11 Connaissez-vous Francisco Escalera, ce peintre cordouan dont les toiles primées réinventent le paysage espagnol ? Découvrez mon regard sur son art !Un artiste de Cordoue à la conquête du paysage espagnol En tant que Cordouane passionnée d’art et toujours en quête de rencontres inspirantes, il m’était impossible de ne pas vous parler aujourd’hui de Francisco Escalera. Cet artiste peintre originaire de notre belle ville vient d’ajouter une nouvelle distinction à sa longue liste de prix : le prestigieux Prix National de Peinture Laura Otero pour son œuvre Ribadesella II. Ce n’est pas seulement un trophée qui s’ajoute à son palmarès, mais l’occasion parfaite pour plonger dans sa démarche artistique et dans cette façon bien à lui de relier l’Andalousie aux paysages du nord. De Cordoue à Ribadesella : itinéraire d’une sensibilité picturale Je me souviens encore des premières fois où j’ai croisé le nom d’Escalera dans les galeries locales. Sa réputation tenace d’artiste réaliste cachait en réalité un univers bien plus complexe, où chaque toile semble être une invitation au voyage intérieur. Ribadesella II, lauréate en 2024 du Prix Laura Otero, est emblématique de cette évolution : si elle représente fidèlement les rivières asturiennes, c’est surtout l’atmosphère qui frappe. On devine derrière chaque reflet sur l’eau des souvenirs – ceux d’un voyage personnel certes, mais aussi ceux qu’il provoque chez nous spectateurs. Escalera ne se contente jamais de peindre ce qu’il voit. Comme il me l’a confié lors d’un vernissage au Musée des Beaux-Arts de Cordoue, « la peinture est la quête intérieure du moi ». Voilà pourquoi ses paysages deviennent peu à peu presque abstraits quand on s’en approche : ils sont habités par ses propres émotions et filtrés par une documentation minutieuse. La technique comme langage émotionnel En observant attentivement Ribadesella II, on comprend vite pourquoi elle fascine autant le jury que les amateurs avertis. Sur une vaste toile (116 x 146 cm), Escalera joue du pinceau comme d’un instrument poétique : l’eau y sert tout autant de sujet que de prétexte à explorer les variations subtiles entre réalisme et abstraction. Loin du simple exercice académique, c’est ici tout un travail sur la mémoire qui se dévoile : chaque couleur choisie semble porter une histoire cachée — un nuage évoque un souvenir fugace d’enfance ou la lumière reflétée rappelle un matin brumeux sur le Guadalquivir. L’influence des grands maîtres espagnols se fait sentir (Sorolla n’est jamais loin), mais aussi celle des Italiens et du réalisme américain contemporain. Vous pourriez être interessé par Les Premios Goya : Un Voyage Émotionnel à Travers le Cinéma 4 février 2025 Leire Martínez de La Oreja de Van Gogh : Des mensonges circulent 30 octobre 2024 Ce qui rend son style unique ? Cette capacité à transformer une scène banale en expérience sensorielle totale. Il suffit parfois d’un détail — une variation dans la texture du ciel ou la transparence savamment travaillée des eaux — pour être transporté ailleurs. Francisco Escalera : ambassadeur discret mais incontournable de la peinture figurative contemporaine Derrière cette reconnaissance nationale (et même internationale !), il y a un parcours jalonné de récompenses majeures : prix Gustavo Bacarisas, Pintor Sorolla ou encore International Cerezo Moreno… Mais ce sont peut-être ses accrochages réguliers au Musée des Beaux-Arts de Cordoue ou ses œuvres exposées jusqu’en Afrique du Sud ou à Taïwan qui témoignent le mieux de sa portée universelle. Dans ma propre exploration des scènes artistiques andalouses et européennes ces dernières années, j’ai pu constater combien Escalera reste fidèle à ses racines tout en élargissant sans cesse son vocabulaire pictural. D’ailleurs, sa série Asturias montre combien voyager nourrit la création – chaque tableau semblant faire dialoguer nos terres méridionales avec celles du nord, tissant ainsi un