Córdoba à travers l’objectif : les secrets de la collection José F. Gálvez révélés

A group of people walking down a street next to tall buildings

Et si l’histoire de Córdoba s’écrivait aussi en images ? Plongez avec moi dans la fabuleuse collection photographique de José F. Gálvez, une mémoire visuelle inédite !

Une mémoire visuelle unique pour Córdoba

Il y a des dons qui transforment une ville. La récente donation par José F. Gálvez de plus de 1 100 tirages papier et plus de 2 000 fichiers numériques au fonds du Archivo Municipal de Córdoba n’est pas un simple geste altruiste — c’est un acte d’amour envers notre patrimoine commun.

Je me souviens encore de ma première rencontre avec une photo signée Gálvez lors d’une exposition à Vimcorsa : ce regard posé sur la ville, toujours attentif aux détails anodins et aux transformations silencieuses. Aujourd’hui, sa collection incarne une mosaïque visuelle fascinante : du carnaval chatoyant à la quiétude feutrée des patios, des portraits vibrants aux instants volés dans les ruelles séculaires.

Ce trésor rassemble près de 900 photos venues des quatre coins du globe (Europe, Asie, Amérique, Afrique), mais aussi près de 200 clichés inédits pris par Gálvez lui-même entre 1963 et 2025. Une plongée dans les vies ordinaires et extraordinaires que j’aime raconter ici même sur Escapade à Cordoue.

Les coulisses d’une passion : le parcours singulier de José F. Gálvez

Ce que peu savent : cette aventure débute en 1983 grâce à un geste d’amitié entre photographes. Un cadeau — la photo gagnante du premier Premio Mezquita — allume la mèche d’une quête qui durera quarante ans.

Au fil des rencontres organisées par l’AFOCO (l’association cordouane présidée par Gálvez), la collection grandit : échanges d’œuvres après les vernissages dans la Posada del Potro, invitations lancées lors des Bienales ou du projet ‘Une approche visuelle à la guitare’… Chaque image porte en elle l’esprit collaboratif et festif qui anime notre scène culturelle locale.

Ce n’est donc pas qu’une accumulation d’images ; c’est une histoire humaine tissée d’amitiés artistiques et de curiosité insatiable. "Donner cette collection à Córdoba, c’est rendre ce que j’ai reçu," confiait récemment Gálvez — une philosophie que tout voyageur ressentira en parcourant ces archives vivantes.

Un panorama mondial… enraciné dans le terroir andalou

La force rare de cette collection réside dans son double ancrage : internationale par ses signatures prestigieuses (Lucien Clergue, Ken Damy ou Alessandro Bavari côtoient nos grands cordouans comme Juan Vacas ou Florentino Molero) ; profondément locale par ses thèmes.

L’évolution sociale s’y lit en creux : costumes du Carnaval revisités au fil des décennies ; métamorphose des places publiques ou disparition discrète d’anciennes tavernes (souvenirs émus pour moi !) ; traditions populaires mises en lumière sans folklore excessif mais avec respect et tendresse.

En explorant ces photos récemment numérisées (vous pouvez découvrir quelques extraits sur le site officiel du Archivo Municipal), je me suis retrouvée nez-à-nez avec des scènes oubliées de mon enfance. Elles révèlent une Córdoba multiple : festive et introspective, cosmopolite mais fière de ses racines.

Pourquoi cette donation est un tournant culturel pour Córdoba ?

Bien sûr, les guides vous parleront des monuments incontournables ; mais rares sont ceux qui perçoivent combien le regard posé sur le quotidien façonne aussi notre identité collective.

Cette collection servira désormais non seulement aux chercheurs ou historiens — qui y trouveront matière à réinterroger l’évolution urbaine ou sociétale — mais aussi aux curieux désireux de sentir battre le cœur discret de Córdoba hors des sentiers battus. Le récent réaménagement du bâtiment municipal offre enfin un écrin digne pour préserver ce patrimoine fragile et le partager avec tous.

Pour moi qui arpente depuis toujours les venelles où passé et présent dialoguent sans cesse, il s’agit là d’un outil précieux pour transmettre nos histoires autrement que par les mots. C’est aussi l’occasion rêvée pour stimuler la créativité des nouvelles générations…

Conseils pratiques pour découvrir ou exploiter ces archives vivantes

  • Consultez le fonds photographique lors d’événements spéciaux ou expositions temporaires annoncés sur la page culturelle municipale. L’équipe du Archivo organise souvent des visites guidées thématiques très instructives !
  • Pour les passionnés d’image ou étudiants en histoire visuelle : demandez l’accès aux catalogues numériques via le service public du Archivo ; vous pourrez y mener vos propres recherches ou projets créatifs (expositions personnelles, documentaires).
  • N’hésitez pas à croiser votre visite avec celle d’autres lieux symboliques comme la Posada del Potro ou Vimcorsa afin d’observer comment différents espaces mettent en valeur ces œuvres – chaque lieu offre son ambiance propre et révèle ainsi diverses facettes du travail photographique collectif.
  • Enfin… ouvrez grand les yeux lorsque vous flânez dans nos rues ! Certaines scènes se rejouent sous vos pas – peut-être croiserez-vous un détail immortalisé jadis par Gálvez ou ses pairs…

Ce que nous apprend le regard photographique sur Córdoba aujourd’hui

Feuilleter cette collection m’a rappelé combien chaque époque imprime sa marque sur la ville – parfois discrète comme un graffiti effacé sous la chaux blanche, parfois éclatante comme un costume bariolé pendant la Feria.

À travers l’œil exigeant mais bienveillant de Gálvez et ses amis artistes-photographes, on retrouve toute la palette des émotions humaines qui fait vibrer Córdoba : joie collective lors des fêtes traditionnelles ; recueillement devant nos statues commémoratives ; surprises quotidiennes attrapées au détour d’une place animée…

Cela invite chacun à regarder autrement – pas seulement avec nostalgie mais avec curiosité renouvelée : quelles histoires se racontent encore aujourd’hui devant l’objectif ? À quoi ressemblera notre ville sur les clichés légués aux prochaines générations ?

« Photographier c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur », disait Cartier-Bresson… C’est exactement cela que transmet cette donation exceptionnelle – une invitation permanente à explorer Córdoba autrement !

Questions fréquentes

Puis-je consulter librement cette collection photographique ?

La majeure partie du fonds est accessible lors d’expositions temporaires au Archivo Municipal ou via leur catalogue numérique. Pour une consultation approfondie (recherche universitaire…), il faut généralement prendre rendez-vous auprès du service compétent.

Quelles périodes couvrent ces archives ?

Les clichés couvrent principalement la période allant des années 1960 jusqu’en 2025 pour ceux réalisés par Gálvez lui-même – permettant ainsi d’observer évolutions sociales, urbaines et culturelles sur plus de soixante ans !

Les enfants peuvent-ils apprécier cette visite ?

Absolument ! De nombreuses images mettent en scène festivités populaires ou coins emblématiques appréciés par toutes les générations. C’est aussi un support idéal pour éveiller leur curiosité artistique tout en découvrant l’histoire locale sous un autre angle.

Photo by Celine Ylmz on Unsplash

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