11 Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certains continuent d’aller au bureau après un licenciement ? L’histoire de Freddy éclaire la force des liens professionnels à Córdoba…Quand l’attachement professionnel transcende le statut : une histoire danoise qui résonne jusqu’à Córdoba Je m’appelle María, et en arpentant les rues de la Judería ou en discutant avec mes amis cordouans dans nos tavernes parfumées à la fleur d’oranger, une question revient sans cesse : qu’est-ce qui nous lie si profondément à notre lieu de travail ? Cette interrogation universelle prend un visage inattendu à travers l’histoire de Freddy Kristiansen, ex-chef de produit chez Microsoft au Danemark. Après 23 ans dans la même entreprise – un parcours presque mythique à l’heure où tout va si vite –, le voilà remercié… mais toujours fidèle au poste. Pourquoi ce choix ? Et pourquoi cette histoire fait-elle tant écho ici, en Andalousie ? Le sens du devoir : entre fidélité et quête de sens Freddy n’a pas quitté les locaux de Microsoft sitôt son licenciement notifié. Bien au contraire : il continue d’y aller chaque jour pour soutenir collègues et clients, alors même qu’il n’a plus d’obligations officielles. En Andalousie comme dans toute l’Europe du Sud, ce sens du devoir envers sa « famille professionnelle » est profondément enraciné. Ici aussi, nombreux sont ceux pour qui le travail n’est pas qu’une question de contrat : c’est une histoire humaine faite d’engagements mutuels et de respect du passé. J’ai moi-même souvent vu des artisans cordouans continuer à former la relève ou venir prêter main forte aux nouveaux propriétaires de leur boutique après avoir passé la main. Il y a là une volonté sincère de transmission qui dépasse les règles administratives — une forme d’héritage invisible mais essentielle. Des transitions assumées avec courage : comment repenser son rapport au temps Ce qui frappe dans le récit de Freddy, c’est aussi la manière dont il apprivoise ce nouveau chapitre. Plutôt que céder à la colère ou s’enfermer dans la nostalgie (ce que beaucoup pourraient comprendre après deux décennies d’investissement), il y voit une opportunité. « Ce fut un soulagement », avoue-t-il — une phrase que j’ai déjà entendue chez certains Cordouans quittant un emploi stable pour se consacrer enfin à leur passion : restaurer un patio familial ou ouvrir une petite galerie d’art dans le quartier San Lorenzo. En 2025 plus que jamais, les transitions professionnelles ne sont plus synonymes d’échec mais bien souvent d’un renouveau choisi. On ose ralentir le rythme effréné imposé par certaines carrières internationales pour mieux savourer l’instant présent – retrouver des rituels oubliés, renouer avec ses rêves longtemps mis entre parenthèses. Vous pourriez être interessé par Top 3 des actualités matinales à Córdoba 15 novembre 2024 Investigation de la Guardia Civil sur des puits clandestins à Córdoba 9 novembre 2024 Les valeurs humaines derrière les chiffres : solidarité et transmission en héritage Le geste de Freddy interpelle parce qu’il rappelle que derrière chaque grand groupe technologique ou chaque PME locale se cachent avant tout des trajectoires humaines. Chez Microsoft comme à Córdoba, les chiffres ne disent rien sur l’intensité des liens créés ni sur le sentiment d’appartenance qui se forge au fil du temps. Sa décision d’accompagner clients et collègues jusqu’au bout résonne comme un hommage aux « vieux métiers » andalous où l’on ne part jamais vraiment sans avoir assuré la continuité du savoir-faire. À mes yeux, cela pose aussi la question suivante : comment valoriser ces formes discrètes mais puissantes de leadership ? Pour approfondir ce thème passionnant autour des nouvelles formes d’attachement professionnel et de reconversion en Europe, je vous recommande cet article pertinent sur Les transformations du monde du travail selon France Culture. S’inspirer du Nord pour mieux vivre nos propres transitions andalouses ? L’histoire danoise éclaire aussi nos débats locaux sur le sens du travail post-pandémie. Alors que nombre de Cordouans aspirent aujourd’hui à réinventer leur quotidien sans rompre brutalement avec leur communauté professionnelle, il peut être rassurant (et inspirant) d’observer comment ailleurs en Europe on compose habilement entre attachement aux équipes et désir de liberté retrouvée. Tout comme Freddy prépare sa nouvelle vie mêlant conseils en gestion de projet et mentorat indépendant, plusieurs figures emblématiques locales osent désormais sortir des sentiers battus : certains anciens restaurateurs deviennent guides-conférenciers saisonniers ; des enseignants partagent leurs connaissances via des podcasts… La pluralité des parcours devient ici aussi source de richesse collective. À titre personnel — ayant grandi entre traditions séculaires cordouanes et ouverture cosmopolite — je crois fermement que chaque transition est porteuse d’avenir si elle s’accompagne d’un vrai dialogue entre générations. Reste alors à inventer ensemble les passerelles nécessaires ! Pour ceux qui souhaitent explorer encore plus loin ces questions touchant au sens du travail moderne (dans tous ses paradoxes), je recommande également cet éclairage du Monde. Questions fréquentes Pourquoi continuer à aller travailler après avoir été licencié ? Parfois par loyauté envers ses collègues ou pour accompagner sereinement une passation délicate ; souvent aussi par besoin personnel de tourner la page sans rupture brutale. Est-ce courant en Espagne ou en Andalousie ? On rencontre régulièrement ce phénomène dans les milieux artisanaux ou familiaux andalous : beaucoup restent présents pour transmettre savoir-faire et conseils pratiques lors des changements générationnels. Quels conseils donneriez-vous pour bien vivre une transition professionnelle ? S’entourer des bonnes personnes (amis, mentors), prendre le temps de clarifier ses priorités personnelles… et surtout garder confiance en sa capacité à rebondir — chaque fin marque souvent un nouveau départ inattendu ! Photo by Fotos on Unsplash Emploientrepriselicenciement 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Red Dead Redemption 2 : ces secrets du campement que même les experts ignorent entrée suivante Córdoba, Cervantès et Castro del Río : secrets d’une Andalousie littéraire à explorer A lire aussi Lucena, Feria del Valle: et si on dépassait... 30 août 2025 Córdoba, Ronda Norte: un monastère du VIIIe siècle... 27 août 2025 Córdoba Live : dessous inédits d’un festival qui... 16 août 2025 Córdoba, monuments : ce que la Mezquita ne... 12 août 2025 Mercredi, Netflix et le mystère asiatique : pourquoi... 8 août 2025 Booking, arnaques et galères : comment éviter la... 8 août 2025 Córdoba, mannequins et normes : ce que Zara... 7 août 2025 Madrid : Pourquoi tant de Madrilènes rêvent d’ailleurs... 7 août 2025 Casques anti-drones russes : l’arme secrète qui chamboule... 5 août 2025 Cartes Steam : l’arnaque méconnue qui piège nos... 5 août 2025