Córdoba et le Festival de la Guitarra : une nuit avec Texas à la Axerquía, chaleur et frissons garantis !

a crowd of people at a concert with their hands in the air

Avez-vous déjà ressenti Córdoba vibrer sous les étoiles ? Plongez dans le concert inoubliable de Texas au cœur du Festival de la Guitarra.

L’âme de Córdoba s’embrase : Le Festival de la Guitarra vu depuis les gradins

Ce soir-là, j’ai redécouvert ma ville. Il était dix heures, un souffle chaud planait encore sur Córdoba. Les marches du Teatro de la Axerquía crépitaient sous l’accumulation de chaleur. Un public bigarré – des familles entières, des couples complices, des amis fidèles – attendait que la magie opère. Dans cette atmosphère électrique typiquement andalouse, c’est Texas qui inaugurait la 44e édition du mythique Festival de la Guitarra.

Un concert comme un exutoire collectif

Dès les premières notes d’« I Don’t Want a Lover », tout a basculé. La sueur s’est effacée derrière les sourires et les mains en rythme. À Cordoue, on sait endurer l’été ; mais ce soir-là, on l’a sublimé. Je voyais autour de moi des visages rayonnants, éventails affolés mais regards rivés sur Sharleen Spiteri et sa bande. Chacun semblait reconnaître dans ces refrains les souvenirs d’une jeunesse éternelle – preuve que la musique est bien le langage universel du cœur cordouan.

« Entre chaque chanson, le silence pesant du début s’était transformé en une euphorie partagée… »

Si vous n’avez jamais assisté à un concert dans cette enceinte à ciel ouvert, imaginez l’instant où mille voix se lèvent ensemble pour chanter avec les artistes – même si l’anglais n’est pas leur langue maternelle ! C’est là toute la magie : briser les barrières culturelles par la seule force d’un refrain.

Le son Texas : précision, sincérité et virtuosité

Ce que j’admire chez Texas – au-delà des tubes intergénérationnels – c’est cette capacité rare à habiter chaque note sans jamais tomber dans le geste automatique. Cette nuit-là, chaque instrument était à sa juste place : guitare incisive mais jamais arrogante ; batterie parfaitement dosée ; basse discrète mais enveloppante. Le son traversait l’air chaud avec clarté.

Je me suis surprise à observer comment Sharleen jouait littéralement avec nous : elle riait du climat quasi tropical (« On n’a jamais eu aussi chaud en tournée ! »), improvisait quelques mots en espagnol et lançait des piques au guitariste écossais qui suait sous sa veste. Ce sens aigu de l’autodérision a renforcé un sentiment unique d’intimité – ce soir-là, Texas ne jouait pas devant un public lambda mais partageait une complicité sincère avec nous autres Cordouans.

Pour les amateurs avertis qui veulent approfondir leur passion pour ce festival hors normes (et découvrir d’autres pépites musicales), je recommande vivement le site officiel du Festival de la Guitarra.

La Axerquía : scène vivante au cœur d’un été brûlant

Le Teatro de la Axerquía n’est pas qu’une simple salle en plein air ; il fait partie intégrante du patrimoine cordouan moderne. Construit dans les années 1960 sur les hauteurs dominant le Guadalquivir, il offre une vue spectaculaire sur le ciel étoilé et le pouls vibrant de la ville nocturne.

J’aime y venir même lorsque je ne connais pas l’artiste programmé : ce lieu insuffle aux concerts une saveur unique faite d’attente fébrile et d’émotions brutes. Assister à un spectacle ici relève presque du rite initiatique pour tout amoureux de Córdoba. On y retrouve cette même générosité propre aux patios fleuris ou aux tavernes animées – celle qui fait qu’on ne repart jamais tout à fait pareil.

Petite astuce locale : prévoyez votre propre éventail (l’indispensable « abanico ») et hydratez-vous souvent ! Les nuits estivales sont belles… mais elles n’ont aucune pitié pour les imprudents.

Plus qu’un concert : quand la musique devient mémoire vivante

La vraie réussite de cette soirée ? Avoir transcendé le simple spectacle pour créer une expérience collective qui restera longtemps gravée dans nos mémoires. Au fil des chansons (de « Summer Son » à « Say What You Want »), j’ai senti grandir cette fraternité spontanée entre spectateurs inconnus.

C’est peut-être cela que je retiendrai toujours du Festival de la Guitarra : il tisse des liens invisibles entre générations et cultures sous l’étendard universel de la passion musicale. Ici à Cordoue, chaque événement artistique devient prétexte à raconter une nouvelle histoire commune — où l’on danse ensemble contre la canicule et où chaque applaudissement prolonge un peu plus notre soif d’évasion.

Envie d’en savoir plus sur ces traditions mêlant chaleur humaine et excellence artistique ? Je vous invite aussi à explorer ce dossier consacré aux grandes scènes estivales andalouses.

Le festival en chiffres & perspectives : pourquoi revenir ?

  • Plus de 40 éditions célébrées depuis 1981.
  • Une programmation éclectique alliant stars internationales (comme Texas) et jeunes talents locaux.
  • Un ancrage fort dans le tissu social cordouan — beaucoup d’habitants considèrent le festival comme LE rendez-vous culturel annuel par excellence.
  • En 2025, l’événement promet déjà plusieurs nouveautés côté scénographie éco-responsable… affaire à suivre !

N’oubliez pas : réserver tôt reste LA meilleure option pour profiter pleinement des spectacles prisés (et éviter ainsi toute frustration estivale).

Questions fréquentes

Comment se rendre facilement au Teatro de la Axerquía ?

Situé près du centre historique, le théâtre est accessible à pied depuis la plupart des quartiers anciens ou via bus urbain (ligne 3 notamment). Il existe aussi plusieurs parkings aux alentours pour ceux venant en voiture.

Faut-il prévoir quelque chose face à la chaleur estivale ?

Oui ! Même après 22h00, il peut faire très chaud durant tout juillet à Córdoba : pensez chapeau léger ou foulard, bouteille d’eau fraîche et bien sûr… votre plus joli éventail andalou !

Peut-on acheter des billets sur place ?

Mieux vaut anticiper en réservant sur internet : certains concerts affichent complet dès l’ouverture de saison. Toutefois quelques places peuvent rester disponibles directement au guichet selon l’affluence.

Photo by Roberto Rendon on Unsplash

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