13 Plonge dans Culture Shock à Cordoue : quand deux artistes ukrainiens transforment le choc culturel en art vibrant et intime. Une expérience unique à vivre !Un choc culturel raconté sur toile : mon regard de Cordouane Dès que j’ai franchi les portes du centre culturel José Luis García Palacios, une onde d’émotion m’a traversée. La nouvelle exposition "Culture Shock" des artistes ukrainiens Michael et Olga Korobkov y déploie bien plus qu’un simple parcours artistique : c’est un voyage intérieur au cœur du déracinement. En tant que journaliste née à Cordoue mais toujours curieuse des trajectoires venues d’ailleurs, je me sens particulièrement interpellée par ce dialogue entre la douleur de l’exil et la lumière accueillante de notre Andalousie. J’ai voulu comprendre comment le langage universel de l’art pouvait tisser des liens là où les mots échouent parfois… Culture Shock : une exposition comme confession intime La collection, composée de 16 œuvres et d’une installation immersive, s’inscrit dans un entre-deux troublant : celui où les repères s’effondrent mais où naît aussi l’espérance. Les toiles vibrent de symboles issus de leur Ukraine natale – couleurs sombres, fragments architecturaux évocateurs – auxquelles répondent des touches vives et chaleureuses évoquant la vie cordouane. Michael me confie lors du vernissage : « Nos tableaux sont nés là où nos anciens sens se dissolvaient, et où un nouveau monde surgissait sous nos yeux. » Cette sincérité se lit dans chaque coup de pinceau. Le sentiment dominant ? Une profonde authenticité. On sent le passage du chaos à la reconstruction identitaire. Le "choc culturel" n’est pas ici traité avec distance théorique ; il est vécu, digéré puis restitué sans filtre. Cela résonne forcément avec l’histoire multiculturelle de Cordoue ! Vous pourriez être interessé par Nouveau responsable du C3A à Córdoba pour cinq ans 19 décembre 2024 Concours photographique 2024 ‘Medio Rural et Pesquero en Andalucía’ : Appelez à la participation par la Junta. 10 août 2024 L’art comme pont entre exilés et terre d’accueil Ce qui rend "Culture Shock" si singulière, c’est cette volonté affirmée d’utiliser l’art non pas pour fermer une parenthèse douloureuse, mais pour ouvrir un dialogue durable. Dans la salle baignée d’une lumière douce (presque andalouse), chaque œuvre devient prétexte à l’échange entre visiteurs locaux et nouveaux arrivants. Je retrouve là cette hospitalité cordouane si précieuse – celle que les Korobkov célèbrent sans naïveté ni mièvrerie. Ils abordent sans détour la difficulté de reconstruire son identité loin de chez soi : nostalgie tenace, adaptation laborieuse… Mais ils en montrent aussi la beauté potentielle. L’installation centrale fait écho à cela : un espace circulaire symbolisant un lieu d’écoute réciproque, où chacun peut laisser anonymement un mot sur son propre choc culturel vécu ou imaginé. J’y ai glissé ma note personnelle… Pour aller plus loin sur le rôle de l’art comme médiateur interculturel : Fondation Interarts. Résonances avec l’histoire plurielle de Cordoue Impossible pour moi de ne pas faire le lien avec notre héritage local. Cordoue a toujours été une terre de passage – juifs séfarades, musulmans venus d’Orient ou familles castillanes… Chaque vague migratoire a laissé son empreinte sensible dans la ville. La démarche des Korobkov me rappelle ces récits anciens où douleurs et espoirs se côtoient ; ils s’inscrivent parfaitement dans cette tradition d’ouverture tout en lui insufflant une actualité brûlante (guerre en Ukraine oblige). En 2025 plus que jamais, nous avons besoin d’espaces pour comprendre ces chocs intimes afin de mieux accueillir ceux qui arrivent. Leur exposition donne ainsi chair à ces problématiques qu’on réduit trop souvent à des statistiques ou discours abstraits. Conseils pratiques pour explorer Culture Shock… et s’enrichir vraiment ! Prenez le temps : chaque œuvre mérite contemplation (comptez 1h minimum). Laissez-vous surprendre par les notes laissées par d’autres visiteurs dans l’installation participative. Engagez la conversation avec les bénévoles sur place – ils ont recueilli beaucoup de témoignages poignants depuis le début de l’exposition. Profitez-en pour découvrir les alentours du centre culturel (Avenida Libertad), souvent oubliés par les guides classiques mais pleins de cafés discrets et petits ateliers artistiques. Pour préparer votre visite ou prolonger votre réflexion sur le choc culturel en art contemporain espagnol, explorez le site officiel du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía. Au-delà des clichés : pourquoi ce sujet nous concerne tous ? Beaucoup imaginent encore Cordoue figée dans ses cartes postales… Pourtant, elle vit au rythme des passages et des renouveaux ! En partageant leur vulnérabilité créative ici même, Michael et Olga nous rappellent que chacun peut être confronté un jour au vertige du changement radical. Voir leur art aujourd’hui, c’est peut-être se préparer à mieux comprendre – voire accueillir – ceux qui vivent demain leurs propres “culture shocks”. Et c’est aussi honorer cette capacité cordouane unique à transformer la différence en richesse partagée. Questions fréquentes Quelle est la meilleure période pour visiter l’exposition Culture Shock ? Jusqu’au 20 juin 2025. Je conseille cependant une visite en matinée ou début d’après-midi pour profiter du calme du lieu et échanger tranquillement avec les artistes si présents. L’exposition est-elle adaptée aux enfants ? Oui ! Certaines œuvres sont accessibles aux plus jeunes grâce à leur langage visuel expressif ; pensez juste à accompagner leurs questions car certains thèmes abordés sont profonds. Faut-il réserver sa visite ? Non, l’entrée est libre durant les horaires d’ouverture (vérifiez toutefois sur le site officiel en cas d’événement spécial). Arriver tôt garantit néanmoins une expérience plus intime. Photo by Hugo Clément on Unsplash Expositionpeinture 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Chicuelina de Marisol Pj : Quand le folktronique revisite l’âme andalouse entrée suivante BD à Cabra : Pourquoi le festival TBO réveille l’âme du 9e art andalou ? 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