La situation précaire de l’Orchestre de Cordoue
Le comité d’entreprise de l’Orchestre de Cordoue, présidé par la flûtiste Laura Llorca, a publié un communiqué dans lequel il dénonce la situation précaire due au manque de ressources traversée par la formation et qui conduit à ce que "directeurs, solistes et directeurs s’enfuient en trouvant des meilleurs conditions dans d’autres emplois". Selon la présidente du comité, Laura Llorca, "il n’y a pas suffisamment de fonds pour soutenir les cachets des solistes de renom, comme ceux qui sont engagés dans d’autres orchestres andalous et autres événements musicaux de Cordoue". De plus, après 30 ans sans siège propre, l’Orchestre est toujours "soumis aux besoins de l’Institut Municipal de l’Action Culturelle et sans espace pour les études, les activités, le stockage… Les bureaux sont situés dans des locaux prêtés par l’Université de Cordoue, qui sont insuffisants".
Manque de moyens pour renouveler le vestiaire
Le comité se plaint de ne pas avoir renouvelé le vestiaire depuis près de 10 ans en raison du manque de moyens et est également contraint de mener des œuvres d’envergure "avec un effectif très réduit, car il y a 14 postes vacants sur un total de 59 employés". C’est pourquoi, "lorsque le public vient écouter l’Orchestre, il constate qu’il y a peu de musiciens, un répertoire limité et que la présence d’étudiants est de plus en plus fréquente". La situation, affirment-ils, est telle que pour faire face aux dépenses, cela se fait "au prix de l’épuisement et de la santé du personnel, sans oublier les contrats précaires proposés aux renforts et aux remplaçants".
Financement insuffisant
Dans la même lignée, ils exposent que les administrations ne fournissent pas suffisamment de financement pour payer les salaires et que le manque de ressources "doit être compensé par la vente de billets et par des contrats supplémentaires". Ainsi, bien que le nombre d’abonnements ait augmenté, "le revenu additionnel généré par les contrats est trop faible et exige souvent de jouer dans des conditions extrêmes qui mettent en danger les instruments, la santé des musiciens et la qualité artistique".
Dettes envers l’Orchestre
En ce qui concerne les contributions de la Junta de Andalucía et de la mairie de Cordoue, qui "devraient fournir un financement à parts égales", l’administration régionale a accumulé "une dette de près d’un million et demi d’euros" envers l’orchestre. Ce que les membres du comité qualifient de "négligence flagrante de la part des autorités régionales", car — soulignent-ils — "pour qu’une ville soit culturelle, la musique classique ne peut pas manquer".
La survie de la musique classique à Cordoue en jeu
La situation précaire de l’Orchestre de Cordoue met en danger la survie de la musique classique dans la ville. Les musiciens se retrouvent dans des conditions de travail difficiles, avec peu de moyens pour acheter de nouveaux instruments et renouveler leur vestiaire. Cela a également un impact sur la qualité artistique de l’Orchestre, car les musiciens sont épuisés et ne peuvent pas donner le meilleur d’eux-mêmes.
C’est pourquoi le comité d’entreprise redemande aux administrations publiques, en particulier à la Junta de Andalucía, de fournir un soutien financier adéquat à l’Orchestre de Cordoue afin qu’il puisse continuer à jouer un rôle essentiel dans la vie culturelle de la ville. Les amoureux de la musique classique à Cordoue et dans toute l’Andalousie attendent avec impatience une solution rapide et efficace à cette situation précaire. Il en va du maintien de la musique classique dans notre patrimoine culturel et de la reconnaissance du talent des musiciens de l’Orchestre de Cordoue.