13 Et si un roman jeunesse pouvait inverser la tendance dystopique ? Plonge avec moi dans l’univers unique de Koko, le livre culte écrit à Cordoue.Koko : un roman jeunesse qui redéfinit l’utopie depuis Cordoue Si tu me suis régulièrement, tu sais que j’ai un faible pour les histoires où Cordoue n’est pas seulement décor mais personnage vivant. Voilà pourquoi aujourd’hui, je t’embarque dans mon exploration de "Koko, une fantaisie écologique" — ce roman qui prend à rebours la mode dystopique pour offrir aux jeunes (et à nous tous) une seconde vie à nos utopies. De la dystopie à l’utopie : un pari littéraire courageux Il y a plus de dix ans déjà, la cordouane Ana Belén Ramos écrivait "Koko", guidée par une intuition simple mais visionnaire : et si on osait croire en des lendemains meilleurs plutôt qu’en l’inéluctable effondrement ? Ce choix éditorial était loin d’être évident en 2012 : à l’époque, les éditeurs misaient surtout sur des récits anxiogènes. Pourtant, "Koko" a survécu aux refus et s’est imposé par le bouche-à-oreille comme un livre culte, vendu à des milliers d’exemplaires. En tant que journaliste locale ayant vu grandir cette vague écologique parmi la jeunesse cordouane, je mesure la portée de ce texte dont la récente réédition témoigne d’une actualité brûlante – car en 2025, hélas, le chaos climatique est partout. Le regard d’une enfant sur l’effondrement (et ses antidotes) Ce qui fait la force de "Koko", c’est sa capacité à parler du chaos écologique sans jamais céder au fatalisme. L’héroïne – que j’imagine volontiers arpenter les patios fleuris ou longer les rives du Guadalquivir – vit dans un monde abîmé mais n’abandonne ni ses rêves ni son imagination. Ramos adopte un langage adulte épuré mais laisse transparaître l’émerveillement enfantin face à chaque détail du vivant. Cette sensibilité m’a rappelé mes propres balades adolescentes dans la Judería où chaque ruelle ouvrait sur une aventure ou une énigme sensorielle ; c’est cette curiosité intacte que le roman transmet au lecteur. Vous pourriez être interessé par La République des Lettres : l’ultime chapitre d’une librairie emblématique 5 mai 2025 17 représentations programmées en avril par la Red Andaluza de Teatros Públicos dans la province de Córdoba 4 avril 2024 Pourquoi "Koko" touche tant les jeunes lecteurs…andalous (et au-delà) À Cordoue comme ailleurs en Andalousie, nombre de professeurs et bibliothécaires recommandent aujourd’hui ce texte pour réveiller chez leurs élèves non seulement la conscience écologique mais aussi l’audace de rêver autrement. J’ai pu échanger avec plusieurs groupes scolaires récemment : beaucoup m’ont confié combien ils se reconnaissaient dans cette quête de beauté et d’équilibre face au désenchantement ambiant. Le succès durable du livre tient aussi à ses illustrations poétiques qui donnent corps au récit – ici point de clichés touristiques ! L’imaginaire développé par Ramos dépasse largement les frontières régionales tout en valorisant subtilement notre patrimoine naturel local. Entre utopie collective et engagement personnel : les clés de la résonance actuelle Comment expliquer que "Koko" soit encore plus pertinent aujourd’hui qu’à sa sortie ? Peut-être parce que notre rapport au climat et à l’avenir s’est complexifié : là où hier on opposait action individuelle et changement systémique, les jeunes générations mêlent désormais leurs combats intimes et collectifs. Dans mes ateliers lecture menés récemment autour du roman, j’ai vu émerger des débats passionnés sur le poids des petits gestes quotidiens versus celui des grandes décisions politiques – preuve que la littérature jeunesse peut nourrir une pensée critique exigeante. Pour aller plus loin sur ce thème incontournable en 2025 : L’impact réel des livres jeunesse engagés. Redonner vie aux utopies locales : pistes pour explorer Cordoue autrement Après avoir refermé "Koko", impossible pour moi de ne pas voir ma ville sous un angle renouvelé… Pourquoi ne pas partir sur les traces du vivant caché ? Voici quelques idées très locales pour prolonger l’expérience du roman : Observer oiseaux et insectes autour des Sotos de l’Albolafia, véritable sanctuaire urbain; Participer à des ateliers nature ou lectures partagées proposés par certaines bibliothèques municipales; Découvrir les initiatives citoyennes portées par des jeunes Cordouans pour reverdir leur quartier (toits-jardins partagés…) Explorer l’exposition permanente du Musée Archéologique dédiée aux premiers liens entre humains et environnement dans notre région. Chaque balade devient alors acte militant… ou tout simplement moment d’émerveillement retrouvé ! Pourquoi lire (et relire) "Koko" aujourd’hui ? Mon point de vue personnel J’ai eu la chance de rencontrer Ana Belén Ramos il y a quelques années lors d’un festival littéraire local : elle m’avait confié qu’elle voulait “rendre possible ce qui semblait perdu” en renouant avec cette énergie créative propre à l’enfance. À mon sens, c’est exactement ce dont nous avons besoin face à l’épuisement généralisé — retrouver le goût de rêver ensemble. Lire "Koko" aujourd’hui n’a rien d’un geste nostalgique : c’est au contraire cultiver une forme d’espérance active qui irrigue peu à peu nos façons d’habiter le monde. Questions fréquentes Le roman Koko convient-il uniquement aux adolescents ? Non ! Bien que pensé avant tout pour eux, Koko touche aussi bien adultes sensibles aux enjeux climatiques qu’amateurs d’imaginaires décalés. Existe-t-il une version française ou accessible hors Espagne ? À ma connaissance en 2025, il n’existe pas encore de traduction officielle publiée mais certaines librairies spécialisées proposent le livre sur commande internationale. En quoi Koko diffère-t-il vraiment des autres romans écologiques actuels ? Sa démarche inverse : là où beaucoup cultivent le catastrophisme ou le cynisme désabusé, Koko revendique sans complexe l’utopie active fondée sur le pouvoir réparateur du rêve collectif. Photo by Brinzan Sabina on Unsplash écologieRoman 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Festival de la Guitarra de Cordoue : secrets, frissons et notes inoubliables entrée suivante Ibn Arabi à Cordoue : et si le plus grand maître du soufisme cachait la clé d’un autre voyage ? 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