Culture Fêtes, suicide, tablaos et restaurations : l’histoire de la guitare de Julio Romero de Torres par María Fernanda González 10 juillet 2024 par María Fernanda González 10 juillet 2024 76 La guitarre mystérieuse de Julio Romero de Torres La guitare, instrument de musique emblématique, est chargée d’histoires et de symboles. Parmi elles, la guitare de Julio Romero de Torres, qui a accompagné ses nombreux tableaux et a même été utilisée par l’artiste lui-même lors de ses fêtes. Aujourd’hui, elle est un véritable trésor pour les amateurs de musique et de l’œuvre de Romero de Torres. Découvrons ensemble les secrets et les mystères de cette guitare unique. Un instrument rare et évocateur La guitare de Julio Romero de Torres est un objet rare, qui n’est plus fabriqué de nos jours. Cependant, dans les mains expertes de Javier Riba, qui a eu le privilège de la jouer à plusieurs reprises ces derniers mois, elle continue de produire un son d’une grande originalité et d’une grande évocation. Cette guitare a même été l’image du Festival de la Guitarra de Córdoba cette année, en hommage au peintre à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance. L’histoire mystérieuse de la guitare Le luthier canadien John Ray a récemment donné une conférence centrée sur la guitare de Julio Romero de Torres, dont l’origine reste encore entourée de mystère. Selon lui, le fabricant de l’instrument était un certain Rafael Casana, qui a appris et travaillé à Madrid avec José Ramírez avant de s’établir à Córdoba à la fin du XIXe siècle. Sa vie a elle aussi été marquée par le mystère, et elle s’est malheureusement terminée par un suicide en 1905, selon plusieurs historiens. Aujourd’hui, seuls deux exemplaires de ses créations sont encore conservés, dont la guitare légère de Romero de Torres. Un processus de restauration minutieux La guitare a subi un processus de restauration délicat, car elle était dans un état de dégradation avancé, avec de nombreuses parties décollées et déformées. C’est Yuris Zeltins, qui a déjà restauré les guitares d’autres grands luthiers du monde, qui s’est chargé de cette tâche. Depuis 2020, elle est exposée au Musée Julio Romero de Torres, comme un témoignage de la passion du peintre pour la musique. Une pièce exceptionnelle Sans trop en dévoiler sur sa conférence intitulée "Sonidos de otro tiempo: estudio de la guitarra Casana de Romero de Torres", le luthier canadien John Ray décrit cette guitare comme un objet exceptionnel en raison de sa taille réduite, de son corps fin et de sa table bombée. Javier Riba a également remarqué sa légèreté et son peu de poids lorsqu’il la jouait. Elle est ce qu’on appelle dans le milieu une "guitarra de tablao", un type de guitare qui n’est plus fabriqué et que Romero de Torres a contribué à populariser. La relation particulière entre Córdoba et la lutherie Bien que John Ray soit originaire de la ville de Granada, où il est arrivé en 1989 pour apprendre le métier auprès d’un luthier, il reconnaît qu’il y a quelque chose de spécial dans la relation entre la ville de Córdoba et la guitare. En effet, malgré la présence d’une école de lutherie plus importante et plus ancienne à Granada, des noms comme Miguel Rodríguez, Manuel Reyes et Rafael Casana font de Córdoba un lieu incontournable pour les amateurs d’instruments de musique. Conclusion La guitare de Julio Romero de Torres est un symbole chargé de mystère et d’histoire, à l’image de son propriétaire qui était tout autant un artiste qu’un homme à la vie romanesque. Grâce à la patience et au talent des luthiers, cet instrument a pu être préservé et est encore aujourd’hui admiré pour sa beauté et sa sonorité unique. Il continue ainsi de nous faire voyager dans le temps et dans l’œuvre de Romero de Torres, en tant que témoin de son amour pour l’art, la musique et la vie. source : Cordópolis – Fiestas, suicidio, tablaos y restauraciones: la historia de la guitarra de Julio Romero de Torres 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González Maria Gonzalez, originaire de Cordoue, est une ambassadrice passionnée de sa ville natale. Guide touristique, elle partage l'histoire riche de Cordoue et enseigne le flamenco, représentant l'âme de l'Andalousie. Sa maîtrise du français, acquis lors de ses études en France, enrichit l'expérience des visiteurs francophones. Maria incarne l'esprit de Cordoue avec sa connaissance approfondie de l'histoire, ses talents de danseuse de flamenco, et sa capacité à communiquer en français, témoignant de la beauté et de la diversité de cette ville andalouse magnifique. entrée prédédente La Junta reporte le processus de paiement de huit euros pour accéder à Medina Azahara après l’été entrée suivante Avi Avital et l’Orchestre de Cordoue au Festival de la Guitare A lire aussi Rafael de la Hoz Castanys : Héritage de... 9 octobre 2024 Afinidades Electivas : programme à Montilla 9 octobre 2024 Legado de Pepe Larios : Paseos por le... 9 octobre 2024 Centenaire de Rafael de La-Hoz : création de... 9 octobre 2024 Zadie Smith : Mark Zuckerberg estime chaque enfant... 9 octobre 2024 Concert de Miguel Poveda à Córdoba reporté au... 9 octobre 2024 Les 5 clés du succès de la série... 9 octobre 2024 Concert à El Hangar : Subtónica et les... 9 octobre 2024 Poveda annule son concert à Córdoba en raison... 9 octobre 2024 Pluralidades Fotográficas : Œuvres de jeunes artistes de... 9 octobre 2024