17 Si tu as adoré Adolescencia, découvre pourquoi En tus manos va bien plus loin sur la jeunesse et la violence urbaine. Tu vas être surpris par son regard nuancé !Une mini-série qui secoue les certitudes Depuis quelques années, le paysage des séries nordiques explose sur Netflix. Mais peu d’œuvres m’ont autant marqué que En tus manos (Deliver Me). Si tu pensais avoir tout vu sur le thème de la délinquance juvénile avec « Adolescencia », accroche-toi : cette mini-série suédoise de cinq épisodes bouscule tous les clichés. Adaptée du roman percutant de Malin Persson Giolito et portée par des acteurs bouleversants comme Yasir Hassan ou Olle Strand, elle t’embarque dans une spirale où l’innocence vacille face à une violence crue — mais jamais gratuite. Ce que j’ai ressenti en découvrant cette série ? Un mélange d’empathie et de malaise. Parce qu’au-delà du simple récit policier, on plonge au cœur d’un dilemme universel : jusqu’où sommes-nous responsables des choix dictés par notre environnement ? Des ados ordinaires pris au piège de la rue Ce qui frappe d’abord, c’est le réalisme presque documentaire de l’univers décrit. Loin des stéréotypes habituels sur la banlieue suédoise aseptisée, on découvre ici un quartier multiculturel où les tensions sociales alimentent les dérives. Billy et Dodge sont deux jeunes qu’on aurait pu croiser dans n’importe quelle cité européenne : ni vraiment délinquants, ni tout à fait innocents. Leur glissement vers la criminalité s’opère par petites touches — un regard fuyant, une dette à rembourser, une main tendue mais empoisonnée. Le chef de gang Mehdi incarne une figure fascinante : lui-même enfant brisé par le système, il recrute moins par la peur que par un sentiment d’appartenance. La série évite soigneusement le manichéisme pour explorer la zone grise entre victime et bourreau. « Ce n’est pas seulement l’histoire d’un crime ; c’est celle d’une société qui abandonne ses enfants à leur sort. » Violence juvénile : symptôme ou cause profonde ? On ne peut s’empêcher de faire des parallèles avec l’actualité brûlante – en Suède comme ailleurs en Europe – où l’augmentation des violences adolescentes inquiète sociologues et pouvoirs publics (voir ce rapport). Mais ce qui distingue "En tus manos" est sa capacité à interroger sans juger : chaque épisode dissèque les conséquences invisibles d’un tir déclenché dans un moment de panique. Vous pourriez être interessé par Subasta à Madrid : Œuvres de Pedro Bueno, portrait et nature morte 17 décembre 2024 Suspension d’une pièce de théâtre mise en scène par Ramón Paso après une dénonciation pour des crimes sexuels 18 avril 2024 La narration donne voix aux victimes autant qu’aux coupables. Le détective Farid (Ardalan Esmaili), figure rare de policier humain et lucide, symbolise ces adultes impuissants devant un engrenage qui les dépasse. On sent que la série s’inspire d’enquêtes réelles menées à Stockholm depuis 2022 sur l’escalade des règlements de comptes impliquant des mineurs (source complémentaire). Adaptation littéraire : quand le polar devient miroir social Adapter un roman aussi dense en seulement cinq épisodes était un pari risqué… Certains critiques ont regretté le rythme parfois saccadé, mais personnellement j’y ai vu une force narrative : chaque scène va à l’essentiel, sans effets superflus. On ressent presque physiquement le poids du silence après un drame. Le livre de Persson Giolito offrait déjà une plongée troublante dans le processus judiciaire entourant les crimes commis par des ados. La série va plus loin en misant sur la subjectivité : flashbacks confus, regards caméra brisant le quatrième mur… Le spectateur est constamment mis face à ses propres préjugés. Ce traitement rappelle certaines œuvres documentaires scandinaves où l’humain prime toujours sur le sensationnel. Réflexion personnelle : Ce que la fiction nous apprend vraiment Ce qui m’a frappé après ce visionnage marquant ? La question laissée ouverte : Qui est responsable ? Les parents dépassés ? Les institutions scolaires saturées ? Ou bien cette société obsédée par sa réussite matérielle qui oublie les plus fragiles ? La force d’"En tus manos" tient justement dans ce refus du jugement facile. Elle nous invite à dialoguer avec nos propres peurs — et parfois nos aveuglements — face aux trajectoires cabossées des adolescents contemporains. Pour moi, voir cette série fut aussi une invitation à porter un autre regard sur nos villes françaises — car au fond, sous d’autres latitudes ou dialectes, c’est bien notre jeunesse qui cherche sa place entre espoir et colère. Pour aller plus loin : pistes de réflexion et ressources utiles Lire l’ouvrage original de Malin Persson Giolito si tu veux creuser encore davantage (disponible chez plusieurs libraires). Découvrir des initiatives locales comme La Maison des Adolescents pour mieux comprendre comment soutenir ces jeunes confrontés à la violence. Explorer d’autres séries nordiques engagées (cf "Quicksand", également adaptée de Persson Giolito) pour enrichir ta perspective. S’interroger sur nos propres biais lorsque nous consommons ce type de fiction médiatisée. N’oublions pas que derrière chaque fait divers se cache souvent une tragédie humaine complexe. Questions fréquentes La série En tus manos est-elle basée sur des faits réels ? Non directement ; elle adapte fidèlement un roman inspiré par plusieurs affaires judiciaires suédoises récentes concernant des mineurs impliqués dans des gangs urbains. Cela lui confère authenticité et profondeur psychologique unique. Cette mini-série convient-elle aux adolescents ? Le contenu est dur (violence physique et morale), mais peut servir de support éducatif accompagné d’un dialogue adulte. Elle invite surtout à réfléchir aux causes structurelles derrière la délinquance juvénile. Pourquoi tant de succès dans différents pays ? Son approche humaine transcende les frontières : chacun y retrouve un écho avec ses propres réalités urbaines ou familiales. Son format court rend aussi le visionnage accessible pour tous ceux qui manquent parfois de temps ! série téléviséeViolence 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Vieillissement au Japon : pourquoi le problème 2025 change tout entrée suivante Guitare flamenca : l’héritage secret de Juan Manuel Muñoz ‘El Tomate’ A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025