Le célèbre danseur et chorégraphe Fernando Romero présente ce vendredi 3 novembre au Théâtre Góngora son spectacle intitulé Étoiles électriques écrasées par le talon, une exploration de l’écriture de Pablo Picasso à travers une sélection de ses poèmes. Cette facette de l’artiste malagueño, moins connue que celle de peintre, montre pourtant un engagement passionné et pleinement intégré à son oeuvre. Romero est responsable de la direction artistique et de la chorégraphie, avec une musique d’Erik Satie et Guillaume de Mauchaut. La dramaturgie est de Manuela Nogales et les artistes invités sont Juanjo Macías, comédien et showman, et Paz de Alarcón, actrice et chanteuse. Les interprétations musicales en direct seront assurées par la pianiste Natalia Kuchaeva. L’artiste sévillan, l’un des rares à créer son propre langage et l’un des noms les plus personnels de la scène du flamenco actuelle, affirme lors de la présentation d’Étoiles électriques… que « les poèmes de Picasso sont comme des fleuves dont les mots défilent, ruissellent, sans entraves, adaptés à son souffle, dans diverses compositions rythmiques ». Il ajoute que dans cette poésie « toute permutation est possible, et dans ce traitement de liberté absolue, de recherche constante et de juxtaposition de langages, se situe cette proposition ».
Le montage présente les aspects les plus contemporains de la danse de Fernando Romero, un interprète et chorégraphe qui a créé son propre langage dans le flamenco, en s’appuyant sur une connaissance profonde de l’héritage acquis. Le résultat se matérialise dans ce projet avec « une vivacité d’imagination et une faim d’innovation qui, à partir du flamenco et de la danse, est également partagé avec la musique d’Erik Satie, porteur de la flambeau de l’avant-garde, ami et collaborateur de Picasso »,explique le créateur. La première du spectacle, qui arrive maintenant au Théâtre Gongora, a eu lieu il y a quelques mois au Festival de Danse d’Itálica 2023. La critique a alors souligné sa « vaste richesse chorégraphique », ainsi que le fait qu’il s’agit d’un « spectacle risqué et complexe, réalisé avec une danse de haut niveau et d’excellentes qualités ». Sa grande qualité d’interprète et la richesse de ses chorégraphies ont valu à Fernando Romero de nombreuses récompenses depuis qu’en 1998, il a remporté les prix Vicente Escudero et Paco Laberinto au Gran Teatro, lors de la XVème édition du Concurso Nacional de Arte Flamenco de Córdoba. Parmi les nombreux prix qui jalonnent sa carrière, il convient de mentionner le Prix Benois, également appelé « l’Oscar de la danse », décerné en 2011 à l’artiste sévillan en tant que meilleur interprète masculin, au Théâtre Bolshoi de Moscou. Cette précieuse distinction est considérée comme recunoance internationale de haut niveau dans le domaine de la danse.
source : El Día de Córdoba
