Córdoba : et si on redécouvrait les classiques au cinéma — secrets, dates et coups de cœur ?

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TL;DR

  • 🎬 Un cycle à Córdoba : 12 classiques projetés en VO tous les mardis
  • 🎞️ De Hitchcock à Kubrick, une traversée du XXᵉ siècle cinématographique
  • 👀 Astuces locales : arrive tôt, choisis la VO, profite des cafés autour d'El Tablero

Córdoba accueille un cycle de films classiques à mk2 Cinesur El Tablero : 12 soirées pour revoir Hitchcock, Fellini, Kubrick ou Berlanga en VO. Je te raconte pourquoi ces rendez‑vous valent le détour, mes coups de cœur et des astuces pratiques comme un local.

Est‑ce que tu savais que Córdoba projette des chefs‑d’œuvre sur grand écran ?

Le 16 septembre, mk2 Cinesur El Tablero lance un cycle unique : douze films classiques, tous en version originale sous‑titrée, chaque mardi. Pour moi, natif de la ville et accro aux séances qui sentent la pellicule, c’est une petite révolution culturelle. On parle de Hitchcock (Con la muerte en los talones), de Fellini (La Dolce Vita), de l’âpre poésie de Charles Laughton, et même de la satire espagnole de Berlanga (Bienvenido, Mister Marshall). Cette programmation n’est pas une simple collection de « tubes » : elle traverse genres et époques — screwball comedy, western européen, science‑fiction philosophique — et offre une palette riche pour comprendre comment le cinéma a façonné nos imaginaires.

Je me rappelle ma première grande séance au Tablero : l’odeur du pop‑corn, un vieux monsieur qui chuchotait des anecdotes sur Mastroianni, et ce frisson collectif quand la lumière s’éteint. Ce cycle, c’est l’occasion pour Córdoba de renouer avec l’expérience cinématographique partagée — chose rare à l’ère du streaming isolé. C’est aussi un moment pédagogique : voir ces films en salle révèle des détails formels (découpage, son, cadre) que l’écran d’ordinateur efface. C’est pour cela que, dans la section suivante, je décortique les choix du cycle et pourquoi certains titres valent le déplacement.

Pourquoi cette sélection change la donne (au‑delà du simple plaisir nostalgique)

Ce qui frappe, c’est l’éclectisme : le cycle passe du thriller hitchcockien à la comédie sociale espagnole, en faisant escale chez la Nouvelle Vague féministe d’Agnès Varda ou le western spaghetti de Sergio Leone. Ce mélange sert trois objectifs culturels clairs : éducation visuelle, mémoire collective, et réappropriation locale. En montrant des films comme La Dolce Vita (23 septembre) ou 2001: Une odisea del espacio (18 novembre), le programmateur oblige le public à confronter des styles qui ont redéfini les codes narratifs et esthétiques du XXᵉ siècle.

Concrètement, voici ce que ces projections apportent :

  • Perspective historique : comprendre la post‑guerre en Espagne grâce à Berlanga ou le regard sur l’Amérique via le western européen.
  • Appropriation critique : voir une œuvre en salle permet de lire les sous‑textes (politique, sexualité, modernité) sans le morcellement causé par le streaming.
  • Transmission intergénérationnelle : jeunes et anciens se retrouvent, échangent, débattent — j’en ai été témoin lors d’un débat après la projection d’"Una canta, otra no".

C’est pour cela que je conseille vivement d’alterner titres : réserve un mardi pour l’humour affûté de Billy Wilder et un autre pour le vertige métaphysique de Kubrick. Dans la section suivante nous verrons les films à ne pas manquer et pourquoi.

Les incontournables du cycle — mes coups de cœur et ce qu’ils révèlent

Parmi les douze soirées, quelques films méritent une attention particulière selon ce que tu cherches : émotion, esthétique, ou réflexion.

