185 Le spectacle ‘Héros’ de Combatientes Producciones. Mise en scène et dramaturgie: Antonio Hernández Centeno. Interprètes: Antonio Navarro, Laura Río et Juan Acedo. Assistante mise en scène: Beatriz Mori. Scénographie et costumes: Nacho Lobato. Éclairage: Emilio León. Affiche: Mamen Romero. Photographie: Delia Márquez. Distribution: Iñaki Díez. Lieu: Théâtre La Fundición. Date: samedi 28 Octobre 2023. Capacité: Trois quarts. La création de Héros est hybride. D’abord écrite en tant que scénario de film, elle a connu en 2015 une adaptation théâtrale mise en scène par Antonio Hernández Centeno et interprété par un trio de protagonistes composé de Diana Palazón, Miguel Diosdado et Raúl Tejón. A présent, avec sa nouvelle compagnie andalouse, Combatientes Producciones, il la reprend avec un autre trio d’acteurs qui, depuis Malaga, s’ouvrent sur le monde entier, composé de Antonio Navarro, Laura Río et Juan Acedo. Il y a dans le théâtre de Hernández Centeno une passion pour les mots, pour le verbe, qui est présente dans toutes ses pièces. Son expérience en tant que scénariste de séries télévisées à grand succès rend ses textes incroyablement fluides, même lorsqu’il s’agit de sujets difficiles et risqués. Comme il l’a fait dans sa dernière pièce, Le voyage, dans laquelle il abordait l’autofiction d’un scénariste qui quitte tout pour entreprendre un voyage, ou dans Le but d’Álex, où il osait parler de l’homosexualité dans le monde du football, il mêle maintenant dans Héros le terrorisme et une histoire d’amour. Centeno a le don de donner un rythme effréné à ses écrits, il les transforme ensuite en des montagnes russes qui ne vous laissent pas le temps de souffler. Héros tresse l’histoire de trois personnages déracinés, un terroriste (Antonio Navarro), une psychologue (Laura Río) et un jeune homme de vingt ans (Juan Acedo). Le rendez-vous se prend dans le cabinet de la psychologiste. Le texte suit un rythme saccadé, s’entrelace. Un thriller enveloppé dans une comédie. Centeno n’identifie pas d’endroit précis pour l’action, mais il donne suffisamment d’indices pour que le Pays Basque et le ciel de Palestine viennent à l’esprit. La lutte armée, souvent héritée des pères, pousse ici Ulises, le personnage mature, à se rendre chez un thérapeute pour la première fois de sa vie. La réaction d’un jeune homme face à la peur de son père, qui sait qu’il est surveillé par des tueurs, l’amène, sous l’imposition paternelle, au même rendez-vous. Laura Río joue son rôle seule en scène. Elle y explore ses pensées face à sa séparation, plongeant le spectateur dans son angoisse face à la possible perte de l’être aimé. Antonio Navarro, plus expérimenté, plus habile, enchaîne les rôles de l’assassin qu’il est devenu et l’amant qui a émergé en lui, changeant tout son projet de vie. Juan Acedo incarne avec une merveilleuse simplicité et un talent touchant l’amour qui le consomme comme un adolescent, ignorant ses conséquences. Centeno, en tant qu’auteur et metteur en scène, aborde également librement la sexualité et sa quête de vie. La sensualité est présente dans la vie de la femme, ainsi que dans celle des deux hommes amoureux. On voit la différence des corps dans cette relation entre un homme plus mûr et un jeune. Les lumières ne s’éteignent pas. Avec son retour en Andalousie, Antonio Hernández Centeno apporte avec lui son vécu de ce théâtre audacieux et non formaté de Madrid, contemporain et ancré dans l’actualité sans pour autant tomber dans l’expérimentation constante. Héros est l’emblème d’un théâtre conçu pour le public, mais qui n’hésite pas à aborder des sujets importants et délicats tels que le terrorisme et l’homosexualité. Bienvenue chez toi, Antonio. source : El Día de Córdoba 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Rencontrez l’humanité à travers l’objectif d’exception de Manuel Viola : Découvrez les 28 chefs-d’œuvre exposés par Afoco entrée suivante Imanol Arias s’ouvre à Boris Izaguirre: ses opinions sur l’amnistie et ses démêlés avec le fisc A lire aussi À Cordoue, Cariño bouscule la nuit: 25+ only,... 4 septembre 2025 Medina Azahara au couchant: ma visite théâtralisée la... 4 septembre 2025 Córdoba, vins Montilla‑Moriles et cheesecakes: ma soirée la... 3 septembre 2025 Los Califas, une rentrée électrique à Córdoba: Antoñito... 3 septembre 2025 Córdoba, cines de verano: ma soirée du 3... 3 septembre 2025 Córdoba gourmande, ma Judería secrète: deux adresses et... 2 septembre 2025 Dans Córdoba la nuit, une séance Warren réveille... 2 septembre 2025 Cines de verano de Córdoba: ma soirée idéale... 2 septembre 2025 Córdoba accueille Álvaro Casares: comment vivre son Check... 2 septembre 2025 Córdoba: le charco de Carcabuey, le cocktail rural... 31 août 2025