15 Cet été, les cines de verano de Cordoue renaissent avec innovations et classiques : que cache vraiment leur programmation ? Mon guide personnel !Le grand retour des cines de verano à Cordoue : entre tradition et renouveau Chaque été à Cordoue, l’ouverture des cines de verano marque pour moi le véritable coup d’envoi de la saison estivale. Cette année encore, l’odeur du jasmin se mêle à celle des empanadillas grillées et des premiers grains de maïs éclatés – car oui, enfin, les fameuses pop-corn débarquent aussi sous les étoiles ! Mais au-delà de la nostalgie et du plaisir simple de regarder un film dehors avec ses proches, cette édition 2024 promet une expérience résolument enrichie. Cordoue ne fait rien comme les autres : ici, chaque cinéma en plein air a sa propre personnalité et son histoire ancrée dans le tissu local. Au fil des années (et je vous parle en habitué depuis plus d’une décennie), j’ai vu ces lieux évoluer… ou parfois résister vaillamment au temps. Mais cette année, impossible de passer à côté du vent nouveau qui souffle sur les écrans d’été. Un choix artistique : entre blockbusters familiaux et cinéma d’auteur engagé Dès la dernière semaine de juin, le cinéma Delicias ouvre le bal avec une formule gagnante : la saga "Padre no hay más que uno". Je l’ai constaté moi-même l’an dernier – la salle se remplit littéralement de familles venues partager ce rituel intergénérationnel. La programmation jeune public n’est pas qu’un choix commercial ; c’est un vrai ciment social ici. Mais si votre fibre cinéphile vibre davantage pour les récits indépendants ou les œuvres sociales poignantes, alors le cinéma Fuenseca s’annonce incontournable. Sa sélection éclectique – du cycle muet mis en musique live aux relectures contemporaines – attire un public avide de découvertes. Impossible d’oublier la soirée où j’ai vu "El tío Jacinto" accompagné d’un concert rock improvisé ; ce mélange audacieux fait toute la magie cordouane. Le cycle final consacré aux grands classiques ("La vie est belle", "La comunidad", "La liste de Schindler", ou "Rita" de Paz Vega) est un clin d’œil précieux pour revisiter les fondamentaux sur grand écran. Ce n’est pas juste une reprogrammation paresseuse mais une véritable célébration du patrimoine cinématographique. Vous pourriez être interessé par Córdoba à travers l’objectif : les secrets de la collection José F. Gálvez révélés 27 juin 2025 Bien de amores : Le retour flamboyant de María José Llergo 8 février 2025 L’art du détail : confort modernisé et saveurs locales réinventées Ce qui frappe cette année est le soin apporté au confort sans trahir l’authenticité. Les travaux menés au Delicias sont notables : assises rénovées (fini les grincements gênants !), nouveaux éclairages discrets qui magnifient la cour après la tombée du jour… Côté logistique aussi on sent l’évolution : parkings souterrains flambant neufs partagés entre Delicias, Olimpia (fermé pour le moment) et Fuenseca – près de 500 places, un record local qui facilitera l’accès même lors des soirs très fréquentés. L’offre gastronomique s’élargit sensiblement avec un menu pensé pour tous les goûts : sandwichs frais préparés sur place, produits à la brasa (un régal typiquement andalou), sans oublier snacks revisités selon les tendances culinaires actuelles. Et bien sûr… palomitas obligatoires ! Un ajout longuement réclamé par le public fidèle. Programmation estivale : diversité assumée et ouverture culturelle sous les étoiles Au fil des soirées (projections quotidiennes vers 22h en début d’été), ce sont plus de 25 films différents qui défilent jusqu’à fin août. Entre nouveautés attendues et perles rares ressorties des archives mondiales, il y a toujours ce petit frisson en consultant la programmation officielle – désormais accessible en ligne pour réserver sa place tranquillement depuis chez soi. Et