  • Con la muerte en los talones (16 sept.) — Hitchcock : un cours sur le suspense, la peur de la perte d’identité. Regarde comment le hors‑champ devient personnage.
  • La Dolce Vita (23 sept.) — Fellini : scène à la Fontana di Trevi incluse, mais c’est surtout un portrait du vide aristocratique, parfait pour discuter modernité et spectacle.
  • Por un puñado de dólares (21 oct.) — Sergio Leone : si tu veux comprendre le réemploi et la subversion des tropes américains par le cinéma européen.
  • Una canta, otra no (30 sept.) — Agnès Varda : petite leçon d’empathie et de féminisme, musique et mémoire mêlées.
  • 2001: Una odisea del espacio (18 nov.) — Kubrick : une séance qui se vit comme une expérience, pas seulement un film; idéal pour les conversations qui marchent lentement après la sortie.
  • Ciudadano Kane (16 déc.) — Orson Welles : étudie la mise en scène et la narration non‑linéaire qui ont tout révolutionné.

Ces films fonctionnent en échos : tu verras des thèmes similaires (solitude, pouvoir, spectacle, modernité) traités avec des langages formels distincts. Mon conseil pratique : consulte le calendrier (mardis, VO sous‑titres), arrive en avance pour lire les notes de programme, et reste pour les discussions informelles au bar du cinéma — c’est là que naissent les meilleures recommandations.

Conseils pratiques, petites anecdotes et comment vivre ces séances comme un vrai Cordobés

Quelques astuces pour profiter au maximum du cycle :

  • Billetterie : prends ta place en ligne — les séances peuvent attirer les passionnés et les groupes scolaires. Les projections sont en VO, vérifie les sous‑titres espagnols si tu n’es pas à l’aise.
  • Arrive tôt : la salle a souvent une atmosphère conviviale ; s’asseoir au centre change la perception des plans larges, surtout pour des films comme "La Dolce Vita".
  • Apporte curiosité et carnet : note les plans, les répliques, les sensations. Tu auras envie d’y revenir plus tard.
  • Prolonge la soirée : autour de l’El Tablero, plusieurs cafés et tascas offrent des conversations chaleureuses — parfait pour débriefer. J’ai moi‑même l’habitude d’aller boire un vermouth rue San Fernando après une séance mémorable.

Et quelques mythes à dissiper : voir un classique en salle n’est pas élitiste. Ces programmations veulent démocratiser l’accès à des œuvres clés. Ne t’inquiète pas si tu n’as pas lu tout le contexte historique — la puissance du cinéma opère d’abord sur le ressenti. Enfin, pour les familles, certains films (comme "La fiera de mi niña") offrent un terrain de découverte accessible pour les ados, tandis que d’autres ("2001") demanderont une patience plus philosophique.

C’est un cadeau pour Córdoba : retrouver la communauté dans l’obscurité partagée d’une salle. Dans la section FAQ ci‑dessous, je réponds aux questions pratiques les plus fréquentes.

Questions Fréquentes

Quelles sont les dates et où se déroulent les projections ?

Toutes les projections ont lieu les mardis au mk2 Cinesur El Tablero. Le cycle débute le 16 septembre et s’étend jusqu’au 16 décembre, avec des séances dédiées à des œuvres comme "La Dolce Vita", "Por un puñado de dólares" et "Ciudadano Kane".

Les films sont‑ils en version originale ? Y a‑t‑il des sous‑titres ?

Oui, toutes les projections sont en version originale avec sous‑titres en espagnol. C’est idéal pour préserver la musicalité des voix et la mise en scène d’origine. Si tu n’es pas hispanophone, préfère les films où la gestuelle visuelle est forte (Leone, Kubrick).

Faut‑il réserver à l’avance et y a‑t‑il des tarifs réduits ?

Il est recommandé de réserver en ligne — certaines séances attirent un public large. Les cinémas mk2 proposent souvent tarifs réduits pour les étudiants, seniors et cartes culture; consulte leur billetterie pour les offres en cours.

Y a‑t‑il des événements annexes (débat, introduction, musique) ?

Parfois oui : après certaines séances, le cinéma organise des introductions ou petits débats avec des critiques locaux ou professeurs. Suis la programmation du mk2 El Tablero ou les réseaux de la Cultura de Córdoba pour être informé des soirées spéciales.

Bonne séance — et si tu y vas, n’hésite pas à m’écrire pour qu’on échange nos impressions : rien ne remplace une discussion animée après le générique !

Photo by Ross Sneddon on Unsplash

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