dimanche 15 septembre 2024
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Exposition de plus de 60 pièces au Musée Thyssen de Málaga qui met en avant le rôle de l’art figuratif espagnol

par María Fernanda González

Le Musée Carmen Thyssen de Malaga met en avant le rôle de l’art figuratif espagnol dans sa nouvelle exposition temporaire, qui regroupe plus de soixante œuvres d’artistes tels que Juan Gris, Pablo Picasso, María Blanchard ou encore Antonio López, des figures clés d’une modernité résiliente après la Guerre Civile. "Modernité Latente. Avant-gardes et innovateurs de la figuration espagnole (1920-1970)" est le titre de cette exposition, qui comprend 43 œuvres provenant de la Collection Telefónica, l’une des collections les plus importantes de la figuration novatrice espagnole au cours des dernières décennies. Ce prêt est complété par des œuvres d’autres collections publiques et privées, telles que le Musée National Centre d’Art Reina Sofía, la Collection Carmen Thyssen, le Musée Casa Natal de Picasso de Malaga, le Musée d’Art Contemporain de Madrid, la Collection BBVA ou encore la Fondation Unicaja, qui parraine l’exposition. "Une histoire unique de notre passé récent" La directrice artistique du Musée Carmen Thyssen, Lourdes Moreno, a expliqué que "Modernité Latente" raconte "une histoire unique de notre passé récent", une période sur laquelle "on a peu écrit et encore moins exposé". "C’est une histoire qui raconte la force du cœur", a affirmé Moreno, accompagnée lors de la présentation de l’exposition par la baronne Carmen Thyssen ; le maire de Malaga, Francisco de la Torre ; le directeur général de la Fondation Telefónica, Luis Prendes, et le président de la Fondation Unicaja, José Manuel Domínguez. Deux périodes marquées par la Guerre Civile "Modernité Latente" parcourt les deux étapes distinctes que la figuration a traversées en Espagne : une période "inédite, audacieuse et cosmopolite", avant la Guerre Civile, et une autre "silencieuse et contenue" qui s’est développée pendant la dictature et qui a dû s’adapter à un environnement peu propice à la nouveauté et à la transgression. Ainsi, le premier chapitre de l’exposition, "Les Promesses de l’Avant-garde (1920-1940)", revisite le panorama de la figuration avant l’éclatement de la guerre et les tendances qui ont marqué ces années, comme le cubisme ou les nouveaux réalismes. Des œuvres de Juan Gris, María Blanchard, Joaquín Peinado, Francisco Bores, Pancho Cossío ou Daniel Vázquez Díaz convergent dans cette section, dédiée aux artistes qui ont commencé à explorer des espaces pour rompre avec la tradition du XIXe siècle. La seconde partie de l’exposition, "L’art malgré tout (1940-1970)", montre comment l’art figuratif est devenu un lieu de résistance pour une modernité qui restait latente. Des artistes tels que Antonio López, Rafael Zabaleta, Juan Manuel Díaz-Caneja, Menchu Gal ou Carmen Laffón ont brillé en Espagne, tandis que Manuel Ángeles Ortiz et Luis Fernández l’ont fait à Paris, ville où sont nées les propositions les plus avant-gardistes de Picasso, Francisco Bores et Óscar Domínguez. Ils sont les héritiers d’avant-gardes qui ont été "ensevelies" par le conflit armé, cachées dans un autre "stratum", un art qui "a été oublié" et dont "on a très peu parlé" selon Lourdes Moreno. Malgré tout, ces artistes ont "maintenu leur cœur palpitant à travers l’art, revendiquant cette modernité en temps difficiles", a ajouté la directrice artistique, qui a assuré que le Musée Carmen Thyssen aime mettre l’accent sur "des histoires spéciales et uniques qui ont été racontées rarement ou proposer de nouveaux regards sur ces aspects". Collaboration publique-privée La présidente de la Fondation Palais de Villalón, Carmen Thyssen-Bornemisza, a remercié la Collection Telefónica et les autres institutions qui ont prêté leurs œuvres pour leur collaboration dans la constitution de cette exposition "magnifique", dont elle est convaincue qu’elle sera un "grand succès". Luis Prendes, de la Collection Telefónica, a déclaré qu’il s’agissait "d’une exposition du cœur pour les cœurs", qui parle de "héros silencieux" qui "nous ont transmis un héritage d’espoir". "C’est un privilège pour nous de pouvoir rapprocher cette exposition de Malaga", a indiqué Prendes, rappelant la longue relation de collaboration entre son institution et le musée, qui remonte à 2015. Depuis la Fondation Unicaja, son président, José Manuel Domínguez, a souligné que l’exposition "parvient à sortir de son état latent" un ensemble de pièces isolées qui décrivent l’évolution de l’art figuratif espagnol. "Modernité Latente. Avant-gardistes et innovateurs de la figuration espagnole (1920-1970)" sera exposée au Musée Carmen Thyssen de Malaga jusqu’au 8 septembre prochain.

source : El Día de Córdoba – El Thyssen de Málaga reivindica el papel del arte figurativo español en una exposición con más de 60 piezas« 

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