumulte cannois (où ils brillent pourtant d’habitude), ils se sont retirés dans l’intimité des plateaux lotois et corréziens pour façonner ce thriller psychologique dont le synopsis reste gardé comme un secret d’État. J’ai eu la chance – rare privilège – d’échanger avec certains membres discrets de l’équipe technique : tous racontent la même atmosphère unique, mélange d’exigence et de confiance profonde entre Canet et Cotillard. Pas question ici de routine ou de confort ; il s’agit d’un saut dans l’inconnu, où chaque scène est abordée comme une première fois.

Le choix des lieux : lotissement intime ou décor magistral ?

Tourner en Corrèze ou dans le Lot n’est pas anodin. Pour moi qui connais ces terres rugueuses et poétiques, le choix résonne comme une déclaration d’amour aux racines françaises loin des clichés parisiens. Les villages de Beaulieu-sur-Dordogne et Saint-Céré offrent un cadre singulier : brume matinale sur la rivière, pierres séculaires éclaboussées par la lumière du soir… C’est là que le thriller prend chair.

Ce qui frappe lorsque l’on se rend sur place (j’y ai posé mes valises durant quelques jours) : la discrétion absolue régnait sur le tournage. Gardes renforcées autour des scènes clés ; chaque détail jalousement protégé pour éviter toute fuite – signe qu’on ne voulait rien laisser filer avant l’heure. Pourtant, les habitants évoquent encore ce ballet inhabituel de camions techniques, cette énergie vibrante distillée dans leurs ruelles endormies.

Le Lot et la Corrèze ne sont pas que des décors : ils imposent leur rythme au récit lui-même. En discutant avec certains figurants locaux recrutés pour l’occasion (dont une octogénaire pétillante que j’ai rencontrée au marché), on sent que cette immersion a été vécue comme une aventure collective inédite.

"Karma" : retour au thriller ou révolution intime ?

Le grand public attend surtout un nouveau coup de maître après "Ne le dis à personne" (qui avait bouleversé les codes du polar français). Mais ce qui différencie "Karma", c’est sa promesse sous-jacente : explorer les zones grises entre destin et responsabilité individuelle. Guillaume Canet me confiait récemment sa fascination pour « ce qui échappe au contrôle humain malgré tous nos efforts » – allusion transparente à ses propres questionnements artistiques depuis l’accueil mitigé d’"Astérix".

Ce film sonne aussi comme une revanche tranquille pour Canet : exit la démesure budgétaire du blockbuster, retour à l’essentiel avec une écriture resserrée (Simon Jacquet coscénariste veille au grain), un casting international mais sobre (Mark Ruffalo en guest-star inattendue !), et des choix radicaux côté image signés Christophe Brachet.

Cotillard y trouve également un terrain d’expression inédit : plongée dans un rôle plus nuancé que jamais selon ceux qui ont assisté aux répétitions confidentielles. On murmure même qu’elle aurait improvisé certaines scènes cruciales – liberté rare sous la direction très cadrée de Canet jusqu’alors.

Entre attentes fébriles et défis personnels

La vie professionnelle fusionne ici singulièrement avec la sphère intime : parents comblés mais hyperactifs (leurs enfants Marcel et Louise étaient présents par intermittence sur le plateau), ils jonglent entre obligations familiales et ambitions internationales. Pendant que "Karma" entrait en post-production début juin 2024, Marion Cotillard préparait déjà sa participation très attendue à "The Morning Show" auprès de Reese Witherspoon et Jennifer Aniston – preuve éclatante de son rayonnement mondial.

Si vous vous demandez comment on gère cette intensité sans craquer… La réponse est simple : par une solidarité hors norme entre partenaires créatifs mais aussi amoureux. Plusieurs techniciens m’ont soufflé qu’entre deux prises tendues sur "Karma", on pouvait croiser Cotillard rassurant discrètement les jeunes comédiens ou Canet détendant l’atmosphère avec ses blagues pince-sans-rire typiquement gasconnes.

Une anecdote savoureuse : lors d’une pause déjeuner improvisée sous les tilleuls corréziens, Mark Ruffalo aurait lancé un karaoké spontané… auquel s’est joint tout le staff technique – confirmant l’esprit quasi-familial du projet !

Pourquoi "Karma" fascine déjà avant même sa sortie ?

D’abord parce qu’il marque un tournant stratégique pour ses auteurs : choix assumés contre toute facilité commerciale ; confiance donnée à des seconds rôles européens peu connus du grand public français (Luis Zahera ou Leonardo Sbaraglia notamment). Ensuite parce qu’il incarne cet art subtil du non-dit cher aux grands thrillers psychologiques — ce plaisir rare aujourd’hui où tant de scénarios se dévoilent trop vite à coups de bande-annonces spoilantes.

Enfin, "Karma" s’impose déjà comme catalyseur culturel local : nombre d’habitants espèrent désormais accueillir festivals ou projections estivales consacrés aux tournages récents dans la région (Découvrir les coulisses du cinéma en Nouvelle-Aquitaine).

En somme, si vous êtes las des blockbusters calibrés et assoiffés de récits intenses enracinés dans nos territoires méconnus… guettez "Karma", vous y trouverez votre compte – je mets ma main au feu !

Questions fréquentes

De quoi parle vraiment "Karma" ?

Malgré le secret entretenu par Guillaume Canet, on sait qu’il s’agit d’un thriller psychologique explorant notre rapport au destin et aux conséquences cachées de nos actes.

Peut-on visiter les lieux du tournage en Corrèze/Lot ?

Oui ! Beaulieu-sur-Dordogne ou Saint-Céré accueillent volontiers curieux et cinéphiles souhaitant retrouver les paysages aperçus dans le film (Guide tourisme Lot-Corrèze).

Y aura-t-il bientôt une bande-annonce ?

La production reste discrète mais annonce vouloir préserver l’effet de surprise ; attendez-vous à découvrir les premières images officielles juste avant la sortie prévue fin 2024.

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