Gala Hernández : La peur de l’incertitude dans le cinéma

Gala Hernández, cinéaste primée, explore la solitude des incels et les extropiens, invitant à une réflexion empathique sur les relations humaines et l'avenir.

La quête de sens à travers le cinéma : l’œuvre de Gala Hernández

Gala Hernández, une cinéaste et chercheuse originaire de Murcia, a récemment remporté un César pour son court-métrage documentaire La mécanique des fluides. Ce film aborde la problématique des incels, une communauté d’hommes qui éprouvent une haine envers les femmes. Hernández, bien qu’éloignée de ces sujets, s’efforce de comprendre ces individus. Elle les perçoit comme des victimes d’un système défaillant. En utilisant une approche empathique, elle cherche à observer sans préjugés. Ce désir de compréhension se retrouve également dans son dernier court-métrage, for here am i sitting in a tin can far above the world, qui explore les extropiens, un mouvement transhumaniste.

Les incels et la solitude contemporaine

Dans La mécanique des fluides, Hernández met en lumière la solitude des incels. Ces hommes, incapables d’établir des relations amoureuses, se retrouvent souvent isolés. Le film dépeint leur réalité avec une sensibilité rare. En effet, la cinéaste ne se contente pas de critiquer, elle cherche à comprendre. Elle souligne que ces individus sont à la fois des symptômes et des victimes d’un système qui ne fonctionne pas. Cette approche permet de créer un dialogue sur des sujets souvent tabous. En abordant la solitude, elle ouvre la voie à une réflexion plus large sur les relations humaines dans notre société moderne.

L’angoisse du futur et les extropiens

Dans son nouveau court-métrage, Hernández s’intéresse aux extropiens, qui croient en la possibilité d’une vie éternelle grâce à la technologie. Ce mouvement, lié aux cryptomonnaies, soulève des questions sur notre rapport au futur. La cinéaste évoque une dissonance cognitive, où l’enthousiasme technologique coexiste avec la peur d’un effondrement imminent. Elle souligne que les jeunes générations sont plus conscientes des risques que leurs aînés. En effet, alors que les boomers avaient une vision optimiste de l’avenir, les millennials et la génération Z ressentent une inquiétude croissante. Cette tension entre espoir et peur est au cœur de son œuvre, invitant le spectateur à réfléchir sur son propre rapport au futur.

Une approche empathique et analytique

Hernández ne cherche pas à juger les communautés qu’elle filme, mais à les comprendre. Elle s’intéresse aux motivations qui poussent ces hommes à adopter des idéologies extrêmes. En se rapprochant de ces sujets, elle découvre des nuances souvent ignorées. Par exemple, le protagoniste de son dernier film, bien qu’éloigné de ses valeurs, partage des expériences de précarité. Cette empathie permet de créer un dialogue sur des sujets complexes. En fin de compte, son travail nous pousse à remettre en question nos propres préjugés et à envisager des perspectives différentes. La cinéaste utilise le langage cinématographique pour évoquer des émotions et des réflexions profondes, rendant son message accessible à un large public.

Media: Diario Córdoba – La cineasta e investigadora murciana Gala Hernández. / Lea Rener / Cedida

Source: Diario Córdoba – Gala Hernández, cineasta: « Estamos obsesionados con controlar el futuro. La incertidumbre nos da mucho miedo »

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