Córdoba, Brujo Cantillo et l’ultime secret de « Semillas del alma » : quand un adieu devient un rite

black condenser mic with stand and headphones

TL;DR

  • 🌱 Un adieu musical devenu rituel intime pour Brujo Cantillo
  • 🎤 L’héritage passe aux jeunes artistes cordouans qui l’inspirent
  • 🌀 Un album-médicament, entre mémoire du quartier et renouveau créatif

Et si je te disais que l’âme de Córdoba se cache dans le dernier disque de Brujo Cantillo ? « Semillas del alma » n’est pas juste une sortie musicale : c’est un adieu intime, un passage de témoin vibrant aux jeunes talents qui bousculent la scène locale. Prêt à découvrir la face cachée de cette renaissance artistique ?

Est-ce que tu savais que « Semillas del alma » marque la mue la plus sincère qu’ait jamais connue la scène musicale cordouane ?

Non, ce n’est pas un simple disque qu’on consomme sur le pouce ou qu’on laisse tourner en fond sonore. C’est le genre d’œuvre qui prend racine sous ta peau, t’oblige à t’arrêter — comme Daniel Domínguez López lui-même (alias Brujo Cantillo) a décidé de tout stopper pour mieux renaître. Et franchement… Qui aurait parié que le producteur des hits latinos les plus efficaces allait s’effacer derrière un projet aussi personnel et courageux ?

Brujo Cantillo : du barrio à l’introspection profonde

Si tu as traîné tes baskets quelque part près de la Fuensanta ou même dans le centre historique de Córdoba, tu connais forcément la signature sonore de Brujo Cantillo — ce petit truc dans les prods qui sent à la fois l’asphalte brûlé et les nuits blanches à refaire le monde. Mais là où beaucoup cherchent la lumière des projecteurs (et franchement, il aurait pu s’y vautrer vu ses collabs avec Karol G ou David Bisbal), Brujo choisit aujourd’hui une autre forme d’immortalité.

Dans « Semillas del alma », il tourne définitivement une page : celle du personnage public toujours en mouvement. “Le vrai trésor se trouve dans le quartier, chez ceux qui mettent du cœur à l’ouvrage”, confie-t-il en mode mentor. Dans mes propres souvenirs des rues andalouses au petit matin — encore résonnantes des derniers échos flamenco — je retrouve cette vérité : ce sont les gens et leurs histoires simples qui façonnent notre identité collective.

C’est pour cela qu’il dédie tout l’album à ceux qui viennent après lui…

Transmission : passerelle entre deux mondes (et deux générations)

Dans la suivante section nous verrons pourquoi cette transmission est bien plus qu’une jolie phrase marketing. Car ici, on parle littéralement d’un passage de témoin ! La seule collaboration du disque (« Nueva Generación ») réunit Arun Claros et Alex Barbado mais surtout toute une génération montante qui fait vibrer Córdoba autrement : Zakyo, Eazy, N4ph, Alexyoo… Ils ne sont pas là pour singer leurs ainés mais pour prendre racine dans leur propre terreau.

Brujo leur offre sa place sans regret, affirmant que chaque note enregistrée ici est pensée comme une graine plantée pour demain. Il y a chez lui quelque chose du vieux sage andalou — celui qui préfère offrir son tabouret plutôt que s’y accrocher jusqu’à épuisement.

Et puis il y a ce clin d’œil bouleversant : sortir l’album le jour anniversaire de sa grand-mère. Dans ma famille aussi, certaines dates reviennent comme des refrains obsédants ; elles sont nos repères secrets, nos rituels intimes…

Mais attends ! Laisse-moi t’expliquer comment cette œuvre ne ressemble décidément à aucune autre sortie actuelle…

La guérison par la musique : un album-médecine made in Córdoba ?

Le plus fou dans cette histoire ? Le virage thérapeutique entrepris par Daniel/Brujo : il abandonne les studios ultramodernes pour se former comme thérapeute humaniste ! Ici la musique n’est plus seulement spectacle ou business — elle devient remède contre les blessures du passé.

Chaque morceau agit comme une session d’art-thérapie collective où s’entremêlent mémoires du barrio et espoirs universels. On sent dans chaque arrangement l’influence d’Issy (le magicien sonore d’Algeciras), le regard graphique ultra-sensible de Virginia et cette masterisation world-class signée Sher & Tom.

Pour moi qui ai vu tant d’artistes s’épuiser à courir après les modes éphémères… c’est rafraîchissant (voire salutaire !) d’assister à pareille métamorphose sincère.

Alors oui : « Semillas del alma » mérite bien son nom. Ce sont littéralement des graines musicales plantées pour soigner l’âme collective d’un territoire souvent caricaturé mais tellement vivant.

Et toi — prêt(e) à cueillir ces graines ?

Questions Fréquentes

Pourquoi Brujo Cantillo arrête-t-il sa carrière sous ce nom ?

Il souhaite clore un cycle artistique intense pour explorer une nouvelle voie tournée vers l’humain et la transmission. Ce changement symbolise aussi son désir profond de léguer son expérience aux jeunes générations cordouanes.

Que signifie réellement « Semillas del alma » ?

Ce n’est pas juste un titre poétique ! L’expression évoque toutes les traces laissées par nos expériences musicales ou personnelles – comme autant de graines semées en chacun pour inspirer ou guérir.

L’album est-il influencé par des artistes locaux actuels ?

Absolument ! Il cite notamment Zakyo ou Eazy parmi ceux qui lui ont redonné foi en l’avenir créatif du barrio. Sa collaboration avec Arun Claros et Alex Barbado incarne parfaitement ce dialogue intergénérationnel propre à Córdoba.

Photo by Paulette Wooten on Unsplash

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