16 Je vous raconte comment le Festival de la Guitare à Cordoue tisse des liens uniques avec Belgrade, pour vibrer ensemble à chaque corde.Un pont culturel entre deux villes passionnées par la guitare Chaque été, Cordoue vibre au rythme du Festival de la Guitare, un événement qui fait rayonner notre ville bien au-delà des frontières andalouses. En 2025, une collaboration toute particulière a redonné souffle et couleur à ce rendez-vous : le partenariat renoué avec le Guitar Art Festival de Belgrade. Ce lien unique entre deux festivals monographiques dédiés à cet instrument magique est bien plus qu’un simple échange artistique ; c’est un dialogue vibrant entre cultures différentes qui partagent une même passion. En tant que cordouane et amoureuse des sons qui racontent l’histoire d’un lieu, j’ai été fascinée par cette alliance. Ce que j’apprécie tout particulièrement dans cette collaboration, c’est son ancrage profond dans les identités locales – d’une part nos salles emblématiques telles que le Gran Teatro jusqu’aux petites places où résonnent les accords d’une guitare andalouse; de l’autre côté, les espaces culturels historiques serbes. Cette fusion donne naissance à une programmation vivante et multiple qui invite chacun à découvrir non seulement des musiques mais aussi des façons uniques de vivre et partager cet art. Pourquoi cette rencontre est-elle si précieuse ? Les festivals ne sont pas juste des spectacles éphémères ; ils sont des lieux où se construisent des ponts humains et artistiques durables. Le Festival de la Guitare de Córdoba a su intelligemment saisir cette opportunité dès 2014 en forgeant déjà un lien similaire avec l’Australie. Ces collaborations témoignent d’une volonté claire : élargir l’horizon culturel tout en préservant la singularité locale. Personnellement, assister aux échanges programmés lors du festival m’a permis de comprendre comment chaque tradition enrichit l’autre. J’ai pu observer comment certains styles guitaristiques serbes dialoguent harmonieusement avec nos formes flamencas ou classiques. Ce genre de rencontre dépasse largement le cadre musical – il agit sur les perceptions mutuelles et stimule la création contemporaine dans toute sa richesse. Cette année encore (en 2025), lors du Festival entre le 1er et 11 juillet, plusieurs musiciens serbes seront invités à Cordoue pour vivre notre univers artistique – mais aussi pour partager leur propre héritage devant notre public curieux et chaleureux. Vous pourriez être interessé par Nouveautés littéraires 2025 des éditeurs cordobais 2 janvier 2025 Córdoba et Jumanji : Ce que les règles de jeux nous révèlent… à ne pas manquer ! 26 juin 2025 Les coulisses : valoriser une scène musicale dynamique Dans ma vie ici à Cordoue j’ai souvent croisé artistes locaux investis profondément dans ces événements annuels. La municipalité via l’Institut Municipal d’Artes Escénicas (IMAE) joue un rôle clé non seulement en organisant mais surtout en soutenant cette démarche interculturelle vivante. La présidente Isabel Albás souligne justement combien ce festival illustre « le sens même de ville » grâce aux multiples sites mobilisés: théâtres historiques ou institutions culturelles périphériques travaillent main dans la main pour créer une expérience immersive complète. Ce maillage est essentiel car il transforme un simple concert en parcours vivant dans lequel on découvre également notre patrimoine architectural ou artisanal souvent méconnu du grand public international venant nous visiter durant cet été particulier. Plus qu’un spectacle : un échange humain transformateur Au-delà même des grandes scènes proposées, c’est parfois sur ces moments informels lors des ateliers ou sessions pédagogiques qu’émergent les interactions les plus riches: Des musiciens venus d’ailleurs découvrent subtilement notre langue, Des jeunes locaux bénéficient d’une formation transmise par leurs homologues étrangers, Des conversations passionnées nourrissent durablement idées futures, et cela participe pleinement à garder vivante une scène musicale authentique et évolutive. Je me souviens personnellement avoir rencontré pendant le dernier festival une guitariste serbe débutante émue aux larmes après avoir partagé sa première improvisation flamenca face à notre communauté ici — preuve touchante que ces passerelles font plus que réunir talents: elles façonnent aussi émotions partagées derrière chaque note jouée. Pour aller plus loin : ressources officielles incontournables Pour ceux qui veulent plonger davantage dans cet univers singulier je recommande vivement consulter directement les informations détaillées publiées par l’Instituto Municipal de Artes Escénicas où vous trouverez dates précises ainsi que programmes complets. Le site officiel touristique offre également une belle perspective culturelle générale sur Cordoue, utile pour organiser son séjour durant ce temps fort incontournable! FAQ : Vos questions sur le Festival de la Guitare éclaircies Le Festival met-il uniquement en avant la musique traditionnelle ? Non ! Si bien sûr vous retrouverez beaucoup du riche patrimoine local comme le flamenco traditionnel ou classique espagnol, la programmation inclut également musique contemporaine et fusions innovantes issues notamment des collaborations internationales comme celle avec Belgrade. Peut-on assister gratuitement aux événements liés au festival ? Certains concerts ont lieu dans des lieux ouverts où l’accès est libre tandis que d’autres performances majeures demandent un billet – pensez donc à vérifier sur les plateformes officielles pour planifier votre visite sans surprises ! Comment expliquer l’intérêt spécifique porté par Cordoue autour de la guitare ? Cordoue bénéficie historiquement d’un rapport intime avec cet instrument depuis plusieurs siècles; ses artisans ont produit quelques-uns des meilleurs exemplaires réputés mondialement. Le festival reflète donc parfaitement cette identité profonde enracinée autant culturellement que socialement parmi ses habitants actifs présents pendant tous ces jours estivaux. Photo by Sonika Agarwal on Unsplash FestivalFestival de la Guitare 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Finaliste du Prix Planeta : la liberté créative selon Beatriz Serrano entrée suivante Manuel Pimentel : l’honneur d’un éditeur enraciné en Andalousie A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025