Cordoue face à l’IA : dans une bibliothèque, l’art reprend la parole le temps d’une soirée

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Cordoue, littérature et IA dans la même salle ? Ce jeudi 13 novembre à 19h, une rencontre libre et inspirante interroge la création à l’ère des algorithmes. Entre mémoire andalouse et futur numérique, on y va ensemble ?

Une soirée à Cordoue où l’art regarde l’algorithme dans les yeux

Saviez-vous qu’à Cordoue, on débat d’intelligence artificielle entre rayonnages et poésie vivante ? Ce jeudi 13 novembre à 19h, la Biblioteca Pública Grupo Cántico (Avenida de América, s/n) accueille une conversation rare : La escritura y el algoritmo: entre literatura, filosofía e inteligencia artificial. Entrée libre, curiosité obligatoire.

En deux lignes: Cordoue, ville de patios et de mémoire, s’offre une soirée lucide sur l’art à l’ère des machines. Une halte précieuse pour qui aime visiter Cordoue lentement, par les idées autant que par les lieux.

Je me souviens de la lumière douce de novembre sur l’Avenida de América, des murmures avant que la salle ne se pose. Il y avait ce parfum discret de papier, et l’impression claire que la ville allait, une fois encore, préférer la conversation à la certitude.

« Cordoue n’est pas seulement un décor, c’est une manière de penser le monde. »

Ce que Cordoue met en jeu: mémoire, création et futur très proche

Le cycle régional du Centro Andaluz de las Letras (CAL) s’intitule Arte, Literatura y deshumanización, clin d’œil assumé au centenaire de l’essai d’Ortega y Gasset (publié en 1925). Un siècle plus tard, c’est la même question qui nous rattrape: comment rester profondément humains quand les outils créent, classent, réécrivent ? À Cordoue, la réponse commence souvent par une salle ouverte à tous.

La rencontre, modérée par Vicente Luis Mora, s’annonce sans posture. Elle croise philosophie, esthétique contemporaine et expérience d’écriture – cette zone fragile où l’on doute, où l’on respire. La coordination du cycle par Juan Martín Prada rappelle aussi que l’Andalousie pense le présent avec ses propres mots, nourris d’art contemporain et de culture numérique.

Ici, même le choix d’une bibliothèque publique a du sens: dans une ville qui honore ses poètes (le nom Grupo Cántico n’est pas un hasard), on pose l’algorithme à hauteur d’homme. Et, au fond, c’est peut-être ça, visiter Cordoue autrement: écouter comment une communauté se parle de son futur.

Qui parle et pourquoi c’est passionnant

À l’affiche, Sara Barquinero (Zaragoza, 1994), autrice qui relie philosophie, émotions et identité. Ses romans, Estaré sola y sin fiesta (Lumen, 2021) et Los escorpiones (Lumen, 2024), scrutent la tension entre corps, technologie et pouvoir. Elle écrit aussi essai et poésie, avec un regard qui dialogue avec le féminisme et l’esthétique contemporaine.

Face à elle, Álvaro Bueno Sánchez (Granada, 1990), romancier, critique et activiste culturel, formé en philosophie. Il interroge les communautés numériques, les dilemmes éthiques du présent et cette promesse floue du progrès technologique. Le tout, avec la pratique concrète de qui organise des espaces de pensée en marge des slogans.

Selon le programme du Centro Andaluz de las Letras, le débat n’est pas une démonstration technique de plus: c’est un moment pour replacer la création au centre, là où le risque, le temps et le doute sont encore possibles. Cordoue fournit le contexte; ces voix, la direction.

Conseils pratiques pour en profiter comme un·e local·e

• Horaire: jeudi 13 novembre, 19h. Entrée libre jusqu’à remplir la salle – arrivez 15–20 minutes en avance.
• Accès: l’Avenida de América est à deux pas de la gare (train et bus). Parfait si vous venez de Séville ou Málaga.
• Après la rencontre: filez au Mercado Victoria (10 minutes à pied) pour un salmorejo onctueux, un flamenquín croustillant et un fino Montilla-Moriles. Les idées voyagent mieux avec un verre à la main.

Le soir, la promenade par le Vial Norte est agréable, avant de redescendre vers les Jardines de la Victoria. Et si la conversation vous poursuit (c’est bon signe), notez vos impressions: à Cordoue, l’écriture commence souvent au coin d’un comptoir, à voix basse.

3 lieux à Cordoue où l’art et la tech se parlent (vraiment)

1. C3A – Centre de création contemporaine: expositions et ateliers où l’art numérique trouve sa place. À deux pas du fleuve, l’architecture elle-même incite à expérimenter.
2. Filmoteca d’Andalousie: une programmation qui dialogue avec l’image et ses futurs. Idéal pour poursuivre la réflexion sur regard et machines.
3. Faculté de Philosophie et Lettres: souvent des colloques et conférences ouverts. Consultez l’agenda avant votre passage, l’esprit universitaire cordouan est curieux et chaleureux.

Ces haltes dessinent un itinéraire discret mais concret: à Cordoue, la modernité n’est jamais coupée de l’histoire, elle s’y adosse.

Pourquoi cette soirée compte (et pourquoi revenir)

Le CAL ne propose pas seulement un cycle; il offre un espace d’écoute. Et cela change tout. L’IA, hors des slogans, devient une occasion de mieux regarder l’atelier intérieur qu’est l’écriture. On repart avec des questions, oui, mais aussi avec l’envie de défendre ce qui fait style, accent, présence.

Selon l’Office du Tourisme de Cordoue, la ville vit au rythme d’un calendrier culturel dense. Entre le Festival des Patios au printemps, la Noche Blanca del Flamenco en été et ces rendez-vous d’idées en automne, la destination se laisse découvrir toute l’année.

Je suis sortie de la bibliothèque avec le goût du papier et une conviction simple: au fond, Cordoue se vit plus qu’elle ne se visite. Ici, même les débats ont un parfum d’oranger.

Et vous, cette conversation entre art et algorithme, vous la poursuivez où ? Partagez vos réflexions en commentaire ou sur Instagram avec #EscapadeaCordoue 📸

Questions fréquentes

Où a lieu la rencontre et à quelle heure ?

À la Biblioteca Pública Grupo Cántico (Avenida de América, s/n) à Cordoue, ce jeudi 13 novembre à 19h. L’entrée est libre dans la limite des places disponibles, venez un peu en avance.

Faut-il réserver ou payer un billet ?

Non, c’est une entrée libre jusqu’à complet. Arriver 15–20 minutes avant le début vous assure généralement une place confortable.

La rencontre sera-t-elle disponible en ligne ?

Parfois, les organisateurs publient des résumés ou extraits après l’événement. Vérifiez les réseaux du Centro Andaluz de las Letras et des intervenants pour d’éventuels contenus.

Comment intégrer cette soirée à une visite de Cordoue ?

Arrivez l’après-midi, flânez vers les Jardines de la Victoria, assistez à la rencontre, puis prolongez par des tapas au Mercado Victoria. Le lendemain, cap sur la Judería et les patios pour l’équilibre idées/émotions.