Córdoba, Montoro et la Diablilla : une tradition déjantée à vivre comme un local

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Tu connais la fête de la Diablilla à Montoro ? Ce personnage malicieux qui « enlève » les enfants sans médaille de San Bartolomé fait revivre chaque année l’âme festive du village ! Découvre comment cette tradition unique, mêlant rituels anciens, musiques endiablées et défis espiègles, transforme les rues en théâtre vivant.

Est-ce que tu savais que la Diablilla fait battre le cœur de Montoro ?

À chaque fin août à Montoro, il se passe quelque chose d’un peu fou – une fête où traditions ancestrales et humour débridé s’entremêlent. Oui oui, je te parle bien de la célébration de San Bartolomé, mais surtout du retour fracassant de « La Diablilla ». Cette créature espiègle est LE symbole du village : dès midi, elle arpente les rues et « kidnappe » gentiment tous les enfants… qui ont oublié leur médaille bénie ! Rien qu’à voir leurs yeux écarquillés (et ceux des parents qui jouent le jeu), tu sens toute la malice montorienne dans l’air. C’est plus qu’une simple farce : c’est un rite initiatique qui unit toute la communauté autour du goût du jeu… et du respect des anciens.

Quand folklore rime avec extravagance : plonge au cœur de la fête !

Impossible de rester spectateur. Dès l’ouverture officielle – présentation du nouveau costume de la Diablilla sous le regard curieux des villageois –, tout s’enchaîne : spectacle pyrotechnique sur la Plaza de España par les géniaux Los Firefly (ça crépite jusque dans ton dos !), concerts survitaminés jusqu’au bout de la nuit avec DJ Pako Triángulo ou encore Olivetti. Et le lendemain matin ? Place aux enfants avec une gigantesque bataille d’eau (autant dire que tes habits finiront trempés), puis l’incontournable bénédiction des médailles — un moment touchant où tradition religieuse se mêle au jeu collectif. Tout ce mélange donne à Montoro une énergie digne des plus belles pages d’un roman picaresque andalou…

Des anecdotes croustillantes et des souvenirs à partager

Ce qui rend cette fête magique, ce sont ces détails insolites : les têtes géantes (« cabezudos ») défilant au rythme des tambours matinaux ; l’odeur du chocolat chaud partagé sur la place après le passage infernal de La Diablilla ; les ados hilares tentant d’échapper au toro mécanique ou à la mousse géante pendant que les anciens refont le monde en terrasse. Même moi — lors de mon premier séjour à Montoro — j’ai failli me faire embarquer par La Diablilla faute de médaille… Depuis ce jour-là, j’y retourne chaque année (et je ne pars jamais sans ma petite breloque bénie) !

Pourquoi cette tradition reste-t-elle si vivace ?

Là où beaucoup voient juste une attraction touristique ou un folklore poussiéreux, ici on sent l’attachement viscéral des habitants pour leur patrimoine vivant. Organiser ces festivités chaque année depuis 1996 prouve combien Montoro chérit son histoire collective : c’est transmettre aux nouvelles générations le plaisir du jeu partagé et ce grain de folie propre à l’Andalousie profonde. Sans oublier que toute personne—locale ou voyageuse—est invitée à participer pleinement : alors n’hésite pas à te glisser dans la danse (ou courir après la Diablilla) ! Dans un monde parfois trop sérieux, c’est ce genre d’événement qui rappelle que le rire est aussi précieux qu’une médaille bénie.

Questions Fréquentes

C’est quoi exactement La Diablilla ?

La Diablilla est un personnage déguisé, mi-farfelu mi-effrayant, qui surgit lors des fêtes patronales pour « enlever » symboliquement les enfants n’ayant pas reçu leur médaille bénie lors de San Bartolomé.

Quand ont lieu les fêtes à Montoro ?

Les festivités se déroulent traditionnellement autour du 22-24 août. Chaque journée a son lot d’animations familiales – spectacles musicaux en soirée et jeux aquatiques en journée.

Faut-il être croyant pour participer ?

Pas du tout ! Si certains rituels ont une touche religieuse (comme la bénédiction), tout le monde est invité à profiter des animations festives – locaux comme visiteurs.

Quels conseils pratiques pour ne rien manquer ?

Arrive tôt pour profiter des spectacles sur la Plaza ; prévois des vêtements qui sèchent vite (la bataille d’eau ne pardonne pas !) ; et surtout… n’oublie pas ta médaille si tu veux éviter les facéties diaboliques !

Photo by Thomas Kinto on Unsplash