Córdoba, souvenirs et cinéma : Ce que m’a appris Alvaro Vitali, l’éternel Jaimito du 7e art italien

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Saviez-vous qu’un acteur italien nommé Jaimito a marqué toute une génération ? Découvrez comment son humour a influencé ma vision de la comédie… même à Cordoue !

Le rire au cœur du patrimoine : pourquoi parler d’Alvaro Vitali à Cordoue ?

J’aurais pu choisir mille sujets plus "locaux" pour Escapade à Cordoue, mais la disparition d’Alvaro Vitali m’a touchée d’une manière inattendue. Pour moi, ce comédien n’est pas qu’un visage du cinéma italien ; il incarne l’esprit irrévérencieux et populaire qui traverse nos frontières méditerranéennes. Il me rappelle ces moments où, enfant à Cordoue, je découvrais les films "de l’après-midi" sur des chaînes espagnoles. Oui, même chez nous, Jaimito faisait sourire les familles !

Cordoue et Rome partagent plus que l’héritage romain ou les mosaïques antiques : elles partagent un goût pour la farce populaire et l’humour qui rassemble.

L’ascension de Jaimito : des débuts auprès de Fellini à l’icône populaire

Né électricien à Rome en 1950, Alvaro Vitali débute sa carrière sous la houlette de Federico Fellini – rien que ça ! Dans "Satiricón", "Roma" ou encore "Amarcord", il incarne déjà cet Italien truculent qui s’autorise toutes les audaces. Pourtant, c’est son rôle de collégien impertinent dans la saga "Pierino" (notre fameux Jaimito) qui le propulse au rang d’idole pop.

Dans les années 80 en Espagne comme en Italie, ses films – "Jaimito contre tous", "Jaimito médecin du seguro", etc. – se retrouvent projetés dans des cinémas populaires et deviennent cultes dans toute la Méditerranée. Pour nous autres Andalous, habitués à la tradition du carnaval et des satires mordantes (pensons aux chirigotas de Cádiz !), ce type d’humour résonne profondément.

Humour transalpin et héritage cordouan : ce que Jaimito dit de nos cultures

Pourquoi tant d’affection pour ce personnage si loin des grandes fresques historiques ? Parce qu’il incarne la revanche du petit malin sur le système… tout comme nos héros folkloriques espagnols. Derrière ses blagues parfois grivoises se cachait une dénonciation douce-amère des institutions scolaires ou médicales italiennes – un écho aux moqueries bon enfant que j’ai toujours entendues dans les patios de Cordoue.

À titre personnel, voir Vitali jouer ce gamin éternel m’a permis d’appréhender le pouvoir subversif de la comédie populaire. À Cordoue aussi, l’humour est une arme douce mais redoutable : il suffit d’assister à une nuit de feria ou aux improvisations piquantes lors de nos débats familiaux !

Quand le cinéma relie Rome et l’Andalousie : anecdotes locales

Une anecdote mémorable ? Lors d’un festival du film européen organisé ici-même en 2017 dans le quartier San Basilio (juste à côté des patios fleuris), un vieux projecteur diffusa une séance surprise dédiée aux comédies italiennes des années 80. Les rires éclataient spontanément dès qu’apparaissait la silhouette reconnaissable de Jaimito… Plusieurs voisins m’ont confié ensuite que ces films avaient bercé leurs après-midis d’été ! Cette transversalité culturelle prouve combien notre identité andalouse s’enrichit au contact d’autres formes populaires européennes.

Vous êtes curieux ? Pour explorer cette filiation entre comédie méditerranéenne et satire locale, je vous recommande vivement l’article « L’influence du cinéma italien sur l’humour espagnol » publié par El País.

Héritage durable : comment Alvaro Vitali inspire encore aujourd’hui ?

La mort d’Alvaro Vitali réveille une nostalgie certaine mais aussi un constat très actuel : en 2025, alors que beaucoup cherchent à polir leur image sur les réseaux sociaux ou à proposer un humour « propre », son personnage reste intemporel par sa sincérité. Même la télévision italienne s’en souvient : ses passages dans « Striscia la notizia » ou le reality « La Fattoria » prouvent sa capacité à se réinventer sans jamais trahir ses racines.

En Andalousie aussi, on sent revenir un vent de liberté dans le stand-up local ou lors des concours humoristiques pendant nos fêtes populaires. Ce sont ces figures authentiques comme Jaimito qui inspirent la nouvelle génération de conteurs… y compris chez moi !

Pour aller plus loin sur l’évolution récente de l’humour télévisé européen, je vous invite à consulter cet article détaillé du Monde.

Conseils pour voyageurs curieux : où sentir cet esprit facétieux à Cordoue ?

Si vous souhaitez retrouver cette énergie malicieuse en flânant chez nous, je vous conseille :

• Le quartier San Lorenzo pour ses ruelles où les habitants échangent blagues et anecdotes devant leur porte.
• Le théâtre Góngora, qui propose régulièrement des cycles de comédies populaires – parfois même italiennes !
• Les festivals locaux (comme Eutopía ou Cosmopoética) où jeunes humoristes présentent leurs créations satiriques.
• Les cafés tertulia autour de la Plaza Corredera : idéal pour capter les dernières vannes locales autour d’un café con leche.

Un voyage n’est jamais complet sans saisir cette complicité informelle entre gens simples… celle-là même qu’incarnait si bien Alvaro Vitali avec son inoubliable chapeau bleu !

Questions fréquentes

Qui était vraiment Jaimito/Alvaro Vitali ?

Acteur romain devenu légendaire grâce au personnage scolaire farceur « Pierino/Jaimito », il symbolise depuis 40 ans l’humour populaire italien exporté jusqu’en Espagne.

Peut-on voir ses films facilement depuis Cordoue ?

Oui ! Plusieurs plateformes VOD proposent ses classiques (certains doublés en espagnol). Certains cinémas indépendants locaux organisent aussi ponctuellement des soirées spéciales.

Qu’est-ce qui rapproche Córdoba et Rome côté culture populaire ?

Outre leur passé antique commun, c’est surtout le goût partagé pour la satire sociale bon enfant et l’autodérision collective qui relie nos deux villes méditerranéennes.

Photo by Pierre Herman on Unsplash