Culture Festival du Tambour des Juifs de Baena désormais classé au patrimoine culturel par María Fernanda González 4 mars 2024 par María Fernanda González 4 mars 2024 197 Cuando le tambour juif de Baena résonne La ville de Baena, située en Andalousie, est riche en traditions et en patrimoine culturel. Récemment, le Conseil de Gouvernement a décidé d’inscrire au Catalogue Général du Patrimoine Historique Andalou (CGPHA) le Toque del Tambor del Judío de Baena (Córdoba) en tant que Bien d’Intérêt Culturel (BIC), dans la catégorie Activité d’Intérêt Ethnologique. Cette manifestation culturelle, qui s’exprime à travers le tambour, fait désormais partie du patrimoine protégé de la région. Le rôle central du Juif dans cette activité Le protagoniste incontournable de cette tradition est le Juif, reconnaissable à sa tenue spécifique : un tambour, une veste rouge brodée ou ornée de galons, un pantalon noir et un casque en métal d’où s’échappe une queue frisée, de couleur noire ou blanche en fonction de son appartenance à une des deux factions, colinegro ou coliblanco. Ces différentes factions, affiliées aux confréries et fraternités, se regroupent en deux groupes symboliques : les juifs colinegros et les juifs ‘coliblancos’, formant ainsi une structure verticale au sein de la société locale, sans distinction d’âge, de genre ou de classe sociale. Une tradition ancrée dans l’histoire Inscrite avec la plus haute forme de protection, cette manifestation culturelle possède une valeur historique indéniable en tant que témoin d’une longue tradition. Selon des sources historiques, l’utilisation du tambour remonte à la seconde moitié du XIXe siècle et, à la fin de ce siècle, en raison des différences socio-politiques entre les différentes classes sociales, la division entre les deux factions a commencé à se manifester. Au fil des ans, cette activité a connu des changements qui ont permis sa survie. Ainsi, le Juif du XVIIIe siècle, tel qu’il était représenté dans les célébrations de la Semaine Sainte baroque, stigmatisé comme celui qui persécutait et capturait Jésus de Nazareth, est devenu à Baena l’une des figures les plus attrayantes du rituel et l’un des éléments les plus représentatifs de la tradition locale. Une tradition étroitement liée à l’artisanat local Le Toque de Tambor est étroitement lié aux activités artisanales qui se pratiquent à Baena, comme la fabrication de tambours, de casques de Juifs et de broderies pour les vestes, qui combinent différents savoir-faire tels que la tôlerie, la bijouterie, la filigrane, la menuiserie, la sellerie ou le tannage. De plus, le développement de cette activité au fil des ans a permis la création d’un vocabulaire spécifique, véhicule de communication et reflet de la particularité des éléments qui composent cette tradition. Des biens mobiliers précieux liés à cette activité La protection de cette activité inclut également une série de biens mobiliers qui lui sont associés, comme la collection appartenant à l’Association des Confréries exposée au Centre d’Interprétation de la Semaine Sainte et du Tambour de Baena. Cette collection est composée de deux uniformes de Juifs, un colinegro et un coliblanco, ainsi que de cinq tambours fabriqués avec des matériaux traditionnels (peau, chanvre, etc.). Un patrimoine culturel reconnu à l’échelle internationale L’importance culturelle et symbolique du Toque del Tambor del Judío de Baena est également mise en avant à l’international, avec son inscription, aux côtés d’autres tambouradas espagnoles, sur la Liste Représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’UNESCO en 2018. Cela témoigne de la valeur de cette tradition qui est non seulement un élément identitaire de la ville de Baena, mais aussi une expression de la culture andalouse dans toute sa diversité. Lorsque cet instrument résonne dans les rues de Baena, c’est toute l’histoire et la richesse culturelle de la région qui se manifestent. 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González Maria Gonzalez, originaire de Cordoue, est une ambassadrice passionnée de sa ville natale. Guide touristique, elle partage l'histoire riche de Cordoue et enseigne le flamenco, représentant l'âme de l'Andalousie. Sa maîtrise du français, acquis lors de ses études en France, enrichit l'expérience des visiteurs francophones. Maria incarne l'esprit de Cordoue avec sa connaissance approfondie de l'histoire, ses talents de danseuse de flamenco, et sa capacité à communiquer en français, témoignant de la beauté et de la diversité de cette ville andalouse magnifique. entrée prédédente Agenda des concerts à Cordoue : du 4 au 10 mars entrée suivante Le 25e anniversaire de la revue ‘Periférica’ de l’Université de Cádiz avec la participation de l’ancien ministre Joan Subirats A lire aussi Paloma Sánchez-Garnica remporte le Prix Planeta 2024 avec... 15 octobre 2024 Les Rois présidents de la fête des 75... 15 octobre 2024 Feria du Livre Ancien : Activités pour enfants... 15 octobre 2024 Une orchestre de guitares australiennes en concert à... 15 octobre 2024 Carmen ‘La Talegona’ en concert au Festival Suma... 15 octobre 2024 Découvrez l’autre réalité : ‘Arte du revés’ par... 15 octobre 2024 Concert de l’Orchestre de Cordoue au profit du... 15 octobre 2024 Décès à 83 ans de l’écrivain chilien Antonio... 15 octobre 2024 Alfredo González-Ruibal : Prix National d’Essai pour ‘Tierra... 15 octobre 2024 Otras musas de Julio Romero au Musée des... 15 octobre 2024