14 Découvre Chicuelina, l’album folktronique unique de Marisol Pj, où émotions, racines et sons modernes redéfinissent la musique andalouse.Une rencontre inattendue : mon premier contact avec Chicuelina Lorsque j’ai lancé l’écoute de « Chicuelina », le premier album solo de Marisol Pj, j’étais loin d’imaginer à quel point il allait bousculer mes repères. Moi qui ai grandi dans les ruelles ensoleillées de Cordoue, bercée par le flamenco et la chaleur des rencontres andalouses, je croyais connaître tous les détours musicaux de ma région. Mais ce disque… Il a une saveur singulière : celle d’une artiste enracinée dans son territoire mais résolument tournée vers demain. Le mot « folktronique » ne saurait mieux définir cette œuvre. Ce n’est ni du folk traditionnel figé dans le passé, ni un délire électronique déconnecté des réalités locales. C’est une conversation vibrante entre nos racines et la modernité – et pour moi, c’est rare qu’un disque réussisse cet équilibre sans tomber dans le cliché ou la caricature. « Chicuelina n’est pas un simple album : c’est une passerelle entre générations et cultures. » L’itinéraire d’une artiste plurielle entre Barcelone et Aguilar de la Frontera Ce qui fait la force de Marisol Pj, c’est avant tout son parcours hybride. Née à Barcelone mais élevée à Aguilar de la Frontera (un village au sud de Cordoue où les oliviers ondulent sous le vent), elle incarne ces allers-retours constants qui tissent l’identité andalouse contemporaine. Si tu te balades un jour sur la place principale d’Aguilar, tu comprendras vite pourquoi Marisol s’inspire autant du silence méditatif que du tumulte festif. Depuis ses débuts avec La Inesperada Sol Dual – groupe éclectique où elle jonglait entre chant profond et theremin envoutant – jusqu’à ses collaborations foisonnantes sur la scène espagnole, son talent a toujours flirté avec l’expérimentation. Aujourd’hui encore, alors qu’elle se lance en solo avec « Chicuelina », on sent dans sa voix une sincérité à fleur de peau et un sens aigu du partage artistique. Elle refuse l’étiquette facile pour ouvrir des chemins nouveaux. Vous pourriez être interessé par de CórdobaLa restauration de la Puerta de San Ildefonso approuvée pour la Mezquita-Cathédrale de Cordoue 30 juin 2024 Brad Pitt et Tristan Ludlow : Ce rôle qui a bouleversé l’acteur et transformé Hollywood 10 juin 2025 Entre émotions brutes et paysages électroniques : immersion au cœur du folktronique À chaque piste de « Chicuelina », j’ai eu cette impression rare d’être transportée ailleurs… sans jamais quitter chez moi. Les samples électroniques se mêlent aux guitares sèches comme lors d’une veillée cordouane animée par des amis voyageurs. Le rythme oscille entre palmas flamencas revisitées et beats synthétiques enveloppants — parfait reflet des contrastes qui habitent notre Andalousie actuelle. Je me souviens d’avoir écouté "Raíces" lors d’un coucher de soleil sur les toits blancs de Cordoue : jamais un morceau n’aura aussi bien illustré cette frontière invisible entre tradition vivace et créativité débridée. L’utilisation subtile du theremin, instrument encore rare dans nos contrées, apporte une touche spectrale saisissante. Les textes alternent poésie intime et engagement social discret : les chansons parlent autant d’exil intérieur que d’espoir collectif. La production sonore (saluons ici l’équipe locale) reste fidèle à l’authenticité sans sacrifier l’innovation. Pourquoi Chicuelina marque un tournant pour la scène musicale locale (et au-delà) Dans mes échanges avec des musiciens cordouans émergents en 2024–2025, beaucoup citent Marisol comme source d’inspiration nouvelle : celle qui prouve que notre patrimoine n’est pas un musée figé mais bien une matière vivante à réinventer. « Chicuelina » ouvre la voie à une génération prête à faire dialoguer mémoire collective et pulsations globales. On y décèle même des références subtiles à Rosalía, autre catalane-andalouse iconoclaste — preuve que le métissage culturel devient notre plus belle carte d’identité. Pour ceux qui pensent que la scène cordouane tourne en rond ou que seuls Séville ou Grenade innovent encore… écoutez ce disque ! Il s’inscrit dans le sillage du renouveau folktronique espagnol déjà amorcé par Niño de Elche ou La Mari (de Chambao), tout en gardant sa couleur propre — celle du terroir aguilarense sublimé par l’électronique. Conseils pratiques pour découvrir (et savourer) Chicuelina autrement Pour pleinement goûter à cette expérience sensorielle unique : Écoute active : Prends le temps d’écouter chaque morceau au casque ou sur une bonne enceinte ; laisse-toi surprendre par les détails sonores cachés. Contextualise : Lis quelques interviews de Marisol Pj ou assiste à ses concerts si elle passe près de chez toi ; sa présence scénique ajoute une dimension encore plus forte au projet. Partage : Fais découvrir "Chicuelina" autour de toi ; je recommande souvent cet album lors des apéros estivaux sur nos patios cordouans ! Explore ses inspirations : Plonge dans les univers parallèles évoqués (flamenco fusion moderne, world music ibérique) pour saisir toutes les subtilités du disque. Enfin, garde en tête que derrière chaque note se cache toute une géographie intérieure—celle d’une artiste qui fait dialoguer son passé barcelonais avec ses rêves andalous actuels. Questions fréquentes Qu’est-ce que le folktronique selon Marisol Pj ? Le folktronique est ici une fusion sincère entre instruments traditionnels (guitare espagnole, percussions) et textures électroniques modernes. Chez Marisol Pj, il ne s’agit pas seulement d’un style musical mais d’une quête identitaire : comment rester fidèle aux racines tout en osant des hybridations inédites ? Peut-on voir Marisol Pj en concert prochainement à Cordoue ? Oui ! Après la sortie de "Chicuelina", plusieurs dates sont prévues en Andalousie dès fin 2025. Consulte régulièrement son site officiel ou les réseaux sociaux locaux pour être informé(e) des prochaines scènes intimistes ou festivals régionaux où elle se produit souvent entourée de musiciens talentueux issus du cru cordouan. À qui recommanderais-tu "Chicuelina" ? À tous ceux qui aiment explorer hors des sentiers battus musicaux : amateurs(trices) de flamenco curieux·ses d’ouverture électronique, passionné·e·s des cultures hybrides… Ou simplement celles et ceux en quête d’émotions vraies transmises par une voix authentique ! Photo by Minha Baek on Unsplash AlbumMusique 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Conflit à Gaza : comment Cordoue vit la crise via Riff Producciones ? entrée suivante Culture Shock à Cordoue : l’art qui guérit le déracinement ? A lire aussi Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025 Inattendu à Córdoba: Manu Sánchez revient à Cabra,... 1 septembre 2025 À Córdoba, Benamejí en compás: ma nuit au... 31 août 2025 Córdoba flamenco: mes lieux vrais où sentir le... 31 août 2025 Córdoba, Filmoteca: mes secrets pour vivre la rentrée... 30 août 2025 Córdoba, et si une série galicienne réveillait nos... 29 août 2025 Córdoba en Lego: la rentrée comme un local…... 28 août 2025