Córdoba art: Pablo Little et la cubitera qui raconte le sud

a group of vases sitting on top of a cement floor

Comment une simple glacière d’Alhambra devient un morceau de Córdoba : j’ai suivi Pablo Little dans son atelier pour comprendre ce geste qui transforme notre argile en art contemporain.

Quand l’argile de Córdoba se glace dans la cerveza

Je me souviens du premier été où j’ai vu une cubitera Alhambra : sur la terrasse d’un bar de San Basilio, elle trônait au milieu des tapas comme une relique miniature. Cent ans plus tard, la voilà revisitée par Pablo Rodríguez « Little », le même artiste dont les fresques habillent désormais les murs de la Judería. À 35 ans, il signe l’une des trois éditions limitées imaginées pour fêter le centenaire de la marque – et c’est la sienne qui porte le plus profondément l’empreinte de Córdoba.

Dans son atelier-bodega près de la Plaza del Potro, Pablo m’a confié son mantra : « De esta tierra, nuestros barros ». Il a puisé dans notre tradition céramique médiévale – ces terres cuites ocre et turquoise que l’on retrouve sur les façades du Alcázar – pour transformer la glacière en carte postale vivante. Le résultat ? Un objet qui vous rappelle que chaque gorgée peut goûter au passé, sans jamais verser dans le folklore facile.

Une collaboration « sin prisa » née au coin d’une calleja

Pourquoi cette union entre artisan local et brasserie centenaire fonctionne-t-elle si bien ? Parce que les deux partagent le temps comme ingrédient secret. Alhambra fermenta lenta; Pablo cuece ses plaques pendant quarante-huit heures avant même d’y appliquer le cobalt andalou. Lorsque je lui demande s’il y a une recette miracle, il rigole : « Solo paciencia y buenos lodos », exactement ce qu’un maître cervecero dirait du moût.

À travers sa page Instagram, on suit le processus en temps réel : des vidéos où ses pinceaux dansent comme un bulería sur l’inoxydable, des stories nocturnes où la cuisson rappelle les fours du barrio de San Pedro. La campagne « Inevitable » capte ainsi l’instant où l’art quotidien devient extraordinaire – un instant très cordobés.

Où dégoter cette pièce unique (et comment l’accueillir chez vous)

  • Disponibilité : jusqu’à épuisement des stocks dans les supermarchés El Corte Inglés de Córdoba et sur la boutique en ligne Mahou San Miguel. Prix fixé à 12,99 €.
  • Conseil insider : évitez d’exposer directement sous le soleil andalou ; placez-la à mi-ombre lors des sobremesas prolongées. L’émail supporte jusqu’à 40 °C sans ternir.
  • Petit hack local : glissez quelques brins de romarin congelés avec vos glaçons ; ils diffuseront un arôme subtil rappelant les patios du vieux Córdoba.

Mon rituel préféré ? Servir une Alhambra Especial bien fraîche accompagnée de salmorejo maison pendant que la cubitera refroidit lentement – un clin d’œil à cette philosophie "sin prisa" qui fait battre nos cœurs andalous.

Questions fréquentes

La cubitera est-elle garantie pour usage alimentaire ?

Oui. Les émaux utilisés par Pablo respectent la réglementation européenne ; vous pouvez y placer directement glace ou fruits sans risque.

Puis-je personnaliser ma propre pièce avec l’artiste ?

Malheureusement non pour cette série limitée. Toutefois, Pablo propose des ateliers mensuels où il initie à ses techniques – renseignez-vous via sa galerie rue Cairuán.

Photo by Rimjhim Agrawal on Unsplash

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