Culture Découverte de la future localisation probable d’une nouvelle mosquée andalouse à Cordoue par María Fernanda González 10 février 2024 par María Fernanda González 10 février 2024 99 Les mosquées d’Al-Andalus, témoins du rayonnement islamique dans la ville de Cordoue La ville de Cordoue, berceau de la civilisation islamique en Espagne, a connu une histoire riche et passionnante. Parmi les nombreux monuments qui témoignent du passé glorieux de cette cité andalouse, les mosquées occupent une place incontournable. Du califat de Qurtuba au règne d’Al Haken II, ces lieux de culte ont joué un rôle majeur dans la vie religieuse et sociale de la ville. Dans cet article, nous vous invitons à découvrir l’histoire fascinante des mosquées d’Al-Andalus et leur importance dans la société cordouane. L’importance des mosquées à Cordoue au Xe siècle Dans son ouvrage intitulé "Histoire d’Al Andalus", rédigé au XVIIe siècle, l’historien Al Maqqari, d’origine algérienne, évoque le nombre impressionnant de mosquées à Cordoue à l’époque du califat omeyyade. Selon ses dires, la ville comptait 490 mosquées à l’époque d’Abderramán I, le premier émir de Cordoue. Avec le règne d’Al Haken II, au Xe siècle, ce nombre aurait atteint plus de 3 000. Bien que ces chiffres soient considérés comme exagérés par les historiens, ils témoignent tout de même de l’importance et de la présence des mosquées dans la ville à cette époque. Les mosquées, témoins d’un passé glorieux Aujourd’hui, plusieurs mosquées ont survécu à travers les siècles et sont encore visibles à Cordoue. En plus de la célèbre Grande Mosquée, on peut trouver des vestiges, tels que des minarets, au sein même des églises, comme celui de l’église Santiago. Des inscriptions épigraphiques prouvent également que l’église San Lorenzo était auparavant une mosquée. Des recherches archéologiques menées au couvent de Santa Clara ont également démontré qu’il était utilisé comme lieu de prière musulman avant sa transformation en couvent. Enfin, le fameux minaret restauré de San Juan de Los Caballeros est un autre exemple de vestige d’architecture musulmane. Les mosquées cachées sous la ville moderne Au cours des dernières décennies, l’urbanisation de Cordoue a conduit à la destruction de nombreux quartiers islamiques. Cependant, lors de fouilles effectuées sous la gare routière ou lors de travaux sur la rocade ouest de la ville, des recherches ont permis de découvrir des vestiges de mosquées méconnues. Une nouvelle découverte prometteuse Aujourd’hui, c’est une thèse de l’Université de Cordoue, écrite par Inmaculada Villafranca Jiménez, qui a permis de localiser avec certitude une ancienne mosquée andalouse de Cordoue. En analysant les restes d’un ataurique (décoration géométrique gravée dans un mur) retrouvé lors de fouilles archéologiques, l’auteure a pu identifier la célèbre "sura du trône", une sourate importante dans la religion musulmane, gravée sur les murs. Ces découvertes ont permis de démontrer l’existence de cette mosquée, jusqu’ici inconnue, à proximité d’une nécropole andalouse du Xe siècle. Des indices révélateurs Au-delà des inscriptions découvertes, les fouilles sur le site ont révélé la présence d’un bâtiment datant du XIe siècle ainsi qu’un système d’irrigation conçu pour acheminer de l’eau pure dans le quartier. Tout cela laisse à penser que cet endroit avait une fonction religieuse importante pour la communauté musulmane de l’époque. Les recherches autour de la nécropole voisine ont également permis de constater que les cours d’eau étaient souvent liés aux cimetières dans l’urbanisme islamique. Tous ces éléments renforcent l’idée selon laquelle ces restes pourraient appartenir à une mosquée de l’époque, peut-être même à une mosquée "Ȃmir al-Qurašȋ", dédiée à l’emplacement du cimetière. En conclusion Grâce aux découvertes récentes, nous avons de nouvelles informations sur les mosquées de Cordoue au Xe siècle. Ces bâtiments, en plus d’avoir une fonction religieuse, étaient également des éléments importants dans l’urbanisme islamique. Aujourd’hui, dans une ville qui a su conserver son patrimoine musulman, ces vestiges continuent de fasciner et de témoigner d’un passé glorieux. 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González Maria Gonzalez, originaire de Cordoue, est une ambassadrice passionnée de sa ville natale. Guide touristique, elle partage l'histoire riche de Cordoue et enseigne le flamenco, représentant l'âme de l'Andalousie. Sa maîtrise du français, acquis lors de ses études en France, enrichit l'expérience des visiteurs francophones. Maria incarne l'esprit de Cordoue avec sa connaissance approfondie de l'histoire, ses talents de danseuse de flamenco, et sa capacité à communiquer en français, témoignant de la beauté et de la diversité de cette ville andalouse magnifique. entrée prédédente Révision demandée du départ d’Aladro en tant que directeur de l’IMAE : l’appel des artistes et gestionnaires culturels entrée suivante Valladolid : Les agriculteurs et éleveurs font entendre leurs revendications aux Goya A lire aussi Paloma Sánchez-Garnica remporte le Prix Planeta 2024 avec... 15 octobre 2024 Les Rois présidents de la fête des 75... 15 octobre 2024 Feria du Livre Ancien : Activités pour enfants... 15 octobre 2024 Une orchestre de guitares australiennes en concert à... 15 octobre 2024 Carmen ‘La Talegona’ en concert au Festival Suma... 15 octobre 2024 Découvrez l’autre réalité : ‘Arte du revés’ par... 15 octobre 2024 Concert de l’Orchestre de Cordoue au profit du... 15 octobre 2024 Décès à 83 ans de l’écrivain chilien Antonio... 15 octobre 2024 Alfredo González-Ruibal : Prix National d’Essai pour ‘Tierra... 15 octobre 2024 Otras musas de Julio Romero au Musée des... 15 octobre 2024