Loisirs Critique de Pobres criaturas : Bella dévore le monde. par Megan Gordon 25 janvier 2024 116 "Pobres créatures": La critique passionnée d’une société patriarcale La dernière sortie cinématographique du réalisateur Yorgos Lanthimos, "Pobres criaturas", a suscité beaucoup d’enthousiasme et de débats parmi les cinéphiles. Bien que le film soit ancré dans le 19ème siècle, il soulève des problématiques actuelles telles que le féminisme et la place de la femme dans la société, tout en nous offrant une histoire captivante et rafraîchissante. ##Une critique acerbe de la société patriarcale Le film nous plonge dans un monde où la science a atteint des sommets de folie, donnant vie à des créatures hybrides telles qu’un poulet à tête de bulldog et la protagoniste, Bella Baxter, un bébé dans le corps de sa mère. Cette dernière est une métaphore frappante de tout ce que la société attend des femmes : infantilisation, sexualisation, et soumission aux désirs des hommes. Le réalisateur Yorgos Lanthimos met en évidence l’oppression de la femme dans une société patriarcale décadente, avec une satire féroce qui fait mouche à chaque instant. Nous suivons le parcours de Bella, qui découvre le monde et se libère de sa cage dorée grâce à sa curiosité insatiable et son esprit aventureux. Elle remet en question les normes sociales rigides de son époque, défiant les attentes de la société et réclamant son droit de vivre selon ses propres règles. De l’éveil de la conscience sociale à la découverte de soi Tout au long de son voyage, Bella apprend à parler et à marcher, découvre la littérature, le socialisme et bien d’autres choses encore. Nous la voyons évoluer d’une enfant sauvage à une femme forte et indépendante, se créant son propre monde et embrassant tout ce que la vie a à lui offrir. C’est un chemin parsemé d’obstacles, mais Bella surmonte chaque défi avec une détermination et un courage inspirants. L’évolution de Bella sur le plan émotionnel est admirable, passant d’une capacité philosophique insignifiante à une compréhension profonde de la vie et de la révolution. Elle s’arrache à la dictature de la patrie du XIXème siècle pour s’embarquer dans son propre projet de voyage vers l’infini, l’exploration, la découverte, la passion. Une beauté étonnamment étrange et grotesque Le film est un véritable chef d’œuvre visuel, avec des décors et des paysages hors du commun. La caméra se déplace sans cesse, tournoyant et sevrant comme dans un cauchemar, nous plongeant dans un monde fantasmagorique et fascinant. Les costumes et les décors sont somptueux, donnant vie à une époque d’une manière surprenante et contemporaine. Mais le véritable joyau de ce film est l’actrice Emma Stone, qui nous livre une performance captivante et éblouissante. Elle incarne à merveille Bella, avec un talent et une sensibilité incroyables. Elle nous emmène dans un voyage turbulent et extraordinaire, et rend chaque étape de son évolution crédible et touchante. ##Une épiphanie pour le réalisateur Yorgos Lanthimos Dans ses films précédents tels que "Canino", "Langosta" et "La favorita", Yorgos Lanthimos remettait en question les systèmes de régulation et de structure de la société. Avec "Pobres criaturas", le réalisateur prend un virage important en montrant de l’empathie pour ses personnages et en invitant le public à célébrer le corps, l’esprit et le monde qui les entoure. Lanthimos offre une réflexion profonde sur la société et l’individu, inspirant le public à se libérer des chaînes de la société et à explorer leurs propres désirs et passions. En somme, "Pobres criaturas" est plus qu’un simple film, c’est une métaphore intelligente et brillante de la société patriarcale, avec une touche de magie et de beauté qui nous enchanteront pendant deux heures. Un film à voir absolument ! 0 FacebookTwitterPinterestEmail Megan Gordon Megan, a globetrotter with a passion for wine and journalism, has traveled across the world, exploring vineyards and uncovering stories that connect people to their heritage. From the rolling hills of Tuscany to the sun-soaked vineyards of California, she has tasted wines from every corner of the globe, developing a keen palate and a deep appreciation for the art of winemaking. entrée prédédente Córdoba célèbre le 150ème anniversaire de la naissance de Romero de Torres et tente de solder sa dette envers l’artiste. entrée suivante Démarrage de la restauration de la Capilla Real de la Mezquita-Catedral : une mise à jour historique. 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