Partager 0FacebookTwitterPinterestEmail 23 Envie de percer les secrets du renouveau de la copla ? Je te raconte comment Laura Gallego bouscule les codes, entre techno et traditions andalouses.Quand la copla devient terrain d’audace : mon regard sur La Última Folclórica Qui aurait cru voir un jour une artiste entrer sur scène en moto, drapée dans une bata de cola flamboyante, lunettes noires vissées sur le nez… avant de se transformer en DJ le temps d’une session techno-copla ? Et pourtant, c’est bien ce que propose Laura Gallego avec son spectacle "La Última Folclórica", un ovni scénique à la croisée des chemins entre racines profondes et uppercut contemporain. En tant qu’amoureuse de la copla, j’ai assisté à cette naissance artistique avec autant d’émerveillement que de questionnements. Ce qui m’a frappée d’emblée, c’est cette volonté assumée de conjuguer l’émotion brute des classiques – pensez à Rocío Jurado ou Concha Piquer – avec l’insolence joyeuse du jazz ou du funk. Dans la salle, chaque note semble vouloir raconter une histoire ancienne tout en chahutant nos repères musicaux. « La copla n’est pas un musée. Elle vit parce qu’on ose y injecter ce qu’on est aujourd’hui », m’a confié Laura après une répétition. Ce manifeste résonne dans tout le spectacle : hommage sans corset, fête sans complexes. Héritage et révolution : comprendre le parcours unique de Laura Gallego Si je devais résumer l’empreinte de Laura Gallego en un mot ? Inclassable. Originaire de Jerez de la Frontera mais nourrie par mille influences (de sa chère Andalousie au grand monde), elle n’a jamais envisagé la copla comme une relique à vénérer sous cloche. Sacrée à seize ans gagnante du concours télévisé "Se llama Copla", elle s’est très vite démarquée par sa voix puissante et surtout par sa façon de s’approprier les classiques. Entre ses albums "Castillos de Sal", "Vintage" et "Sin Fronteras", j’ai vu naître une artiste qui ose brouiller les frontières : ici un caracolillo façon Estrellita Castro, là une peineta revisitée presque punk… En 2025-2026, alors que beaucoup se contentent d’un revival aseptisé du folklore andalou, elle choisit au contraire le grand écart artistique : assumer l’héritage tout en le dynamitant gentiment. Pour moi, c’est ce refus catégorique du compromis qui fait sa force – et son authenticité. Vous pourriez être interessé par Décès de Richard Serra, le poète de l’acier en tant que sculpteur 27 mars 2024 Découvrez Córdoba comme un local : secrets et incontournables 19 juillet 2025 Une tournée comme manifeste : des scènes mythiques pour rallumer la flamme Ce n’est pas anodin si "La Última Folclórica" démarre au Teatro Coliseum de Barcelone avant d’enflammer Madrid (Teatro de la Zarzuela), Séville (Cartuja Center) ou encore le Gran Teatro Falla à Cadix… Chaque date est pensée comme une étape symbolique dans un parcours militant pour réinventer la copla. Voir toutes les dates ici. Sur scène, le parti pris visuel est bluffant : jeux de lumières dignes des plus grandes nuits électro sevillanes côtoient accessoires vintage subtilement détournés. Mais c’est dans les arrangements musicaux que la magie opère vraiment. Que tu sois puriste ou curieux(se), impossible de rester indifférent devant "La bien pagá" revisité façon jazz sensuel ou "Tatuaje" habillé aux couleurs du tango argentin ! J’ai ressenti cette impression rare d’assister à quelque chose d’inédit mais profondément respectueux — comme si chaque genre invité venait dialoguer sans trahir l’essence première. Un cri pour demain : relancer l’envie chez les jeunes générations Ce qui rend l’approche de Laura Gallego vraiment unique selon moi ? Cette conscience aiguë d’être à un moment charnière où le genre risque l’oubli faute de relève crédible. Elle ne joue pas seulement la carte nostalgie ; elle invite ouvertement les nouvelles générations à s’emparer de la copla pour mieux lui offrir un futur. Sa déclaration lors du lancement m’a marquée : « Ce spectacle est né quand j’ai compris qu’il n’y avait plus aucune jeune artiste dédiée entièrement à la copla. Je veux réveiller cette nouvelle vague ! » C’est osé… et nécessaire ! Aujourd’hui encore, trop peu voient dans cette tradition un terrain fertile pour innover – alors même que tant d’artistes internationaux n’hésitent plus à fusionner leurs racines avec pop ou électro (cf. Rosalía ou Niño de Elche). Le pari engagé ici me paraît vital pour l’équilibre culturel espagnol. Pour approfondir ces mutations musicales et leur impact en Espagne contemporaine, je recommande cet article éclairant sur l’évolution récente des musiques populaires. Comment vivre pleinement cette expérience singulière ? Conseils pratiques & ressentis personnels Ouvre-toi sans préjugés : Même si tu es attaché(e) aux versions originelles, laisse-toi surprendre par ces nouveaux arrangements — tu pourrais redécouvrir des textes sous un autre jour ! Prends part à la fête : Plusieurs moments interactifs invitent le public à chanter ou danser ; profite-en pour faire corps avec l’ambiance unique qui règne dans chaque salle. Observe les détails scéniques : Costumes hybrides mêlant tradition et touches modernes, mise en lumière soignée… On sent derrière chaque choix artistique une recherche authentique du sens. N’hésite pas à venir accompagné(e) : Cet univers séduit autant les connaisseurs que ceux qui découvrent la copla pour la première fois — idéal pour partager une soirée inattendue ! Enfin — je te glisse ma conviction profonde — assister à ce spectacle revient aussi à se questionner soi-même sur ce qu’on attend vraiment d’un art populaire vivant : fidélité stricte ou ouverture assumée ? Questions fréquentes Qui est réellement Laura Gallego dans le paysage musical espagnol ? Lauréate dès son adolescence d’un concours national dédié à la copla, elle incarne aujourd’hui l’une des rares figures capables d’allier fidélité aux racines et audace créative totale. Sa singularité tient autant à sa voix incomparable qu’à son approche décomplexée du genre. Qu’apporte concrètement le spectacle « La Última Folclórica » par rapport aux concerts classiques ? On assiste ici non seulement à une performance vocale mais surtout à une proposition artistique globale mêlant théâtre visuel, mix live et dialogue constant entre passé et présent — rarement vu dans les spectacles consacrés au folklore andalou traditionnel. Faut-il connaître la copla pour apprécier ce spectacle ? Pas du tout ! Bien au contraire… L’intelligence des arrangements permet justement d’accueillir tous types de publics – néophytes comme passionnés – en tissant des passerelles entre différents univers musicaux contemporains et historiques. Spectacles Partager 0 FacebookTwitterPinterestEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Yellowstone : ce que Jennifer Landon ne vous dira jamais sur l’héritage Bonanza entrée suivante Monastère de Sijena : la vie cachée derrière ses portes, vue par « l’homme qui fait tout » A lire aussi Tu ne l’avais jamais remarqué ? 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