12 Saviez-vous que le théâtre de la Axerquía à Córdoba va accueillir des résidences artistiques innovantes ? Plongez avec moi dans les coulisses !L’âme artistique de la Axerquía : une renaissance inattendue En tant que Cordouane passionnée par ma ville et ses secrets, je suis ravie de vous dévoiler une facette souvent méconnue du patrimoine culturel local : la scène créative florissante du quartier de la Axerquía. À l’automne 2025, le Théâtre de la Axerquía accueillera pour la première fois trois résidences artistiques majeures — un événement discret mais porteur d’un souffle nouveau pour Córdoba. C’est l’occasion idéale d’explorer comment ce lieu, longtemps éclipsé par les grands monuments historiques comme la Mezquita ou l’Alcázar, devient aujourd’hui un laboratoire vivant pour les arts contemporains. Cette programmation s’inscrit dans un mouvement plus large porté par la Junta d’Andalousie et son Agence des Institutions Culturelles. Mais ce qui me frappe surtout, c’est l’atmosphère quasi électrique qui se prépare ici : des artistes émergents vont investir nos espaces publics, offrant une vision renouvelée de notre héritage. "Córdoba n’est pas qu’une ville-musée ; elle vit au rythme de ses créateurs !" Qui sont ces artistes et pourquoi leur travail intrigue déjà ? Le choix du jury — composé d’experts nationaux présidé par Violeta Hernández — ne doit rien au hasard. Trois noms retiennent particulièrement mon attention : Álvaro Albadalejo, Irene Lázaro et Miguel Pimentel Capdevila. Tous issus de l’avant-garde espagnole, ils incarnent des approches aussi diverses qu’inattendues. Álvaro Albadalejo explore les paysages émotionnels et sensoriels avec "El tercer paisaje", une création qui invite le public à reconsidérer sa relation à l’environnement urbain. Irene Lázaro nous plonge dans une performance immersive intitulée "Urphänomen", où danse et lumière fusionnent pour questionner nos perceptions fondamentales. Miguel Pimentel Capdevila, quant à lui, ose interroger sans tabou nos vulnérabilités modernes avec "Pornografía emocional" — un titre qui suscite curiosité et réflexion sur l’intimité exposée à l’ère numérique. Chacun bénéficiera de quatre semaines d’immersion totale entre septembre et octobre 2025, partageant ensuite leur processus lors d’ateliers ouverts à tous et d’une restitution publique. Pour moi qui ai eu maintes fois le privilège d’assister aux balbutiements d’œuvres majeures dans ma ville natale, ces moments sont souvent magiques : on y sent palpiter la créativité brute avant que tout ne soit figé. La résidence artistique : moteur discret mais essentiel du dynamisme local À première vue, parler de « résidence » peut sembler abstrait… Pourtant il s’agit là d’un levier clé pour renouveler le dialogue entre patrimoine historique et innovation culturelle. En logeant des artistes au cœur même de Córdoba — précisément dans les salles Granero, Antonio et Gades du théâtre — on tisse un lien intime entre création contemporaine et identité locale. Vous pourriez être interessé par Boris Berman au Festival Rafael Orozco : Schubert et Debussy 20 novembre 2024 Le Festival Crazy World revient à El Arenal pour sa quatrième édition à Córdoba 17 juillet 2024 Ce modèle favorise plusieurs dynamiques vertueuses : Transmission directe entre professionnels aguerris et publics variés (ateliers formatifs). Échange fertile entre disciplines (danse, théâtre, musique ou arts hybrides). Stimulation du tissu économique via l’accueil prolongé des compagnies. Visibilité accrue pour des espaces parfois sous-utilisés en dehors de la haute saison touristique. Derrière cette initiative se dessine une volonté claire : permettre à Córdoba d’être perçue non seulement comme gardienne du passé mais aussi comme actrice audacieuse du présent culturel andalou. Et croyez-moi — depuis mon enfance jusqu’à mes pérégrinations récentes — je constate combien ces expériences transforment notre rapport aux lieux familiers ! Pour approfondir cette thématique ou préparer votre séjour culturel en Andalousie, je recommande vivement le site Junta de Andalucía – Cultura. Un automne 2025 riche en découvertes pour voyageurs curieux… Si vous prévoyez un passage à Córdoba durant cette période charnière (mi-septembre à mi-octobre), saisissez cette chance rare ! Assister à une restitution publique dans le cadre intimiste du théâtre ou participer à un atelier est bien plus qu’une simple activité touristique : c’est vivre la ville autrement. Les échanges spontanés avec les artistes — toujours prompts à discuter autour d’un café après leurs performances — nourrissent une compréhension profonde de l’âme cordouane actuelle. Quelques conseils pratiques pour profiter au mieux : Consultez régulièrement le programme actualisé sur l’agenda officiel IMAE. Arrivez tôt aux événements gratuits : ces rendez-vous attirent désormais bien au-delà du cercle des initiés ! Osez franchir les portes même si vous ne maîtrisez pas parfaitement l’espagnol ; l’art ici transcende souvent les mots… Enfin — détail important ! — ces résidences s’inscrivent dans un dispositif régional plus vaste touchant aussi Séville (El Estadio), Grenade (El Rey Chico) ou encore Málaga (La Térmica). On perçoit ainsi toute l’effervescence actuelle du réseau andalou des arts vivants. Pourquoi choisir la Axerquía plutôt que les circuits touristiques habituels ? Ma réponse est simple : c’est ici que bat le cœur expérimental de Córdoba. Loin du flot compact des visiteurs estivaux arpentant Judería ou San Basilio, la Axerquía propose une respiration singulière. Vous y découvrirez non seulement une architecture populaire authentique mais aussi ce subtil équilibre entre tradition ouvrière et effervescence créative nouvelle génération. Flâner dans ses rues après avoir assisté à une répétition publique offre un sentiment unique de proximité avec la vie réelle locale… On y croise autant des retraités joueurs de dominos sur une placette ombragée que des jeunes costumiers affairés à créer des décors colorés. Pour ceux qui cherchent l’âme véritable d’une cité andalouse au XXIᵉ siècle — loin des clichés figés ou touristiques — c’est incontestablement LE quartier à explorer cette année ! Questions fréquentes Comment assister gratuitement aux restitutions publiques ? Les ateliers ouverts et restitutions sont généralement gratuits mais nécessitent parfois une réservation préalable via le site officiel IMAE. Je vous conseille vivement d’y jeter un œil quelques jours avant votre visite. Peut-on rencontrer les artistes lors des résidences ? Oui ! La philosophie même du programme encourage ces échanges directs. N’hésitez pas à rester après les spectacles ou ateliers ; beaucoup acceptent volontiers photos ou discussions informelles autour d’un verre. Ces événements conviennent-ils aux familles ? Absolument. Plusieurs ateliers sont pensés pour être accessibles aux enfants comme aux adultes curieux ; vérifiez simplement si une limite d’âge s’applique selon le type de performance proposée. Photo by Jaël Vallée on Unsplash dansefête de la musiquemicrothéâtre 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Córdoba, westerns et Coen : quand la Balade de Buster Scruggs réinvente le Far West sur Netflix entrée suivante Córdoba, Silbon et l’escrime : élégance locale sur la scène internationale ? 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