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Pour quatre cavaliers : L’importance du folklore dans nos vies

Le 24 novembre dernier, le Teatro Central a accueilli une représentation unique et remarquable : "Pour quatre cavaliers" du groupe de danse Mucha Muchacha. Ce spectacle, qui met en scène Ana Botía, Marta Mármol, Belén Martí Lluch, Marina de Remedios et Los Voluble dans les coulisses, a su conquérir le public avec son mélange dynamique de danse et de culture populaire.

La troupe, formée au Conservatoire de Danse de Madrid, a choisi la danse comme moyen d’expression pour partager leurs préoccupations et réflexions. Mais elles ne peuvent échapper à leur véritable passion : le folklore. Dans leur dernier spectacle, elles ont choisi de mettre en lumière la connexion entre cette tradition et notre vie sociale, avec une approche à la fois endogamique et intellectuelle.

Le spectacle est divisé en trois parties : "Ma tatarabuela", "Ma abuela" et "Tu y yo". Mais il s’agit en réalité d’une scission en deux : d’un côté, la performance physique époustouflante des quatre danseuses, qui démontrent une énergie exceptionnelle et un talent indéniable dans la maîtrise des danses traditionnelles telles que la jota, le aurresku ou les verdiales.

D’un autre côté, les danseuses sont accompagnées par les films des Voluble, les lumières sophistiquées de Carlos Marquerie et le regard extérieur de Celso Giménez, pour un discours plus intellectuel. Elles confrontent alors leurs danses – qu’elles dénudent de toute référence temporelle ou spatiale – avec un récit historique qui débute par une réflexion de l’ethnomusicologue Alan Lomax sur l’avenir du folklore.

Entre ces deux mondes, la scène se transforme tour à tour en un studio de radio, où nous est racontée une histoire loufoque sur la relation entre John Lennon et Joko Ono avec une jeune maîtresse de la jota catalane, puis en studio de télévision où deux danseuses s’affrontent dans un combat endiablé.

Les images défilent alors sur les écrans, accompagnées de leurs enregistrements sonores, pour nous faire découvrir des fêtes et des danses populaires, telles que la mascarade de Zuberoa et sa femme-cheval, mais aussi des réalités plus contemporaines, comme la peinture pro-palestinienne sur le Guadalquivir ou encore le célèbre slogan "Se ha caído la palmera".

Mais à la fin, ce sont le perreo et le reggaeton qui prennent le dessus, nous invitant à partager un moment de danse sauvage et cathartique avec les quatre prêtresses célestes de Mucha Muchacha. Un rappel que, malgré les difficultés et les luttes quotidiennes, il est important de continuer à danser et à célébrer la vie autour de nous. En somme, un message fort et percutant de la part de ces talentueuses danseuses.