Córdoba et son cinéma de plein air : une plongée dans l’art vivant au C3A

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Saviez-vous que les nuits d’été à Córdoba se transforment en un voyage cinématographique unique ? Découvrez comment le C3A révèle l’âme créative contemporaine.

Un été cordouan sous les étoiles du C3A

L’été à Córdoba n’est jamais tout à fait ordinaire. Quand la chaleur laisse place à la douceur du soir, la ville révèle ses secrets : parmi eux, l’expérience inoubliable du cinéma de plein air au Centre de Création Contemporaine de Córdoba (C3A). Pour nous, Cordouans, ces soirées ne sont pas qu’un simple divertissement ; elles incarnent un véritable rendez-vous avec l’art vivant et la convivialité.

Le C3A : écrin contemporain au cœur d’une ville millénaire

J’ai souvent dit que Córdoba est une ville où les siècles dialoguent entre eux. Le C3A en est un parfait exemple : situé dans l’ancien quartier industriel près du Guadalquivir, ce bâtiment audacieux s’impose par sa modernité sans jamais tourner le dos à ses racines andalouses. Depuis son ouverture, il attire autant les passionnés d’art contemporain que ceux qui souhaitent vivre des expériences inédites—et le cinéma d’été en fait partie intégrante.

Un cycle cinématographique dédié à la création artistique

Cette année, le programme « En el estudio. Retratos del proceso creativo », pensé par Jimena Blázquez, propose bien plus que des projections sous la lune. Chaque jeudi soir jusqu’en juillet, c’est un fragment d’intimité artistique qui nous est offert : des documentaires rares sur des créateurs majeurs comme Eduardo Chillida ou Martin Parr. Pour moi qui suis avide de découvrir comment naissent les œuvres d’art, c’est une occasion rêvée d’observer leur genèse et leurs doutes – ces moments fragiles où l’inspiration se dispute à la technique.

• 19 juin : "Ciento volando" retrace la quête spirituelle et humaine du sculpteur Chillida.
• 26 juin : "Cunningham" suit trente ans d’innovation chorégraphique autour de Merce Cunningham.
• 3 juillet : "Azul Siquier" dévoile l’œil singulier du photographe andalou Carlos Pérez-Siquier face à la lumière méditerranéenne.
• 10 juillet : "I am Martin Parr" éclaire l’humour mordant du photographe britannique.

Toutes les projections sont en version originale—un détail auquel je tiens beaucoup car il permet de saisir toute la vérité émotionnelle des artistes.

Vivre le cinéma comme une expérience collective et sensorielle

Ce qui rend ce cycle unique ? Certainement son ambiance. Assise dans la pénombre naissante avec mes amis ou ma famille sur les chaises installées dehors, je me sens toujours enveloppée par une communauté ouverte et curieuse. L’air sent parfois encore le jasmin ; quelques conversations se murmurent avant que le projecteur ne capte notre attention. Il y a cette magie cordouane propre aux soirées partagées où chacun repart grandi par l’échange—et peut-être inspiré à créer soi-même quelque chose.

Le choix du lieu n’est pas anodin : les patios extérieurs du C3A offrent un cadre propice à la rêverie visuelle et sonore. Les murs blancs réfléchissent doucement la lumière des projections tandis que le ciel étoilé semble épouser chaque image projetée.

Plus qu’une projection : une invitation au dialogue avec l’art contemporain

Ce festival n’est pas réservé aux seuls initiés ! Au contraire, j’y ai souvent vu des spectateurs venus « par curiosité » repartir profondément touchés par ce qu’ils avaient découvert—que ce soit l’audace plastique de Chillida ou la façon dont Parr photographie notre quotidien avec poésie et ironie. Le cycle invite tous les publics à questionner leur rapport à l’espace, au temps ou à la matière…

En tant que journaliste voyageuse mais surtout passionnée par ma ville natale, je crois fermement que ces initiatives tissent un pont entre patrimoine et innovation culturelle. D’ailleurs, je recommande vivement aux voyageurs francophones d’oser cette immersion lors de leur séjour : c’est une facette authentique et vivante de Córdoba rarement évoquée dans les guides classiques.

Pour celles et ceux qui souhaitent approfondir le sujet autour du cinéma et de l’art contemporain à Cordoue ou en Andalousie, je conseille également la lecture régulière des pages culturelles de Diario Córdoba ainsi que les ressources sur Andalucía Film Commission pour découvrir comment notre région inspire cinéastes et créateurs internationaux.

Questions fréquentes sur le cinéma d’été au C3A

Faut-il réserver pour assister aux projections ?

Non ! Toutes les séances sont en accès libre jusqu’à atteindre la capacité maximale. Je conseille simplement d’arriver tôt pour choisir sa place idéale sous les étoiles.

Les films sont-ils adaptés aux non-hispanophones ?

Oui ! La plupart des documentaires comportent des sous-titres anglais (et parfois espagnols). De plus, leur force visuelle transcende largement les barrières linguistiques.

Peut-on venir avec des enfants ?

Bien sûr ! Certaines œuvres peuvent intriguer ou émerveiller même les plus jeunes—je recommande tout de même aux familles de vérifier le thème de chaque film selon leur sensibilité.

Photo by Birmingham Museums Trust on Unsplash