Córdoba et le phénomène Drachenzähmen : ce que cache ce succès inattendu

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Saviez-vous que le nouveau « Drachenzähmen leicht gemacht » avec Gerard Butler pulvérise les records ? Je vous révèle pourquoi ce phénomène nous concerne…

Quand un film phénomène touche aussi Córdoba

En tant que journaliste passionnée par la culture et l’actualité mondiale mais toujours ancrée dans la vie cordouane, je ne peux m’empêcher de remarquer l’engouement inattendu autour du remake en prises de vue réelles de « Drachenzähmen leicht gemacht » (en français : « Dragons »), porté par Gerard Butler. Ce film n’a pas simplement battu des records internationaux ; il a également révélé une connexion surprenante entre la magie du cinéma mondial et notre façon, ici à Córdoba, d’accueillir les grandes tendances culturelles.

Vous pensez peut-être : quel rapport entre une saga nordique peuplée de dragons et les patios fleuris ou la Mezquita ? Et pourtant…

Un démarrage foudroyant qui interroge

En trois jours seulement, ce nouveau film a récolté plus de 83 millions de dollars aux États-Unis (source : Hollywood Reporter), surpassant tous ses prédécesseurs animés dès son lancement. Au niveau mondial, on frôle les 200 millions lors du premier week-end ! Pour une adaptation live d’une saga jeunesse anglo-saxonne — rappelons qu’elle est issue des romans de Cressida Cowell — c’est du jamais-vu.

Mais au-delà des chiffres vertigineux, je vois là un phénomène révélateur : notre soif commune d’histoires universelles et fédératrices, qui traversent les frontières… même jusqu’aux salles obscures de l’Andalousie.

Gérard Butler en chef viking : pourquoi cet engouement ici aussi ?

Butler n’est pas seulement une star hollywoodienne ; il incarne dans cette nouvelle version le père autoritaire face à un fils rêveur, schéma universel qui fait écho à bien des familles espagnoles – et cordouanes ! Son charisme brut rappelle parfois celui des anciens matadors ou chefs gitans locaux. Ajoutez-y le souffle épique d’une aventure initiatique autour de l’amitié et du dépassement de soi : autant d’ingrédients qui trouvent leur résonance dans notre culture andalouse marquée par la dualité tradition/modernité.

Pour beaucoup de jeunes Cordouans croisés à la sortie du cinéma El Tablero ou sur les réseaux sociaux locaux (où #Dragons2025 explose déjà), cette histoire n’est pas si éloignée du rite de passage ressenti lors des ferias ou du premier vol hors du nid familial. Le cinéma réussit là où souvent nos institutions échouent : il tisse des liens entre générations autour d’un imaginaire partagé.

Dragons…et traditions locales : un parallèle inattendu

Loin d’être anecdotiques, ces records illustrent selon moi une vraie soif d’évasion dans un contexte marqué par l’incertitude internationale. Les dragons nordiques pourraient presque symboliser nos propres mythes andalous – pensez aux légendes du quartier San Basilio ou aux créatures fantastiques sculptées sur certains chapiteaux mudéjars.

Même si le décor change (fjords contre oliveraies), la dynamique reste similaire : affrontement avec l’inconnu, transmission parentale difficile, découverte de mondes insoupçonnés. Est-ce si différent de ce que vivent chaque année nos étudiants Erasmus ou artistes cordouans partis conquérir Madrid ou Berlin ?

« Ce succès me rappelle qu’ici aussi, on rêve grand… mais toujours avec cette tendresse typiquement andalouse pour ceux qui défient l’ordre établi. »

Cinéma international et identité locale : miroir ou distorsion ?

Il est tentant de croire que ces blockbusters uniformisent la culture mondiale. Pourtant, à Córdoba comme ailleurs en Espagne (voir cet article approfondi sur le cinéma espagnol), chaque sortie majeure devient prétexte à redécouvrir nos propres codes : convivialité après la séance autour d’un montadito sur les terrasses ombragées ; débats passionnés sur WhatsApp ; retours critiques sur Instagram où fleurissent analyses maison mêlant références cinéphiles et anecdotes familiales.

La vague « Dragons » relance même des ateliers associatifs où petits et grands inventent leurs propres créatures inspirées à la fois par Game of Thrones et par le bestiaire ibérique traditionnel — clin d’œil au dragon héraldique visible sur certaines portes anciennes du centre-ville !

Un succès qui prépare déjà sa suite…et ses retombées à Córdoba !

Annoncé avant même sa sortie américaine, le deuxième opus est déjà en route pour 2026. Ici à Córdoba, cela stimule non seulement les cinémas mais aussi tout un écosystème local – libraires proposant la série originale en espagnol/anglais/français ; boutiques geek misant sur la déco viking ; profs d’anglais utilisant le film comme support pédagogique vivant.

Personnellement, j’y vois un terrain fertile pour renforcer l’éducation culturelle transversale dans nos écoles locales grâce à des activités thématiques alliant contes nordiques et récits andalous. À suivre donc…

Pour aller plus loin sur l’impact culturel global des franchises cinématographiques modernes (et leurs adaptations locales réussies), je vous invite à consulter l’analyse récente du Hollywood Reporter.

Questions fréquentes

Le film "Drachenzähmen leicht gemacht" passe-t-il en VO à Córdoba ?

Oui ! Plusieurs salles comme CineSur El Tablero proposent régulièrement des séances en version originale sous-titrée – renseignez-vous auprès des cinémas locaux.

Pourquoi autant d’engouement local pour une saga viking ?

Au-delà de l’exotisme nordique, le récit familial et initiatique trouve ici un fort écho car il parle de passage à l’âge adulte — sujet universel qui touche toutes les cultures.

Y a-t-il des activités liées au film organisées en ville ?

Oui ! Certains centres culturels proposent actuellement ateliers créatifs autour du thème "dragons & légendes" pour petits et grands pendant tout l’été 2025.

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