12 Et si l’histoire d’Águeda López vous révélait un visage méconnu de Cordoue ? Plongez dans son parcours, entre douleur, rêves et lumière.Une voix cordouane au cœur du combat contre le ‘bullying’ Quand j’ai découvert la sortie du roman d’Águeda López, "La niña que siempre miraba el sol", je n’ai pu m’empêcher de ressentir une fierté typiquement cordouane. Ici, à Cordoue, nous savons ce que signifie grandir à l’ombre des traditions tout en rêvant d’horizons lointains. Águeda, originaire de Hornachuelos — à quelques encablures de ma propre enfance — incarne cette tension entre racines rurales et aspirations universelles. Ce qui m’a frappée dans son histoire, c’est la manière dont elle éclaire une réalité trop souvent tue : le ‘bullying’ vécu par de nombreux enfants dans nos villages et petites villes andalouses. Le silence complice qui entoure parfois ces blessures me paraît encore palpable aujourd’hui. En portant sa voix dans un livre, Águeda donne corps à une expérience locale mais ô combien universelle. "Alma est ce qu’il y a de plus beau et pur en chacun de nous", confie Águeda. Ce choix résonne fort pour tous ceux qui cherchent la lumière au-delà de l’adversité. L’autofiction comme pont entre douleur et espoir Dans mon métier de journaliste voyageuse, j’ai appris que chaque ville a ses cicatrices cachées. Cordoue n’est pas seulement patios fleuris et Mezquita éblouissante : c’est aussi un territoire fait d’histoires humaines où la résilience s’écrit en silence. Le récit d’Alma — alter ego littéraire d’Águeda — dépeint cette solitude familière à tant d’enfants différents ou rêveurs. Mais ici, point de misérabilisme : les pages vibrent plutôt d’un optimisme lucide. Elle aborde avec franchise ce moment bouleversant où tout vacille — découverte familiale, rejet scolaire — puis ce courage quotidien qui permet d’avancer vers ses rêves malgré tout. C’est cette alchimie du réel et du roman qui fait la force de son ouvrage : on se reconnaît dans Alma même si notre histoire diffère. Et cela me rappelle pourquoi la littérature autobiographique peut être salutaire pour toute une communauté. Vous pourriez être interessé par Poésie et mystère : le trésor oublié de Tamar à Córdoba 5 mai 2025 Un adieu en beauté à octobre avec un hommage à Martín Cañuelo, le festival Elrow et des journées dédiées à la culture funéraire 27 octobre 2023 Un succès éditorial ancré en Andalousie… et au-delà ! Qu’un livre issu d’un petit village cordouan devienne best-seller en Espagne en 2024, voilà qui interpelle ! Édité chez Suma (Penguin Random House), il s’arrache dès sa sortie — témoignage vibrant des attentes autour des récits vrais. Ce succès ne doit rien au hasard : il tient autant à l’écriture sincère qu’à la nécessité actuelle de raconter autrement le ‘bullying’. Le fait qu’Águeda ait dédié son livre à ses enfants ajoute une touche touchante. Beaucoup découvrent ainsi des pans méconnus du passé familial — preuve que parler libère bien plus qu’on ne croit. Pour celles et ceux qui souhaiteraient approfondir la question du harcèlement scolaire en Espagne aujourd’hui, je recommande vivement le site officiel ANAR, référence nationale sur l’aide aux enfants victimes. Des rêves tissés sur les routes de l’Europe… jusqu’à Miami ! Je suis fascinée par ces parcours féminins qui transcendent frontières et stéréotypes locaux. Águeda n’a pas seulement défilé sur les podiums parisiens ou construit une vie internationale auprès de Luis Fonsi ; elle reste fidèle à son Andalousie natale. En flânant dans Hornachuelos ou lors d’une soirée au bord du Guadalquivir à Cordoue, je ressens toujours ce mélange d’humilité rurale et de soif d’ailleurs si propre aux femmes andalouses contemporaines. La trajectoire d’Águeda prouve qu’il est possible d’emporter avec soi les couleurs du Sud sans jamais renier son accent ni sa mémoire collective. À celles (et ceux !) que cette dimension intéresse, je conseille également la lecture du rapport UNICEF sur le bien-être des enfants espagnols, pour comprendre comment évoluent aujourd’hui les enjeux éducatifs chez nous. Quand littérature rime avec réparation collective Ce roman est bien plus qu’une confession personnelle : il offre un miroir tendu à toutes les familles où les blessures passées continuent de peser sur le présent. En créant « Alma », Águeda rappelle subtilement combien il est vital d’écouter sans juger — notamment dans nos provinces attachées aux apparences. Personnellement, j’invite mes lecteurs francophones visitant Cordoue à prendre le temps d’échanger avec ses habitants ; beaucoup portent discrètement leur lot d’épreuves mais tous partagent une incroyable capacité à se relever ensemble. Cette solidarité discrète constitue selon moi le trésor caché de notre région. Pour aller plus loin : Cordoue comme source d’inspiration silencieuse L’expérience singulière vécue par Águeda López ne doit pas occulter un fait essentiel : Cordoue regorge encore aujourd’hui de jeunes talents prêts à transformer leurs défis en force créatrice. Depuis quelques années, on observe ici un engouement croissant pour l’expression artistique (théâtre amateur, poésie urbaine) comme outil pour briser les tabous sociaux — un phénomène dont je me fais régulièrement l’écho sur Escapade à Cordoue. Enfin, il me semble essentiel que chaque visiteur reparte non seulement avec des images pittoresques plein la tête mais aussi avec l’intuition profonde qu’ici "chacun porte son soleil intérieur" — comme cette fillette dont Águeda raconte la quête lumineuse contre vents et marées… Questions fréquentes Qui est vraiment Águeda López ? Águeda López est une mannequin espagnole originaire de Hornachuelos (province de Cordoue), aujourd’hui écrivaine reconnue pour ses ouvrages inspirés par sa propre enfance marquée par le harcèlement scolaire. Où trouver "La niña que siempre miraba el sol" en France ? Pour l’instant disponible principalement en Espagne et bientôt en Amérique latine/États-Unis selon l’éditeur ; surveillez sa diffusion via les librairies internationales ou commandez-la via des plateformes spécialisées. Comment aborder la question du ‘bullying’ pendant un séjour familial à Cordoue ? N’hésitez pas à visiter associations locales ou ateliers jeunesse axés sur l’éducation émotionnelle ; certains musées organisent également des expositions thématiques favorisant dialogue et prévention parmi les jeunes publics. Photo by Debby Hudson on Unsplash autobiographiebullyingLittérature 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Córdoba : le secret d’El Cañuelo, piscine de source et festin champêtre à Monturque entrée suivante Córdoba et son cinéma émergent : l’aventure de La Capital vue de l’intérieur A lire aussi Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025 Inattendu à Córdoba: Manu Sánchez revient à Cabra,... 1 septembre 2025 À Córdoba, Benamejí en compás: ma nuit au... 31 août 2025 Córdoba flamenco: mes lieux vrais où sentir le... 31 août 2025 Córdoba, Filmoteca: mes secrets pour vivre la rentrée... 30 août 2025 Córdoba, et si une série galicienne réveillait nos... 29 août 2025 Córdoba en Lego: la rentrée comme un local…... 28 août 2025 Córdoba, chirigota del Canijo: la halte immanquable avant... 28 août 2025