puis il y a ces moments suspendus où cinéma rime avec spectacle vivant : dans le cadre de la Noche Blanca del Flamenco, certains cinémas se transforment une nuit en scènes musicales atypiques. J’y ai vécu des concerts magiques — je me souviens encore d’Aurora Vargas au Delicias ou Carmen Luján au Fuenseca — où art visuel et sonore fusionnent autour d’une même passion locale. Pourquoi ces cines restent-ils uniques dans le paysage andalou ? Contrairement à beaucoup d’événements formatés ailleurs en Espagne, ici tout respire encore l’esprit artisanal… même avec les nouvelles facilités digitales ou gastronomiques ! Le respect du voisinage demeure primordial : une seule séance par soir afin que tout le monde profite sans gêner ceux qui préfèrent la tranquillité nocturne. J’ai souvent discuté avec Antonio Amil (le patron historique) qui insiste sur cette notion « d’équilibre vital » entre animation urbaine et douceur estivale cordouane. C’est là que réside à mon avis le vrai secret du succès durable des cines de verano dans notre ville : fidélité aux racines mais ouverture constante aux envies nouvelles. Pour aller plus loin dans vos découvertes culturelles estivales cordouanes, je recommande également l’agenda culturel municipal régulièrement actualisé avec concerts intimes ou expos inattendues. Le coin des questions ### Peut-on acheter ses billets à l’avance sur Internet ? Bien sûr ! Depuis cette année, tous les cinémas concernés proposent une billetterie en ligne via leur site officiel. C’est pratique surtout pendant les pics d’affluence ou lors des grandes avant-premières. ### Y a-t-il des options végétariennes/veganes au snack-bar ? Oui ! La nouvelle carte comprend désormais plusieurs options végétariennes comme des sandwichs frais ou empanadillas sans viande. Attention cependant pour les alternatives strictement véganes : mieux vaut vérifier sur place selon l’offre du soir. ### Les séances sont-elles accessibles aux enfants ? Absolument. Le Delicias notamment propose une majorité de films familiaux adaptés aux jeunes spectateurs – atmosphère conviviale garantie ! Il existe aussi parfois quelques animations spéciales avant séance pour occuper petits et grands. CinémaSpectacles 0 FacebookTwitterPinterestThreadsBlueskyEmail María Fernanda González María est notre journaliste voyage basée à Cordoue. En tant que Cordouane et exploratrice du monde, elle possède un talent particulier pour connecter les voyageurs francophones à l'essence de sa ville. Sur Escapade à Cordoue, María partage ses découvertes, ses conseils d'experte locale et ses récits qui donnent vie au patrimoine et à la culture vibrante de Cordoue et de l'Andalousie. Elle explore aussi bien les ruelles historiques de la Judería que les métropoles lointaines, toujours en quête d'histoires qui relient les gens et les lieux. Ses contributions sont une invitation à voir Cordoue à travers les yeux d'une passionnée, offrant des clés pour un voyage enrichissant en Andalousie. entrée prédédente Sophie Le Saint : les secrets d’un couple média, 31 ans de passion à France Télévisions entrée suivante La leucémie m’a appris : théâtre, vulnérabilité et seconde tempête A lire aussi Orchestre de Cordoue : tu le savais ?... 5 septembre 2025 Cordoue, où l’amitié ressemble à un crush: voilà... 5 septembre 2025 Filmoteca de Andalucía à Cordoue : tu le... 4 septembre 2025 À Cordoue, Romero de Torres vs Warhol: tu... 4 septembre 2025 Sorolla revient avec une plage oubliée: ce que... 3 septembre 2025 Córdoba, résidence bretonne: mon carnet d’initié pour une... 3 septembre 2025 Arcana à Córdoba: la Mezquita chuchote une élégance... 2 septembre 2025 Córdoba et le violon flamenco: le retour fiévreux... 1 septembre 2025 Pozoblanco, deux générations en une nuit: Alvama Ice... 1 septembre 2025 À Córdoba, mon détour par le hangar “Eiffel”... 1 septembre 2025