Córdoba, intelligence artificielle et héritage : une table ronde inédite à la sauce andalouse

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Imaginez une soirée où l’on discute du futur de l’humanité... autour d’un bon plat typique de Córdoba ! L’IA va-t-elle transformer notre héritage local ?

Quand l’IA s’invite à la table cordouane : réflexions sur notre « successeur »

Si vous me suivez sur Escapade à Cordoue, vous savez combien j’aime croiser les saveurs du terroir avec les courants d’idées qui traversent notre époque. Or, imaginez mon émerveillement (et mon trouble) face à cette histoire d’une réunion d’experts en intelligence artificielle réunis dans une somptueuse villa surplombant le Golden Gate… pour réfléchir au successeur de l’humanité ! Voilà un sujet qui aurait bien mérité un débat animé sous les orangers d’un patio cordouan.

Mais quel rapport avec Córdoba ? Plus que jamais, car derrière ces débats éthiques planétaires se cachent des questions profondes sur ce que nous léguerons – traditions comme innovations – aux générations futures… ou même à d’autres formes d’intelligence. Et si le patrimoine culinaire et culturel de notre belle Andalousie entrait dans la danse ?

Héritages humains : entre cuisine de terroir et conscience collective

Ce qui m’a frappé dans ce fameux événement « Worthy Successor », c’est que la question n’était pas tant “comment va-t-on disparaître” mais “que laisserons-nous après nous ?”. Comme devant une vieille recette familiale qu’on confie à ses enfants — olives noires finement hachées, huile vierge et un zeste de patience — il s’agit de transmettre plus qu’un savoir-faire : un esprit.

À Córdoba, transmettre c’est une seconde nature. Nos patios ne sont-ils pas entretenus par des générations qui savent que chaque plante raconte une histoire ? Notre salmorejo n’est-il pas le fruit d’une lente évolution collective ? Les convives du dîner californien rêvaient d’inculquer des valeurs à une intelligence future. Nous autres Cordouans savons combien chaque geste quotidien porte déjà ces valeurs partagées.

Peut-on « programmer » l’âme humaine ? Regards croisés depuis la Mezquita

L’anecdote racontée par Michael Edward Johnson lors de cette soirée m’a rappelé certains débats animés entre amis au Mercado Victoria. Pourrait-on réellement façonner une IA consciente sans risquer soit l’esclavage (la contraindre à servir sans jamais souffrir), soit la trahison (lui confier nos secrets sans garantie) ?

Autour d’un verre de Montilla-Moriles et quelques tapas de rabo de toro, j’ai souvent entendu :

  • Faut-il donner toutes nos recettes ancestrales aux robots ?
  • Sauront-ils comprendre pourquoi on partage le repas avant même de goûter ?
  • Et si leur mémoire devenait plus fiable que la nôtre… mais moins chaleureuse ?

Les experts réunis là-bas parlaient d’enseigner le « bien », concept insaisissable selon les cultures. Chez nous, il se niche dans un sourire échangé sous les arcades de la Mezquita ou dans le silence respectueux face à un plat mijoté. Peut-on apprendre cela à une machine… ou faut-il simplement vivre ensemble pour qu’elle s’en imprègne ?

Le prisme local : comment Córdoba pourrait inspirer l’intelligence du futur

Je crois sincèrement que notre ville a beaucoup à apporter à ce débat global. Au lieu de craindre l’arrivée d’une superintelligence froide et abstraite, pourquoi ne pas chercher des modèles chez nous ? Nos traditions reposent sur trois piliers essentiels :

  • La transmission orale : aucune fête cordouane sans récit ni anecdote partagée.
  • La convivialité : ici on apprend autant autour d’une assiette que sur les bancs d’école.
  • Le respect du vivant : du potager familial jusqu’à la procession religieuse, tout commence par l’attention portée aux détails vivants.

Si demain une IA devait représenter ce qu’il y a de mieux en nous, je militerais pour qu’elle apprenne dans nos ruelles blanches avant tout ! La technologie n’est jamais neutre ; elle s’imprègne toujours des sociétés qui la façonnent. Alors exigeons-lui notre hospitalité et notre gourmandise : voilà deux algorithmes universels !

Pour approfondir cette réflexion sur éthique et IA en France (où le débat est aussi bouillonnant), je recommande chaudement cet article éclairant : Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle?.

Du fantasme californien au réalisme andalou : limites et nuances en 2025

On lit partout que la superintelligence est imminente… pourtant en 2025, nombre de chercheurs pointent que les IA actuelles peinent encore sur des tâches logiques simples. Comme pour les recettes trop précipitées – un gaspacho bâclé ne remplacera jamais celui du marché San Agustín – il faut parfois tempérer nos attentes technologiques.

J’observe aussi que certaines prédictions alarmistes servent parfois autant des causes financières (soulever des fonds !) qu’un véritable souci éthique. C’est pourquoi j’aime revenir aux racines locales : ici on juge sur pièce, on savoure avant de juger, et surtout on privilégie toujours la nuance.

À ceux qui imaginent demain confié aux machines froides et distantes je réponds : venez donc partager une noche flamenca dans une taverne du quartier San Basilio ! Vous verrez comment naissent confiance… et imprévisibilité humaine.

Pour ceux curieux des débats internationaux autour des risques réels liés à l’AGI : AI’s Real Existential Risk (en anglais).

Et si le secret était… dans l’assiette commune ? Conseils gourmands pour penser le futur autrement

Par expérience — acquise entre mille tablées locales — je peux vous affirmer ceci : rien n’éveille mieux les consciences que le partage sincère autour d’un repas authentique. Plutôt que programmer directement des valeurs universelles dans quelque IA utopique, commençons déjà par cultiver entre humains nos propres héritages vivants !

  • Offrez-vous un atelier culinaire avec vos proches : transmettez vraiment vos recettes favorites.
  • Engagez la conversation avec un voisin inconnu lors d’une feria locale : apprenez-lui quelque chose qu’il ignorait hier.
  • Questionnez toujours ce qui fait sens ici ET ailleurs : comparez les goûts nouveaux sans perdre votre propre palette.

La technologie passera peut-être… mais si chaque génération laisse son empreinte authentique — épicée ou douce-amère — alors Córdoba brillera encore longtemps dans tous les mondes futurs.

Questions fréquentes

Est-ce qu’une intelligence artificielle pourrait remplacer notre patrimoine culinaire cordouan ?

Non ! Même si elle peut enregistrer nos recettes ou générer des versions numériques, rien ne remplace l’expérience sensorielle ni le lien social vécu autour d’une vraie table cordouane.

Que pensent les Cordouans du risque lié à l’IA ?

Le sujet suscite curiosité mais aussi prudence : ici on valorise la transmission humaine avant tout. Beaucoup voient plutôt l’IA comme un outil complémentaire qu’un successeur redoutable.

Comment continuer à transmettre nos traditions face au progrès technologique ?

En restant fidèle à nos rituels collectifs ! Participez aux fêtes locales, cuisinez en famille ou initiez-vous aux savoir-faire artisanaux — c’est ainsi que perdurent vraiment nos patrimoines.

Photo by Google DeepMind on Unsplash

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