133 Ramón Masats : un pionnier de la photographie documentaire Ramón Masats, né en 1931 à Caldes de Montbui en Espagne, a marqué l’histoire de la photographie documentaire par son travail novateur dans les années 50 et 60. Récompensé du prestigieux Prix National de Photographie en 2004, il est décédé lundi dernier à l’âge de 93 ans à Madrid, comme l’a annoncé le journal El País. La reconnaissance d’un talent précoce Dès ses débuts, Ramón Masats a su se démarquer par son style unique et son regard artistique. Admirateur de grands noms de la photographie tels que Henri Cartier-Bresson, Willian Klein ou encore Elliot Erwitt, il a commencé à collaborer en 1956 avec le magazine Gaceta Ilustrada et à participer au célèbre Groupe Afal et à sa revue éponyme. Il a également été membre de l’Agrupación Fotográfica de Cataluña, aux côtés de grands photographes tels que Oriol Maspons et Xavier Miserachs. Son premier travail exécuté en collaboration avec eux en 1956 a été largement acclamé, et Ramón Masats s’est rapidement fait une place dans le monde de la photographie espagnole. Des photos emblématiques Parmi les nombreuses photographies devenues des références grâce à leur force et leur esthétique, on retrouve notamment celle d’un groupe de prêtres jouant au football. Ramón Masats a su capturer un moment unique, figeant l’instant où le gardien, vêtu d’une robe de prêtre, se jette pour attraper le ballon. Cette image, comme beaucoup d’autres de l’auteur, est devenue iconique et a été appréciée du public et de nombreux professionnels. Mais Ramón Masats a également travaillé dans le domaine du cinéma, en photographiant les tournages de célèbres films tels que El Cid, La Caída del Imperio Romano et 55 Días en Pekín. Il a d’ailleurs reçu en 1962 un prix pour ces photos lors d’un festival en Angleterre. Son talent a été récompensé à de nombreuses reprises au cours de sa carrière, notamment en 2014 avec le Prix PHotoEspaña pour l’ensemble de son œuvre. Un parcours diversifié Après avoir connu une reconnaissance rapide dans le milieu de la photographie, Ramón Masats a décidé de s’éloigner de cet univers en 1965 pour se tourner vers la réalisation de documentaires pour la télévision. Il a obtenu plusieurs récompenses pour ses productions telles que Los Ríos, El Prado vivo et El que enseña. Mais en 1981, il fait son grand retour à la photographie en publiant plusieurs livres monographiques, dont Nuestro Madrid, avec des textes de l’écrivain Luis Carandel, ou encore España diversa en collaboration avec l’écrivain et poète José Manuel Caballero Bonald. Une reconversion réussie Malgré son éloignement momentané de la photographie, Ramón Masats a su revenir en force et montrer toute l’étendue de son talent. Ses photographies, allant du noir et blanc à la couleur, sont un témoignage de l’évolution de l’Espagne et de ses traditions. Exposées dans de nombreux musées et galeries, elles ont captivé un large public et ont contribué à établir la réputation de Ramón Masats en tant que l’un des pionniers de la photographie documentaire en Espagne. Vous pourriez être interessé par Découvrez en exclusivité la triomphante première de ‘Grease : Le Musical’ à Córdoba ! 20 octobre 2023 Analyse de Sciencefictionados sur ‘The Last of Us’ à travers la science et la critique narrative 25 janvier 2024 Un héritage riche et inspirant L’exposition de ses œuvres, que ce soit en noir et blanc ou en couleur, continue d’attirer de nombreux visiteurs, qui repartent émerveillés par ses photos mémorables. Ramón Masats laisse derrière lui un héritage riche en émotions et en témoignages, témoignant ainsi de son talent indéniable et de sa contribution à l’histoire de la photographie espagnole. Son nom restera à jamais gravé dans les mémoires et continuera d’inspirer les générations futures de photographes. 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente ‘Soirée télé : La isla des tentations, Hermanos et Maestro de la costura au programme’ entrée suivante Recette de steak tartare à la sauce de jaune d’oeuf mariné : le secret pour un succès à la maison A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025