13 Le Gala Fest à Cordoue, c’est bien plus qu’un festival ! Découvre comment la magie du cloître Antonio Gala sublime la musique de chambre…Quand le patrimoine et la musique s’accordent : mon expérience au Gala Fest Il y a des soirs à Cordoue où le temps semble suspendre son vol. Assise sur un banc du magnifique cloître de la Fondation Antonio Gala, je regarde les derniers rayons du soleil effleurer les vieilles pierres dorées par des siècles d’histoire. Ce mercredi soir marque l’ouverture du cinquième Gala Fest, ce festival de musique de chambre devenu incontournable pour les amoureux de culture authentique. J’y viens chaque année avec le même émerveillement. Ce qui distingue vraiment cet événement ? Ce n’est pas seulement l’affiche prestigieuse — cette année encore, Michael Thomas et le Quatuor de l’Orchestre Ciudad de Almería nous ont régalés — mais l’alchimie parfaite entre le lieu, la musique et une convivialité toute andalouse. Les conditions acoustiques du cloître sont uniques : on ressent littéralement la vibration des cordes jusque dans sa poitrine. Un festival pensé pour éveiller tous les sens Impossible d’évoquer le Gala Fest sans parler de ce petit rituel d’accueil : une coupe fraîche de Montilla-Moriles offerte à chaque spectateur. Ce détail n’est pas anodin ! Il met tout le monde dans une humeur joyeuse et crée naturellement des échanges entre voisins éphémères avant le premier accord. La programmation est fidèle à la réputation de la fondation : éclectique, exigeante et toujours surprenante. Cette édition rend hommage au 150e anniversaire de "Carmen" de Bizet avec un duo original (deux violoncelles !), s’ouvre aux musiques ibériques avec guitare et danse bolera (un vrai clin d’œil aux racines andalouses) et explore le grand répertoire européen, de Mozart à Schubert. Mention spéciale pour l’équilibre entre talents locaux confirmés — Ana María Valderrama au violon m’a laissée sans voix lors d’un Mendelssohn vibrant — et jeunes artistes en résidence. La magie particulière du cloître Antonio Gala Pourquoi ce festival ne pourrait-il pas exister ailleurs ? Parce que la Fondation Antonio Gala possède cette âme rare qu’on ne trouve qu’à Cordoue. Son cloître gothique-mudéjar semble avoir été bâti pour accueillir la musique : chaque note y résonne différemment selon où l’on se place. Vous pourriez être interessé par Centre d’interprétation de la Synagogue : nouvelle vie à Cordoue 15 mai 2025 En la montaña : Diego Enrique Osorno remporte le Prix Anagrama de la Chronique 29 janvier 2024 Je conseille souvent aux visiteurs francophones curieux : arrivez tôt ! Flânez sous les arcades fleuries, observez les détails sculptés… Avant même que débute le concert, vous aurez déjà traversé plusieurs siècles d’histoire vivante. J’ai échangé quelques mots avec Azahara Escobar, violoncelliste native d’Andalousie : "Jouer ici donne envie d’honorer les murs", m’a-t-elle confié avec émotion. C’est aussi ça qui fait vibrer ce festival : la sincérité des artistes face au public et au lieu. Conseils pratiques pour profiter pleinement du Gala Fest Réservation : Les places partent vite (10€ seulement !). Pensez à réserver directement sur le site de la Fundación Antonio Gala. Venir en avance : Pour choisir votre siège favori — j’aime particulièrement ceux près du bassin central où l’acoustique est exceptionnelle. S’habiller en fonction : Les soirées peuvent être fraîches début juin ; prévoyez une petite laine élégante. Goûter local : Profitez-en pour déguster Montilla-Moriles (bien différent d’un xérès) ou poursuivre la soirée dans un bar à tapas tout proche… Rencontres : Ne soyez pas timide ; beaucoup viennent seuls ou en petits groupes passionnés. Le public est chaleureux et souvent international ! Pour approfondir votre découverte musicale locale, je recommande également l’Académie Córdoba Music qui propose concerts et masterclasses tout au long de l’année. Une édition 2025 riche en surprises… Chaque année réserve ses pépites — parfois inattendues ! En 2025 déjà circulent des rumeurs sur une création contemporaine mêlant électronique et poésie andalouse… À Cordoue, tradition et modernité dialoguent sans cesse. Ce que j’emporte surtout du Gala Fest ? Le sentiment rare que patrimoine vivant et créativité ne font plus qu’un. Ici, même si vous venez sans rien connaître à la musique classique ou ibérique, vous repartirez transformé·e — j’en fais le pari ! Questions fréquentes Peut-on venir au Gala Fest sans être connaisseur en musique classique ? Oui ! L’ambiance est décontractée et ouverte à tous. La diversité des programmes plaît aussi bien aux novices curieux qu’aux mélomanes avertis. Où acheter ses billets pour le festival ? Les billets sont disponibles sur le site officiel de la Fundación Antonio Gala ou parfois directement sur place selon disponibilités. Le festival propose-t-il des activités annexes ? Certains soirs offrent des rencontres avec artistes ou dégustations autour du vin local. Renseignez-vous lors de votre réservation car ces moments conviviaux évoluent chaque année. Photo by Freya Song on Unsplash FestivalMusique 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente BD à Cabra : Pourquoi le festival TBO réveille l’âme du 9e art andalou ? entrée suivante Orquesta de Córdoba : quand la musique classique enchante nos villages A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025