pont imaginaire entre traditions locales et inspirations venues d’ailleurs. Pour découvrir certains aspects moins connus de son travail – croquis préparatoires et études sur le motif notamment –, je vous recommande chaudement sa dernière exposition au Musée des Beaux-Arts : on y découvre la rigueur artisanale qui sous-tend l’émotion brute ressentie devant ses grandes huiles (consultez ici le site officiel du musée). Le regard singulier d’un peintre sur l’Espagne contemporaine Plus qu’une succession de prix ou d’expositions prestigieuses (bien que cela soit impressionnant !), ce que je retiens surtout chez Escalera est cette capacité rare à faire vibrer ensemble passé et présent. Il utilise subtilement la tradition picturale espagnole comme tremplin pour interroger notre rapport actuel au paysage — ce lien sensible entre nature et mémoire si typique chez nous en Andalousie… mais qu’on retrouve aussi sous toutes les latitudes traversées par son pinceau. Ses œuvres invitent donc à repenser nos propres territoires intérieurs : quel est mon Ribadesella secret ? Quels paysages éveillent mes souvenirs les plus profonds ? Voilà peut-être ce que recherche avant tout cet artiste-cordouan dans sa quête silencieuse. Pour ceux qui souhaiteraient explorer davantage les liens entre peinture contemporaine et patrimoine espagnol — particulièrement depuis l’Andalousie — je vous conseille aussi cet entretien approfondi avec Francisco Escalera publié par Diario Córdoba. À retenir pour votre prochain passage à Cordoue (ou ailleurs…) Pensez à vérifier les expositions temporaires au Musée des Beaux-Arts : Escalera y présente régulièrement ses travaux récents et inédits ; Si vous êtes amateur·rice·s d’art contemporain figuratif espagnol, suivez-le sur ses réseaux sociaux pour connaître ses prochaines dates ; N’hésitez pas à observer ses tableaux « en vrai » : leur pouvoir immersif dépasse largement toute reproduction numérique ! Enfin, laissez-vous porter par votre propre interprétation : chaque paysage peint devient vite prétexte à rêveries personnelles… Et vous ? Quel paysage cordouan aimeriez-vous voir transfiguré par le regard exigeant et délicat d’Escalera ? Partagez-moi vos idées lors de votre prochaine escapade artistique ! Questions fréquentes Où peut-on voir actuellement les œuvres originales de Francisco Escalera ? Principalement au Musée des Beaux-Arts de Cordoue lors d’expositions temporaires et dans certaines collections publiques en Espagne comme celles liées aux fondations Wellington ou Mezquita-Catedral. Quelle place occupe Francisco Escalera dans l’art contemporain espagnol ? Il est considéré comme l’un des représentants majeurs du réalisme pictural actuel en Espagne grâce à sa capacité unique à fusionner tradition figurative et recherches formelles contemporaines. Peut-on acheter une œuvre originale ou suivre son actualité facilement ? Oui ! Plusieurs galeries spécialisées diffusent régulièrement ses créations récentes ; suivez également ses pages officielles ou contactez directement certaines fondations partenaires citées plus haut pour toute démarche sérieuse. Photo by Free Nomad on Unsplash Artistepeinture 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Jusqu’où va l’aide militaire russe à la Corée du Nord ? Plongée dans un nouveau jeu d’alliances secrètes entrée suivante Polar français : L’Avocat, un miroir inattendu pour comprendre Cordoue ? A lire aussi Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025 Inattendu à Córdoba: Manu Sánchez revient à Cabra,... 1 septembre 2025 À Córdoba, Benamejí en compás: ma nuit au... 31 août 2025 Córdoba flamenco: mes lieux vrais où sentir le... 31 août 2025 Córdoba, Filmoteca: mes secrets pour vivre la rentrée... 30 août 2025 Córdoba, et si une série galicienne réveillait nos... 29 août 2025 Córdoba en Lego: la rentrée comme un local…... 28 août 2025 Córdoba, chirigota del Canijo: la halte immanquable avant... 28 août 2025