Culture de la canciónAdieu à Françoise Hardy, la femme moderne de la chanson par María Fernanda González 12 juin 2024 91 Françoise Hardy : un symbole de la musique française La chanteuse et compositrice française Françoise Hardy, décédée à l’âge de 80 ans, est passée d’une adolescente timide parisienne à une pop star mondialement connue dans les années 60 et 70, et ensuite à un symbole de la lutte pour le droit à l’euthanasie dans son pays. Avec 28 albums publiés entre 1962 et 2018, Hardy était l’une des grandes figures de la musique française de cette période, aux côtés de Johnny Hallyday, Sylvie Vartan ou encore Serge Gainsbourg. Une carrière fulgurante Née en 1944, Françoise Hardy avait une personnalité sentimentale et introvertie. Dès son plus jeune âge, elle s’est lancée dans l’interprétation de chansons qu’elle entendait à la radio puis a commencé à composer ses propres titres, accompagnée de sa guitare qu’elle avait reçue en cadeau à sa graduation du lycée. En 1961, elle participe à un concours de jeunes talents organisé par un label discographique et signe son premier contrat. L’année suivante, elle apparaît dans une émission télévisée pour jeunes artistes et devient rapidement une figure majeure de la musique française avec la sortie de son premier album. Un style unique Avec sa voix soyeuse et veloutée, que certains critiques ont comparée à la bossa nova qui commençait à se répandre en dehors du Brésil, Françoise Hardy a popularisé des titres tels que "Tous les garçons et les filles", "Comment te dire adieu" ou encore "Message personnel". Ses chansons les plus célèbres, dont beaucoup sont écrites par elle-même, parlent surtout de mélancolie et de problèmes amoureux, étant souvent très personnelles. Une grande partie d’entre elles ont pour toile de fond sa relation compliquée avec son mari, également chanteur, Jacques Dutronc, père de son unique fils, Thomas, lui aussi dédié à la musique. Une star mondiale Grâce à sa maîtrise des langues, Françoise Hardy a enregistré des versions de ses chansons en anglais, allemand, espagnol et italien, ce qui lui a valu une renommée mondiale, notamment aux États-Unis et au Japon. Elle a été admirée par des personnalités telles que Bob Dylan ou encore les Rolling Stones. Son image a également contribué à son succès. Avec son visage photogénique et sa silhouette élancée, presque androgyne, elle a anticipé le style de la nouvelle génération de mannequins internationaux. Les photographies du célèbre Jean-Marie Périer, son premier amour, ont amplifié sa popularité, tout comme ses apparitions dans Vogue, ainsi que sa collaboration avec le célèbre couturier d’origine espagnole Paco Rabanne. "Françoise Hardy représentait pour nous la femme moderne", a déclaré un jour Paco Rabanne, dont plusieurs des modèles innovants en métal ont été portés par la chanteuse. Des doutes et une évolution Cependant, Françoise Hardy était toujours très critique envers elle-même. "Je ne sais pas chanter. Je pense que j’ai toujours eu une voix sans timbre", a-t-elle admis dans une interview alors qu’elle était encore très jeune. De plus, sa personnalité se reflétait dans sa présence hiératique sur scène ou sur les plateaux de télévision, même si cette immobilité créait un magnétisme auprès du public. "Je savais que j’étais très statique, j’étais incapable de bouger, de danser", a-t-elle avoué dans le documentaire "Françoise Hardy, la discrète" (2016). Une retraite active Dans les années 1980, Françoise Hardy s’est également consacrée à sa passion, l’astrologie (la "scientifique", selon elle, pas celle des charlatans) et a animé pendant huit ans une émission sur ce sujet sur la station de radio parisienne Radio Monte-Carlo. À cette époque, certains de ses titres ont été repris par des interprètes de différents pays (comme les britanniques Eurythmics ou Jimmy Sommerville), qui rendaient hommage à une figure de leur enfance. Avec une esthétique plus mature et stable au cours des dernières décennies (cheveux courts et veste croisée), elle a continué son activité musicale jusqu’à ce que la maladie l’empêche de chanter. Ceux qui la connaissaient racontent qu’elle avait gardé sa passion pour la musique, qu’elle écoutait à plein volume dans son appartement parisien, et qu’elle suivait les nouvelles tendances et les groupes indépendants. Son dernier album, "Personne d’autre", est sorti en 2018 avec douze titres, dont elle a écrit la plupart des paroles, et a obtenu un disque d’or, le dernier d’une longue liste de récompenses remportées au cours de sa carrière. Un combat pour le droit à l’euthanasie En 2004, on lui a diagnostiqué un lymphome, dont elle s’est remise. En 2019, elle a révélé qu’elle souffrait d’un cancer du larynx depuis 2015. Depuis lors, elle a donné des déclarations, sporadiquement, dans lesquelles elle racontait les difficultés causées par sa maladie et plaidait en faveur du droit à l’euthanasie, toujours illégal en France. "Il ne me reste plus beaucoup de temps", a-t-elle averti en juin 2021 dans le magazine "Femme Actuelle", où elle a détaillé les problèmes (difficulté à manger, manque de salive et sécheresse de la bouche, suintements et surdité d’une oreille, saignements de nez…) causés par la maladie et le traitement par radio et immunothérapie. Depuis lors, elle a fait plusieurs apparitions dans les médias, la dernière étant au début de décembre 2023, dans des déclarations déjà écrites, à Paris Match et BFM, dans lesquelles elle a directement appelé le président Emmanuel Macron pour le droit à l’euthanasie. Elle a déclaré qu’elle voulait "partir bientôt et vite" et que "comme la grande majorité des Français, nous sommes tous en faveur de l’euthanasie et nous souhaiterions que le président la rende possible". source : El Día de Córdoba – Adiós a Françoise Hardy, la mujer moderna 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María, globe-trotteuse passionnée de Córdoba et de journalisme, a parcouru le monde entier, explorant Córdoba et dévoilant des histoires qui relient les gens à leur patrimoine. Des rues historiques de l'Andalousie aux villes dynamiques du monde entier, elle s'est immergée dans diverses cultures, développant une profonde compréhension de la région et de ses habitants. Maîtrisant le français, Megan allie ses compétences linguistiques et son expertise journalistique pour raconter des histoires captivantes et mettre en lumière l'essence unique de chaque lieu qu'elle visite. Son dévouement à la narration garantit que la riche culture et les traditions de Córdoba et au-delà sont partagées avec un public mondial. entrée prédédente Cordópolis offre quatre billets doubles pour le concert d’Antonio José entrée suivante Le maître Fosforito honoré d’un Prix du Flamenco Cajasol A lire aussi Journées Cervantines à Castro del Río par la... 7 novembre 2024 Court-métrage sur l’Alzheimer à Pozoblanco au Memorables Festival 7 novembre 2024 Exposition ‘Donde habita el agua’ de Francisco Escalera 7 novembre 2024 Concert à Madrid pour les victimes de la... 7 novembre 2024 Concert à Madrid pour les victimes de la... 7 novembre 2024 Sara Soler : Illustration en direct chez Crash... 7 novembre 2024 Margaret Atwood : Peur d’une présidente femme et... 7 novembre 2024 Alcalá Norte : L’héritage de The Cure et... 7 novembre 2024 Sergey Belyavsky : Dualisme guerre et paix au... 7 novembre 2024 Cinéma24 : Hommage à Manolo Bellido et Marisol... 7 novembre 2024