Córdoba, musique et humour : une soirée inoubliable à l’Axerquía

people watching concert during night time

Saviez-vous que l'agropop cordouan sait faire oublier la canicule ? Plongez dans le Festival de la Guitarra et ses secrets locaux !

L’Axerquía sous le signe de l’agropop : chaleur et bonne humeur à la cordouane

Qui a dit que Cordoue se figeait sous la canicule estivale ? Ce mardi soir à l’Axerquía, j’ai vécu ce que seul un vrai concert en plein air peut offrir : cette magie toute andalouse où le public transpire et rit ensemble malgré les degrés. Les No me pises que llevo chanclas – groupe mythique d’Andalousie – ont électrisé la scène du Festival de la Guitarra avec leur agropop décomplexé, preuve qu’à Cordoue, même l’enfer devient fête.

Dès les premiers accords, chapeaux cordouans vissés sur les têtes et sandales aux pieds (il faut bien affronter le bitume brûlant !), Pepe Begines et ses complices ont lancé leur mission : nous rafraîchir par le rire et la musique. Et croyez-moi, voir un public multigénérationnel – des abuelas nostalgiques aux jeunes découvrant ces hymnes – se lever pour Bolillón ou Cabezón est un spectacle aussi réjouissant que rare.

« Notre job ce soir ? Vous faire repartir plus heureux – et plus frais – qu’à votre arrivée ! » a lancé Begines avec sa verve légendaire.

Ce qui frappe chez ces artistes n’est pas seulement leur endurance (35 ans de carrière !) mais cette façon bien locale de tourner la dérision en art de vivre. À Cordoue, même lors d’une vague de chaleur redoutable (et je parle d’expérience !), on trouve toujours un prétexte pour célébrer ensemble.

L’esprit Chanclas : humour populaire et transmission culturelle

No me pises… n’est pas juste un groupe ; c’est une institution qui incarne cette joie simple propre à nos terres du sud. Leur répertoire revisite trente-cinq ans d’autodérision rurale devenue universelle. Les textes – volontiers farceurs, piqués d’expressions andalouses savoureuses – sont scandés aujourd’hui par trois générations.

Souvent caricaturés comme « agropop », les Chanclas ont pourtant su évoluer vers un son agrorock plus musclé (ah, ce punteo du nouveau guitariste !). Mais c’est surtout leur capacité à fédérer qui m’impressionne : sur les gradins poussiéreux de l’Axerquía, les spectateurs partagent éventails artisanaux et souvenirs des années 80-90… Un lien invisible unit ceux qui chantent Contrabando de sandías ou Japon.

Et puis il y a ce sens du détail local : blagues sur Los Palacios y Villafranca (d’où vient le groupe), allusions à notre climat parfois infernal (« Il faudrait installer une clim’ ici comme dans les arènes ! »), petites piques gentilles sur le prix de l’eau… autant d’anecdotes intraduisibles ailleurs mais essentielles ici.

Pour saisir cette ambiance unique, je vous conseille vivement de découvrir une performance live ou mieux encore : assistez au prochain Festival de la Guitarra !

Le Festival de la Guitarra : traditions renouvelées et diversité musicale

Mais l’Axerquía n’est qu’une facette d’un festival pluriel. Saviez-vous que chaque année depuis 1981, Cordoue attire des maîtres mondiaux de la guitare ? Cette édition ne fait pas exception avec David Russell – virtuose écossais devenu presque espagnol –, dont le passage au Teatro Góngora rappelait combien notre ville chérit tous les styles : du flamenco pur au classique en passant par le rock rural déjanté.

L’alchimie tient beaucoup à notre rapport intime avec la musique live. Ici, on ne consomme pas un concert comme ailleurs ; on s’y engage corps et âme. Je me rappelle avoir vu des familles entières réserver leurs places dès février pour profiter des meilleures soirées d’été… Et croyez-moi, rien n’égale l’ambiance feutrée (et climatisée !) du Teatro Góngora quand retentit une valse espagnole ou un hommage à Charles Chaplin.

Pour ceux qui souhaitent préparer leur venue ou approfondir leurs connaissances musicales locales, je recommande aussi le site officiel du Festival, riche en archives et conseils pratiques.

Conseils pratiques pour survivre (et savourer) les concerts cordouans en été

  • Hydratez-vous sans modération : bonne surprise cette année, l’eau restait abordable (1,5 €) contrairement à certains festivals voisins !
  • Prévoyez coussins ou serviettes pour atténuer la rudesse des gradins en béton – astuce héritée des corridas locales.
  • Adoptez look local : sandales confortables (« chanclas » obligatoires !) et éventail artisanal font toute la différence entre souffrir ou profiter.
  • Arrivez tôt pour capter la brise du soir qui traverse parfois La Axerquía ; sinon misez sur les zones ombragées si possible.
  • Restez après le show : souvent, artistes et public prolongent autour d’un verre dans les bars alentours — là où naissent les meilleures anecdotes…

À Cordoue, chaque concert est une ode à notre résilience joyeuse face au climat — mais aussi à notre soif inextinguible de partage. Si vous cherchez une expérience authentiquement andalouse où musique rime avec sourire malgré la fournaise… vous savez désormais où aller !

Questions fréquentes

Quel est le meilleur moment pour assister à un concert en plein air à Cordoue ?

La fin juin ou début juillet durant le Festival de la Guitarra sont idéals. Privilégiez les soirées après 21h30 pour éviter les pics de chaleur tout en profitant d’une ambiance électrique unique.

Faut-il réserver ses billets longtemps à l’avance ?

Oui ! Les spectacles phares affichent rapidement complet. Pensez à réserver dès que possible sur le site officiel du festival ou auprès des théâtres concernés.

Peut-on venir avec des enfants ?

Absolument. Beaucoup de concerts accueillent petits et grands dans une atmosphère conviviale ; certains proposent même des activités adaptées aux familles selon les éditions.

Photo by Bostan Florin Catalin on Unsplash

A lire aussi