De los verbos en pasado, ¿está vivo o resucitó Christus? ¿Todo fue en presente entonces?
Orkester Nord: Une rétrospective musicale de la vie et de la passion du Christ
Le groupe de musique classique norvégien Orkester Nord a récemment présenté au public une performance unique en son genre. À travers plusieurs cantates sacrées, composées par le presque oublié Augustin Pfleger au XVIIe siècle, le groupe a donné vie à une œuvre musicale retraçant la vie et la passion du Christ. Un spectacle admirable et profondément émouvant.
Une nouvelle ère musicale
Au début du XVIIe siècle, les concerts sacrés en Allemagne luthérienne ont commencé à évoluer vers l’univers des cantates, un genre musical que Johann Sebastian Bach a porté à un niveau exceptionnel. Il est donc difficile de ne pas comparer les œuvres de ses prédécesseurs à celles du célèbre Cantor. Cependant, cela ne signifie pas que ces artistes ne méritent pas d’être reconnus pour leur contribution à l’évolution musicale.
Parmi eux, Augustin Pfleger, un compositeur presque oublié, dont les cantates ont été interprétées avec brio par Orkester Nord. Il s’agit d’une série de six cantates, encore primitives, où l’influence des formes italiennes du récitatif et de l’aria ne s’est pas encore fait ressentir. Ces œuvres mettent en scène des dialogues entre différents personnages, avec des parties vocales allant de 1 à 5 voix, accompagnées d’un continuo et parfois de quelques violons. Le style vocal est principalement déclamatoire, mais comporte également des parties plus lyriques, parfois teintées d’influences populaires, qui rappellent les arias avec continuo jouées lors des dévotions privées de l’époque.
Une interprétation soignée
Sous la direction de Martin Wahlberg, Orkester Nord a offert une interprétation extrêmement soignée de ces cantates. Le groupe a su transmettre avec précision le message salvateur véhiculé par la musique de Pfleger. Le continuo, discret mais pourtant essentiel, était accompagné de sons chaleureux des violas da gamba et de couleurs exotiques du salterio. Wahlberg a su créer des sonorités à la fois compactes et bien nuancées, et maintenir un strict contrôle du tempo.
L’interprétation vocale a également été d’une correction absolue. Les deux sopranos du groupe, Amadea Reksterberg (dont la voix légère et aérienne s’est parfaitement adaptée au rôle de l’ange dans la cantate de l’Annonciation) et Anaïs Yvoz (dont la voix plus charnelle et robuste s’est révélée dans les autres cantates), ont montré des timbres très différents. Les deux ténors, David Tricou (dont le registre dramatique a été mis en lumière dans le rôle de l’Évangéliste lors de la cantate de la Passion) et Benedict Hymas (dont le timbre de haute-contre a envoûté par ses sonorités éthérées) ont démontré une grande maîtrise de leur voix. Et enfin, le baryton Havard Stensvold, dans les rôles de Dieu et de Jésus, a brillamment interprété des parties vocales exigeantes, avec une ligne vocale parfaite et un phrasé chaleureux.
Une représentation captivante
Le samedi 16 mars, l’Espacio Turina a accueilli un public enthousiaste pour découvrir cette rétrospective musicale de la vie et de la passion du Christ. Les performances de l’ensemble musical ont été saluées par un aforo bien rempli, preuve de l’intérêt du public pour cette musique ancienne.
Orkester Nord a réussi à faire revivre une œuvre méconnue avec une interprétation minutieuse et fidèle de la musique de Pfleger. Une performance captivante qui a su toucher son public et rappeler l’importance de ces artistes souvent oubliés dans l’histoire de la musique classique.
source : El Día de Córdoba – Esperando a Bach«
