Partager 0FacebookTwitterPinterestEmail 25 Découvre comment Francisco Ariza capturait le paysage andalou d'en haut avec une touche surréaliste et poétique.Un artiste à la fois enraciné et aérien Quand on pense à Francisco Ariza Arcas, natif de Baena, on imagine tout sauf un peintre classique. C’est justement sa capacité unique à mêler son attachement profond à la terre andalouse avec une perspective aérienne presque métaphysique qui fait son génie. Ayant vécu ici en Andalousie depuis plusieurs années, j’ai souvent été frappé par cette singularité : ses toiles ne sont pas que des paysages — elles sont des invitations au voyage intérieur. Javier Flores, proche ami et biographe de longue date d’Ariza, a récemment présenté une conférence éclairante dans la maison de la culture de Baena. Il y exposait la richesse paradoxale du travail d’Ariza : entre réalisme précis et abstractions lyriques ou géométriques. Ce jeu subtil entre figuration et abstraction invite le spectateur à contempler les terres familières sous un jour nouveau, comme si l’artiste avait véritablement "voulu voler" pour saisir leur essence profonde. Une perspective élevée sur les paysages andalous Ce qui m’a profondément marqué dans les œuvres d’Ariza, c’est sa série sur les vues aériennes. Elles proposent non seulement un point de vue physique élevé mais aussi une élévation spirituelle. Ces paysages vus du ciel révèlent des motifs inattendus – lignes géométriques naturelles formées par les champs et les chemins –, témoignant d’une observation attentive mais aussi d’une poésie visuelle rare. En 2019, l’exposition "El hombre que quiso volar" (L’homme qui voulait voler) au Centre d’art Rafael Botí à Cordoue a brillamment synthétisé ce thème en montrant comment Ariza interprétait ces panoramas comme des compositions musicales visuelles – mélodies structurées mêlant ordre et liberté artistique. Cette idée « d’une terre vue du ciel » me rappelle personnellement mes promenades matinales dans la campagne autour de Baena où le soleil naissant transforme déjà chaque colline en un chef-d’œuvre éphémère. Vous pourriez être interessé par Villancico traditionnel du Campo de la Verdad : redécouverte 2 décembre 2024 Córdoba Live : le vrai visage du talent musical local enfin révélé ! 9 juin 2025 Les collines isolées: un exercice surréaliste fascinant Un autre aspect captivant abordé lors de la conférence est la série dédiée aux cerros – ces petites collines – isolées sur ses toiles dans des environnements épurés presque aseptisés. Cette décontextualisation crée une sorte d’exercice surréaliste où chaque élément devient une entité autonome empreinte de mystère. Cela diffère radicalement du réalisme habituel pour aller vers une abstraction poétique où forme et matière dialoguent en silence. En tant qu’amateur local, je perçois dans cette démarche un parallèle avec certains paysages andalous désertiques ou minéraux que j’ai explorés seul : le sentiment puissant qu’un lieu peut transcender sa matérialité habituelle pour toucher quelque chose d’intangible. Une personnalité hors normes derrière l’œuvre immense Mais au-delà des toiles, c’est aussi l’homme qui fascine : Javier Flores décrit Francisco Ariza comme quelqu’un à la fois misanthrope et passionné ; inépuisable apprenant porté vers différentes disciplines allant jusqu’à la sculpture ou même les antiquités. J’ai eu moi-même le privilège d’entendre ces récits personnels lors de rencontres locales – cet homme réservé mais chaleureux gardait toujours cette étincelle créatrice vive grâce notamment aux liens solides noués avec ses élèves dont Javier fut l’un des premiers. Sa trajectoire démontre combien parfois l’art exige patience et diversité pour exprimer pleinement toute sa complexité intime et sociale. L’héritage vivant dans Baena aujourd’hui Enfin, il faut souligner que cet hommage vibrant rendu durant cette seconde résidence artistique Art Baniana illustre parfaitement comment Baena valorise désormais son patrimoine culturel tout en dynamisant sa vie contemporaine autour de projets innovants liés à l’art contemporain. Pour découvrir plus concrètement ce contexte artistique unique ainsi que programmer votre visite : Site officiel tourisme Andalou Centre Rafael Botí – exposition 2019 Chaque recoin caché ici vous parlera non seulement du passé mais aussi du souffle vivant insufflé par artistes comme Francisco Ariza — ceux qui ont su voir plus loin que le visible ordinaire pour offrir une lecture nouvelle pleine d’émotions riches. Media: Diario Córdoba – Imagen de archivo donde se ven a Javier Flores y Francisco Ariza. / CÓRDOBA paysagepeinture Partager 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente La République des Lettres : l’ultime chapitre d’une librairie emblématique entrée suivante Maquettes d’exception : l’art oublié de José Giráldez à Córdoba A lire aussi Tu ne l’avais jamais remarqué ? 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